Colloque sur les jeux de hasard et d’argent à
l’Assembl33;e Nationale
L’Etat et les jeux, l’33;tat du jeu
Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN
(22 novembre 2018, 2° version)
Sociologue (Universit33; Lumi32;re, Lyon 2)
Chercheur associ33; au Centre Max Weber (CMW) UMR 5283
Membre suppl33;ant et rapporteur à la Commission Nationale des
Sanctions (CNS Paris Bercy)(2013-2018)
Sociologue, Charg33; d’33;tude à l’Autorit33;
de R33;gulation des Jeux en Ligne
R32;
(ARJEL , Paris) (2011-2015)
Pr33;sident fondateur de l’Observatoire des jeux (ODJ) avec
Marc VALLEUR et Christian BUCHER
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Deux parlementaires REM Olga GIVERNET (d33;put33;e de l’Ain) et
Christophe BLANCHET (d33;put33; du Calvados) organisent à
l’Assembl33;e nationale le 30 novembre prochain (1) un colloque
sur les jeux de hasard et d’argent (JHA) Cette manifestation -
intitul33;e
« Jeux d’argent : enjeux et avenir d’un secteur en
33;volution »
- r33;unira « l’ensemble des acteurs du secteur :
op33;rateurs, r33;gulateurs, associations etR30;. universitaires
» Ce colloque est organis33;
« Sous le haut patronage du Pr33;sident de la R33;publique
»
- c’est à souligner dans le contexte du
LOTO DU PATRIMOINE et de MISSION PATRIMOINE : AIDEZ A RESTAURER LE
PATRIMOINE FRANÇAIS
, une loterie et un jeu de grattage qui connaissent un succ32;s
populaire.
Apr32;s une introduction conjointe d’Olga Givernet (auteur
d’un rapport remarqu33; sur les JHA et de diff33;rentes
interventions m33;diatiques (2) et propositions sur le sujet) en
collaboration avec R33;gis JUANICO) (3) et de Christophe BLANCHET,
r33;dacteur d’une question 33;crite tr32;s
pertinente au gouvernement sur l’33;conomie et la sociologie des jeux (4), les
diff33;rentes fili32;res interviendront en s33;ance
pl33;ni32;re, ainsi qu’un repr33;sentant du gouvernement non
pr33;cis33; à ce jour mais en l’absence de Bruno LEMAIRE.
Quatre table-rondes th33;matiques traiteront ensuite des questions
suivantes =
1. Taux de retour aux joueurs et pr33;l32;vements fiscaux
2. Pr33;vention de l’addiction et protection des mineurs
3. R32;Évolution de la r33;gulation, r33;glementation et
lutte contre l’activit33; ill33;gale
4. Économie du tourisme, du sport et des territoires
L’intervention des r33;gulateurs et des universitaires ; des
questions/r33;ponses avec la salle, sont programm33;s en fin de
colloque ainsi qu’un r33;sum33; des d33;bats.
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Inform33; d32;s septembre par Olga Givernet de la pr33;paration de
ce colloque suite à notre article : « HARO SUR LES JEUX
DE GRATTAGE :
alors que sortira le 3 septembre Mission Patrimoine, un jeu de grattage
voulu par le Pr33;sident de la R33;publique pour restaurer les
monuments historiques, la doxa du jeu pathologie maladie se
d33;chaine dans la presse contre ces loteries instantan33;es qui
p32;sent 50 % des ventes de la Fran31;aise des jeux »
(13 pages, 26 notes, aout 2018, publi33; sur lescasinos.org 29/8/2018) ;
Invit33; ensuite par les deux parlementaires, nous participerons à
cette manifestation car elle correspond peu ou prou à nos attentes,
sur les pr33;alables n33;cessaires à une refonte de la Politique
Des Jeux de la France, exprim33;es dans de multiples articles ces
derni32;res ann33;es - par exemple dans la revue Pouvoirs (5) - ou
plus r33;cemment. En mars 2018 par exemple, suite à rapport
remarquable de la Cour des Comptes sur les jeux, nous avions
r33;dig33; un article sur la n33;cessit33; d’organiser
des « États G33;n33;raux du gambling et du e.gambling » (6)
et qui pr33;cisait les choses suivantes :
-
« Alors que le gouvernement vient de prendre la d33;cision
politique d’ ouvrir le capital de la Fran31;aise des jeux,
privatisation partielle sur laquelle les Fran31;ais sont
partag33;s mais que 26% de nos concitoyens approuvent selon un
sondage Opinion Way publi33; dans les Échos (7), il est
n33;cessaire que les d33;put33;s se prononcent sur une
refondation ambitieuse de la Politique Des Jeux de la France,
politique qui a fait la part trop belle jusqu'à pr33;sent
aux mesures liberticides et fiscalistes, au principe de
pr33;caution, aux associations rigoristes et à la doxa du
jeu pathologie maladie qui exploite le business du jeu compulsif.
Le jeu - « cet impôt d33;mocratique volontaire »
- ( confer notre article publi33; dans Les Échos. (8)
constitue un 33;l33;ment de sociabilit33; populaire, un
secteur de l'33;conomie des loisirs et du tourisme, non une
pathologie. Par son cot33; al33;atoire il est m34;me, pour
de nombreux Fran31;ais & Fran31;ais d’origine
33;trang32;re (la distinction fait sens au regard de la
r33;alit33; des pratiques ludiques et ne correspond pas une
sociologie ethnique), une « force 33;galitaire » (9)
-
Le S33;nat a naturellement lui aussi son mot à dire sur
cette politique m34;me si, grâce aux diff33;rents
rapports du S33;nateur Trucy, il n’a jamais 33;t33;
à la traine sur ce dossier. Fran31;ois TRUCY à qui
nous avions rendu hommage quand il a quitt33; le Palais du
Luxembourg (10) et qui m32;ne depuis une retraite active - il
vient de publier un livre remarquable (11) - a beaucoup donn33;
pour tenter de moderniser l’État Croupier - « sans
que le Parlement reste Croupion » - ce qui a permis
l’ouverture à la concurrence des jeux en ligne, la
cr33;ation de l’ARJELR30; G33;rard Larcher a
33;galement toujours 33;t33; soucieux des
cons33;quences 33;conomiques, sociologiques, fiscalesR30;
de l’activit33; ludique sur les territoires, notamment en
ce qui concerne la fili32;re hippique, ses m33;tiers, ses 6,5
millions de turfistes ; mais aussi vis à vis du secteur
casinotier avec les 200 communes qui accueillent un
33;tablissement de jeux. Ces exploitations (qui emploient de
nombreux salari33;s et b33;n33;ficient au tissu commercial
et artisanal des communes concern33;es) associent jeux,
hôtellerie, restauration, spectacles, festivalsR30; et bien
d’autres activit33;s. Elles jouent un rôle important
dans l’animation locale des stations (thermales et
baln33;aires et les grands casinos resort (Deauville, Cannes,
EvianR30;) attirent une client32;le internationale notamment
pendant la p33;riode estivale. Que serait la France sans ses 200
casinos, une exception ludique europ33;enne(12). «
M34;me pour un patriote aussi farouche que Churchill il
n’y avait aucune honte à reconna38;tre la
sup33;riorit33; de la qualit33; de vie fran31;aise : le
vin, la cuisine, les fromages, la beaut33; des châteaux,
les casinosR30; » souligne Boris
Johnson l’ancien maire de Londres dans un ouvrage
consacr33; au «vieux lion »: Winston CHURCHILL (13)
-
Les locataires du Palais du Luxembourg et ceux du Palais Bourbon
savent bien 33;galement que les 44 700 points de vente ludiques
de proximit33; (12 800 pour le PMU, 31 900 pour la
Fran31;aise des jeux) jouent quotidiennement un rôle
soci33;tal essentiel dans la vie de nos villes, quartiers et
campagnes. Là aussi que serait la France sans ses Bar PMU ou
l’on boit ou l’on fume ou l’on joue et ou notre
Pr33;sident vient de « payer sa tourn33;e ».
Emmanuel MACRON, form33; à Sciences Po mais issu d’un
mouvement populaire et qui a des racines provinciales, a bien
compris d33;sormais qu’il doit 33;couter cette France
qui ne boit pas forc33;ment de l’eau ; cette France qui ne
fume pas du cannabis(14) mais des clops et des cigarillos (15 ) ;
cette France qui roule au diesel mais aussi à l’essence
car il faut se d33;placer pour travailler et pas seulement
traverser la rue ; cette France gauloise qui chasse, jardine,
ramasse des baies et des champignons, fait des confitures, se
chauffe au bois et au fioul et va parfois à la messe le
dimanche ; cette France senior qui joue, gratte, coche,
s’int33;resse au foot, aux paris sportifs et hippiques ;
cette France plus jeune qui parie sur le sport et joue au poker en
ligne ; cette douce France plurielle qui aimerait bien que «
chaque jour soit un jour de chance » ( slogan de la
Fran31;aise Des jeux) car il faut bien esp33;rer, r34;ver
de changer de vie avec un gros Jackpot, tenter
d’am33;liorer l’ordinaire en jouant, surtout quand
la pression fiscale est forte, le salaire maigre, le livret A
historiquement bas grâce à Christian Noyer(16)
-
L’État n’assume pas franchement d’exploiter
la manne ludique. Il met syst33;matiquement en avant dans une
belle contradiction une politique de lutte contre
l’addiction, de lutte contre le jeu des mineurs, comme si on
pouvait faire dispara38;tre la socialisation ludique
contemporaine (vs JHA) qui assure la reproduction des joueurs,
comme si on pouvait faire dispara38;tre la transmission ludique
interg33;n33;rationnelle, comme s’il souhaitait
d33;truire les pratiques ludiques qui populaires. Cette
hypocrisie appara38;t contre-productive, nonobstant les
multiples
conflits d'int33;r34;ts
entre Bercy, la FDJ, la doxa du jeu pathologie maladie
(financ33;e par la FDJ) et l’observatoire des jeux
(install33; à Bercy), conflits d’int33;r34;ts
qui int33;resseront un jour ou l’autre la Commission
Europ33;enne. Cette politique ambigu35; g34;ne les
op33;rateurs notamment les casinos qui ont perdu 24 % de leur
volume d'affaire en sept ans.
Les casinotiers
notamment ceux du Groupe LUCIEN BARRIERE regroup33;s au sein de
CASINOS DE FRANCE et r33;unis en congr32;s au Touquet ont
« tir33;s la sonnette d’alarme » (17) Les
casinos ind33;pendants et ceux du groupe PARTOUCHE bataillent
33;galement depuis des ann33;es pour d33;fendre la
profession. Mais les quelques concessions obtenues par les
casinotiers constituent des victoires à la Pyrrhus qui en plus
se souvent fait sur le dos des joueurs. Par ailleurs force est de
constater que cette profession d33;sunie ne s’est jamais
donn33;e les moyens pour valoriser collectivement son
activit33;, sa client32;le, la culture casino ( 33;tudes,
fondation pour soutenir la recherche scientifique sur les casinos,
livres, sondages, monographies, publireportage, films)
pr33;f33;rant un lobbying de cabinet ou un lobbying
parlementaire parfois occulte, qui n’a pas emp34;ch33;
de nombreuses mesures liberticides couteuses qui ont plomb33;
son activit33; ( CAE, interdiction de fumerR30;)
-
Le PMU - suite à la d33;mission inattendue de Xavier
Hürstel - est 33;galement « fragilis33; depuis
plusieurs ann33;es par le d33;clin des paris hippiques »
(18) Il s’inqui32;te donc à juste titre des nouvelles
mesures liberticides et sanitaires ( que les addictologues et
associations veulent imposer) notamment celles qui visent à
identifier les millions de turfistes qui financent souvent la
fili32;re hippique et sont soup31;onn33;s de blanchir de
l’argent. Nous savons pour avoir 33;t33; membre
suppl33;ant et rapporteur de la CNS que TRACFIN et la Police des
jeux ont heureusement d’autres moyens pour combattre le
blanchiment de grande ampleur que le fichage des petits turfistes
qui font leur papier dans les Bar PMU et les PMU City.
-
Seule la FDJ - fort pour l’instant de son monopole - en
profite (14,3 milliards en 2016 ; 15,1 en 2017 ) mais pour combien
de temps ? La FDJ - rappelons-le aux d33;put33;s REM les plus
jeunes qui ne connaissent pas forc33;ment l’historique du
dossier - a 33;t33; oblig33;e de sacrifier Rapido sur
l’autel de la doxa du jeu pathologie maladie, prohibition
d33;cid33;e par SOS joueurs et quelques d33;put33;s.
R33;sultat de cette politique masochiste la FDJ a perdu 1,6
millions de joueurs en six ans. Mais il y a pire. Quand on regarde
dans le d33;tail les chiffres et les courbes statistiques
publi33;s par la COUR DES COMPTES nous constatons que la
politique du jeu responsable impos33;e à la FDJ a en
r33;alit33; contre toute attente cr33;e du jeu excessif.
Le fait que l’op33;rateur de loteries a continu33;
à surperformer son chiffre d’affaire (pour d33;passer
les 15 milliards) avec moins de joueurs souligne que les
Fran31;ais qui ont continu33; à jouer l’ont fait
de mani32;re plus intensive. Car bien entendu Christophe
Blanchard Dignac et ensuite St33;phane Pallez ne sont pas
rest33;s inactifs. Ce n’est pas leur faire injure, bien au
33FF33'>contraire, de dire qu’ils ont men33; et continuent de
mener une politique commerciale, marketing, technologique et
ludique innovante ;augmenter le nombre de joueurs, le nombre de jeu
; afin de multiplier les formules de jeux, les cagnottes,
l’exploitation ludique des dates symboliques ; afin
d’augmenter l’obsolescence des jeux pour en lancer en
permanence de nouveaux ; afin de faire jouer toutes les bourses (
lancement r33;cent du jeu de grattage Morpion à 0,50
centimes d’euro !) afin de rajeunir leur client32;le, de
capter une nouvelle client32;le, de fid33;liser, de diminuer
l’attrition, de moderniser l’exp33;rience client sur
les lieux de vente etcR30; (19) ; bref ils se sont engag33;s
dans « un projet de croissance et de transformation »
(FDJ 2020) comme le font toutes les entreprises priv33;es avec
un investissement cons33;quent (500 Millions d’euros sur 5
ans) pour augmenter le CA de la FDJ et faire en sorte que les
fran31;ais jouent plus, plus souvent, plus facilement en cassant
par exemple les « fronti32;res entre le online et le
offline. Qui pourrait le leur reprocher ?
-
Les addictologues justement et les associations de protection des
joueurs, et m34;me comble de l’absurde
l’Observatoire des jeux install33; à BERCY. Certains
hommes politiques 33;galement mal inform33;s ou plutot
d33;sinform33;s par les m33;dias et la doxa du jeu
pathologie maladie qui ne ratent pas une occasion pour
d33;noncer l’activisme commerciale de la FDJ, pour lancer
des amendements pr33;judiciables à son activit33;.
R33;cemment l’op33;rateur de Boulogne a 33;t33;
s33;rieusement attaqu33; sur ses loteries de grattage
internet et St33;phane PALLEZ a du rapidement monter au
cr33;neauR30;de Bruno LEMAIRE pour 33;teindre
l’incendie prohibitionniste qui risquait de rendre
ill33;gal 80% des jeux en ligne de la FDJ (« FDJ : trente
huit jeux en ligne sur la selette « Denis Cosnard , Le Monde
du 21/9/2018) Quelques mois avant dans le journal Lib33;ration (
Charlotte Belaich, « Accros au grattage : à la FDJ, de
l’huile sur le jeu , Lib33;ration 25 juillet 2018 pages
14,15)
ces m34;mes loteries instantan33;es tr32;s
appr33;ci33;es des Fran31;ais 33;taient vilipend33;s
par le responsable de l’Observatoire des jeux, par SOS
joueurs et les addictologues du CHU de Nantes qui voudraient revoir
la publicit33; pour les jeux de grattage, diminuer le taux de
retour aux joueurs (TRJ)
, identifier les millions de clients de la FDJR30; Il 33;tait
logique que cette doxa sans scrupule (et tous ceux qui exploitent
le business du jeu compulsif dans le secteur public, priv33; ou
associatif ) s’en prenne aux jeux de grattage pour continuer
à faire fonctionner cette usine à gaz gourmande en
subventions ou par posture id33;ologiquevet moraliste, au moment
où le Pr33;sident de la R33;publique a lanc33; avec
Stephane Berne, Mission Patrimoine (un jeu de grattage à 15
euros) qui conna38;t un succ32;s populaire et participe au
bien commun
-
Plus grave dans cet article de LIBE (qui historiquement comme le
journal Le Monde, a toujours multipli33; les articles
propagandistes pour soutenir les salles de shoot, la
d33;p33;nalisation du cannabis mais a souvent fait preuve
d’ethnocentrisme et de m33;pris pour les jeux
d’argent populaires) le directeur de l’observatoire des
jeux (ODJ) install33; à BERCY
:
1.
: critique l’État Croupier alors qu’il est
agent de l’Etat
2.
: se prononce contre la privatisation de la FDJ souhait33;e
par Emmanuel Macron et Bruno Lemaire et act33;e dans la cadre de la
loi PACTE le 4/10/2018
3.
envisage de limiter
voire d’interdire la publicit33; pour les jeux, notamment
celle diffus33;e par la FDJ.
4.
affirme de mani32;re p33;remptoire
(à partir de questions auto administr33;es incluses
dansR30;. un « Barom32;tre sant33; » ! curieuse
m33;thologie qui confirme l’adage : on ne trouve que ce
qu’on cherche) qu’il y « aurait » 1 250 000
joueurs excessifsR30; ou à risque mod33;r33;. Le fait que
cette doxa donne une d33;finition du joueur pathologique à
g33;om33;trie variable jette un doute sur la r33;alit33;
33;pid33;miologique de cette maladie, mais il est vrai que tous
les gens bien portants peuvent toujours tomb33;s malades et que
personne ne pourra jamais prouver le 33FF33'>contraire. Trop long pour le
responsable de l’ODJ tr32;s col32;re dans le Parisien
week-end (20) et qui r34;ve de joueurs hypocondriaques et les
accusent : « le joueur ne reconna38;t pas sa maladie « ou
reconna38;t d33;bit33; que l’usine a gaz « le
recours aux soins est rare » Heureusement le responsable de
l’ODJ ne propose pas pour l’instant d’hospitaliser
manu militari les 1 250 000 joueurs pathologique ou à risque
mod33;r33;. Mais dans cette galaxie internationale de toubibs qui
veulent pathologiser les Faits culturel et sociaux, le responsable de
l’ODJ n’est pas totalement isol33;. En Finlande des
m33;decins exp33;riment des m33;dicaments pour « soigner
» les joueurs et tenter d’exploiter le business du jeu
compulsif. Un toxicologue d’Helsinki teste depuis janvier 2018
sur des joueurs cobayes un vaporisateur contenant du naloxone - un
traitement des overdoses aux opiac33;s - pour mesurer son
efficacit33; contre la d33;pendance au jeu !(21) Mais pour
l’instant, comble de l’absurde, ces apprentis sorciers
n’ont r33;ussi qu’une chose : d33;clencher chez
certains patients atteints de troubles neurologiques l’addiction
aux jeux d’argent en prescrivant du Sifrol ! (22) ( le Sifrol est
un antiparkisonnien : confer les complications que peut entrainer ce
m33;dicament (23) )Rappelons sur ce registre de la «
m33;dicalisation des 33;motions et de la pathologisation des
passions » voulue par la doxa des addictologues que Rapido a
33;t33; sacrifi33; sur l’autel de la doxa par SOS
joueurs et quelques d33;put33;s car ce jeu 33;tait cens33;
34;tre « particuli32;rement addictif ». Ces
prohibitionnistes sans faire d’enqu34;tes de terrain ont
pens33; que Rapido avec un nom pareil ( Rapido, rapide) 33;tait
forc33;ment tr32;s addictif alors qu’en r33;alit33;
Rapido 33;tait un jeu tr32;s lent. Les machines à sous
furent accus33;es 33;galement par cette doxa d’34;tre
« particuli32;rement addictives » à cause des
multiples sociabilit33;s et socialit33;s casinoti32;res, de
l’ambiance casino : musique, open bar, hotesses, mixit33;
sociale, mixit33; des genres, des âges, convivialit33;
joyeuse qui permet d’engager la conversation, promixit33;
ludique, slots color33;es qui tintantanibulent, bruit de
l’argent R30;)Puis en 2010 ce fut le tour des jeux
nouvellement autoris33;s sur internet et r33;gul33;s par
l’ARJEL d’34;tre accus33;s - pour les addictologues
et les associations antijeu qui n’avaient fait aucune 33;tude
- d’34;tre aussi « particuli32;rement addictives
»R30;mais pour des raisons inverses que celles cit33;es
pr33;c33;demment pour les casinos : le joueur
d33;socialis33;, « seul chez lui devant son ordinateur
» qui flambe en ligne de jour comme de nuit au poker cash game ou
dans les paris sportifs et hippiques, allait forc33;ment tomber dans
l’addiction. Là aussi le fait que la doxa donne, selon le
jeu, des explications totalement contradictoires pour expliquer
l’addiction « jette un doute s33;rieux sur le
s33;rieux scientifique de ces affirmation »s et prouve que la
« maladie du jeu » - cette « addiction sans substance
», concept tr32;s controvers33; ( y compris au sein des
addictologues) introduite par la psychiatrie am33;ricaine dans le
DSM en 1980 pour en faire un business - a toutes les
caract33;ristiques d’une usine à gazR30; sur laquelle
lorgne d33;sormais l’industrie pharmaceutique, la s339;ur
« incestueuse » de la doxa.
5.
Souhaite limiter
le nombre de tickets gagnants du jeu de grattage Cash 500 000 euros
pour le rendre moins addictog32;ne, ce qui entrainerait une baisse
drastique du TRJ (Taux de Retour au Joueur). Les joueurs qui souhaitent
bien entendu le 33FF33'>contraire appr33;cieront cette collusion objective
entre la doxa et la FDJ qui r34;ve d’un TRJ à z33;ro %
m34;me si cette Vieille Dame raisonnable sait bien que ce r34;ve
rel32;ve d’un fantasme prohibitionniste qui verrait
dispara38;tre provisoirement les joueurs qualifi33;s
d’excessifs mais qui, dans le m34;me temps, annihilerait
totalement l’industrie l33;gale des JHA. Il faut savoir que
l’observatoire des jeux a r33;alis33; dans l’urgence
une soi-disant 33;tude « scientifique » sur « TRJ/
addiction » ( en r33;alit33; une compilation
d’33;tudes r33;alis33;s dans d’autres pays ). Mais
comme il n’a pu prouver la causalit33; de cette
corr33;lation, d33;montrer qu’un TRJ 33;lev33;
33;tait facteur d’addiction, il a conclu son 33;tude par
une pirouette intellectuelle qui constitue un mensonge scientifique,
une aberration 33;pist33;mologique. Pour nous en rendre compte
citons le responsable de l’Observatoire des jeux qui à
l’33;poque 33;tait secr33;taire g33;n33;ral de
l’ODJ et Charles Coppolani ( l’actuel Pr33;sident de
l’ARJEL) son Pr33;sident =
« La litt33;rature scientifique n’apporte pas de
preuves d33;finitives sur le lien existant entre TRJ
33;lev33; et addiction, non parce que ce lien est inexistant
mais parce que sa mise en 33;vidence est tr32;s difficile, voire impossible à d33;montrer sur le plan
m33;thodologique. L’argument de l’absence de
d33;monstration scientifique formelle ne permet pas
n33;anmoins de remettre en cause la possible existence de ce
lien. » !! ( JM Costes « Taux de retour au joueur,
addiction et blanchiment », publication de
l’Observatoire des jeux mai 2012.) Face à de tels
propos, publi33;s sur le site du Minist32;re de
l’Économie une seule conclusion s’impose :
REDUCTIO AD ABSURDUM*
* Expression latine à propos d’une personne qui conduit un
raisonnement jusqu’à ses plus extr34;mes
cons33;quences, y compris absurdes et contradictoires, en allant
jusqu’à d33;montrer la fausset33;, voire la ridicule
inconsistance, des hypoth32;ses sur lesquelles il repose)
----
Fait social et culturel tr32;s ancien le jeu n'est pas une maladie,
le jeu n’est pas une drogue, c’est un loisir, une passion
qui a parfois des effets th33;rapeutiques grâce à l'espoir
qu'il suscite, aux socialit33;s qu'il entra38;ne ; sans parler
des centaines de milliers de gagnants. La repr33;sentation nationale
issue des derni32;res 33;lections doit d33;passer l’a
priori qu’elle a parfois sur les jeux d’argent pour
s33;rieusement rebattre les cartes de ce dossier notamment en
mati32;re de recherche et d’expertise, d’33;tude
d’impact.
Il faut refonder l’ Observatoire des jeux pour qu’il
devienne un observatoire - scientifique pluridisplinaire - comme
l’avaient imagin33; ses fondateurs. Cette instance doit
33;tudier les cons33;quences positives et n33;gatives du
gambling et du egambling mais doit rester neutre. Il faut revoir sa
gouvernance. Est-il logique par exemple que le responsable des
33;tudes de l’Observatoire des jeux soit l’ancien
directeur de L’Observatoire des drogues ? ( qui de surcroit a
33;t33; licenci33; par la responsable de la MILDT car il
signait des tribunes favorables aux salles de shoot dans
Lib33;ration). Quelle belle image pour cette pratique sociale
populaire, quelle belle symbolique pour les joueurs assimil33;s
à des drogu33;s. Une commission pourrait pr33;parer des
"États G33;n33;raux du gambling" en dur et en ligne afin que
les diff33;rents acteurs du champ ludique puissent d33;battre (
Parlementaire op33;rateurs, personnels, chercheurs
sp33;cialis33;s mais tous les chercheurs et pas seulement les
addictologues R30;mais aussi la soci33;t33; civile ch32;re
au pr33;sident MACRON et notamment les joueurs -1° parti de
France - qui finance totalement ce secteur. La France a besoin
d33;sormais de construire une politique des jeux nouvelle,
pragmatique, transparente, d33;complex33;e mais «
g33;n33;reuse » (24) ambitieuseR30; et qui soit en
harmonie avec la nouvelle donne politique nationale.
Une belle opportunit33; a 33;t33; manqu33;e avec
l'implantation d'un casino à Paris. Suite au rapport du
pr33;fet Duport, favorable au projet,
Anne Hidalgo a r33;pondu que ce n'33;tait pas sa tasse de
th33;
!(25) En attendant que ce projet d’envergure international soit
33;tudi33; plus s33;rieusement par le gouvernement et la
repr33;sentation nationale et pourquoi pas soumis aux parisiens,
sugg33;rons-lui de relancer l’impôt ludique en organisant
une m33;galoterie, comme le font les Am33;ricains avec le
Powerball (26) et comme le perp33;tuent les Espagnols depuis 1812
avec la Loteria de Navidad. En relan31;ant l'impôt ludique,
l'État ne ferait que renouer avec l'histoire. Les loteries
import33;es d'Italie par Casanova ont fait rentrer de l'argent dans
les caisses publiques et les r33;volutionnaires de 1789 ont
transform33; la Loterie royale en Loterie nationale, un impôt
citoyen. La manne ludique a ensuite aid33; les gueules cass33;es
de la Grande Guerre et, en 1933, les parlementaires ont
r33;introduit la Loterie pour lutter contre les calamit33;s
agricoles. Dans toutes ces 33;poques, le jeu n'33;tait pas
synonyme d'addiction mais de solidarit33;. Comme l'a
pr33;cis33; le professeur Pierre Tremblay (Universit33; du
Qu33;bec, Montr33;al), l'exploitation par les États des jeux
de hasard est un ph33;nom32;ne universel dont la finalit33;
originelle est humanitaire et vise le d33;veloppement du bien commun
»
En France le succ32;s r33;cent du Loto du Patrimoine ; aux Etats
Unis l’incroyable buzz et les KILOMETRES DE FIL
D’ATTENTE(27) form33;s par les joueurs am33;ricains pour
jouer à la loterie Mega Ball à 1,6 milliards de dollars en
octobre 2018 (28 ) ou à celle du Power Ball à 1,5 milliards
de dollars en janvier 2016 indiquent que nous avons avec cet impôt
d33;mocratique - volontaire et indolore pour les non joueurs - un
puissant surr33;g33;n33;rateur dont le plutonium est
constitu33; d’espoir, de passion, de
g33;n33;rosit33;. Autant dire que les politiques peuvent
certainement trouver un terrain d’entente qui d33;passe le
clivage gauche droite pour mettre en place une Politique des jeux
nationale nouvelle, ambitieuse qui soit favorable à la France et
à ses territoires et qui mette au centre d33;cisionnel de cette
politique les joueurs eux-m34;mes mais aussi les Fran31;ais au
moment ou le Pr33;sident de la R33;publique veut profiter de la
privatisation de la FDJ pour relancer l’actionnariat populaire.
Ce n’est pas aux inspecteurs des finances de BERCY ou à
d’autres hauts fonctionnaires du Minist32;re de
l’Int33;rieur ou de la sant33; de d33;cider dans le
secret des cabinets et sans consulter les joueurs, des grandes
orientations (et encore moins du d33;tail) de la Politique des jeux
de la France c’est aux joueurs , au gouvernement et aux deux
chambres du Parlement avec le concours des op33;rateurs, des
personnelsR30;.. « Les politiques » doivent reprendre la
main ce dossier et ne pas se contenter de privatiser la FDJ. Comme
vient de le faire
Christophe BLANCHET un des deux co-organisateurs qui a eu le courage de
poser une question 33;crite au gouvernement qui brise des tabous et nous
para38;t pertinente ( confer annexe 1 ) notamment quand il pr33;cise
:
-
« Il serait souhaitable que l'État revoie sa politique en
mati32;re de jeux d'argent et que les joueurs soient partie prenante
de l'33;laboration de cette politique. Un outil majeur pour
structurer la r33;novation de la politique des jeux r33;siderait
dans l'33;tablissement d'une nouvelle gouvernance de la fili32;re
à partir de l'institution d'33;tats g33;n33;raux des
jeux. »
-
« le tissu ludique poursuit son expansion : il se
d33;veloppe et se diversifie avec l'arriv33;e des paris sportifs
sur internet par exemple. Malgr33; l'importance ind33;niable de
ce secteur 33;conomique, la manne ludique souffre d'une mauvaise et
injuste image. L'exploitation de cette pratique culturelle populaire
par des addictologues qui m33;dicalisent cet univers a
d33;vi33; de leurs objectifs de d33;veloppement et
d'accompagnement. Ces d33;viances ont directement mis à mal
tout un monde socio-professionnel et donc l'attractivit33; des
territoires ruraux. En sept ans, les casinos ont perdu 24 % de leur
volume d'affaire ».
Pour toutes ces raisons ce colloque nous para38;t important. Il peut
constituer une premi32;re 33;tape permettant de construire une
Politique Des Jeux solide, porteuse d’avenir, qui serait
construite avec les joueurs à l’occasion d’Etats
G33;n33;raux du gambling. Les jeux de hasard et d’argent
donnent à voir sur notre soci33;t33;, c’est une
affaire s33;rieuse qui doit traiter s33;rieusement et
sereinement.
-
Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN
© jp martignoni-hutin, novembre 2018, universit33; lyon 2,
centre Max Weber, Lyon, France
NOTES
-
Vendredi 30 novembre 2018, 08h30 – 16h30 , Assembl33;e
nationale,101 rue de l’Universit33;́, 75007 Paris (Salle
Lamartine Salon Mars III )
-
Invit33; par Emmanuel Aumonier journaliste à Europe 1 et
Derkaoui Selim à participer en plateau le jeudi 19 avril 2018,
19h-20 h à l’33;mission de Fr33;d33;ric
Tadd33;i, « Le D33;bat » consacr33; à la
privatisation de la Fran31;aise des Jeux de 19 à 20 h nous
n’avons pu y participer à cette 33;mission qui
r33;unissait Olga Givernet (d33;put33; de l’Ain REM, co
rapportrice d’un rapport sur les jeux 33;galement et Maxime
Legrand 33;conomiste
-
RAPPORT D’INFORMATION N° 494, DÉPOSÉ
PAR LE COMITÉ D’ÉVALUATION ET DE CONTRÔLE DES
POLITIQUES PUBLIQUES sur la mise en 339;uvre des conclusions du
rapport d’information (n° 4456)R32;du 8 f33;vrier 2017
sur l’33;valuation de la r33;gulation des jeux
d’argentR32;et de hasard et pr33;sent33;
l’Assembl33;e nationale le 14
d33;cembre 2017 PAR MME Olga GIVERNET et M. R33;gis JUANICO
D33;put33;s ( assembl33;e nationale, 2017, 60 pages)
-
Question 33;crite N° : 8721 De M. Christophe Blanchet ( La
R33;publique en Marche - Calvados ) publi33;e le : 29/05/2018
(R32;R33;ponse publi33;e au JO le : 24/07/2018 page : 6627)
Minist32;re interrog33; > Économie et finances ;
T34;te d'analyse >États g33;n33;raux des jeux d'argent
et de hasard ; Analyse > États g33;n33;raux des jeux
d'argent et de hasard - Avenir des jeux - Attractivit33;. ( confer
annexe 1)
-
Jean-Pierre MARTIGNONI-HUTIN, "Une sociologie du gambling
contemporain", Pouvoirs, revue fran31;aise d’33;tudes
constitutionnelles et politiques, n°139, 2011, p.51-64.
-
Jean-Pierre MARTIGNONI-HUTIN,
« Pour des États G33;n33;raux du gambling « ,
mars 2018, 6 pages, 6 notes, 3 annexes ) (publi33; sur casinos.org
du 22/3/2018, casino l33;gal France du 23/3, Kuz33;o - le
comparateur des sites de jeux d’argent - du 26/3)
-
Privatisation d’ADP et de la FDJ : les Fran31;ais
r33;serv33;s « (Les Échos du 20 mars 2018, pages
1,4)Selon le sondage sur « Les Fran31;ais et les privatisations
» EcoScope r33;alis33; par Opinion Way pour les Échos
et Radio classique : les fran31;ais souhaitent : que
l’État garde ses actions (32%) situation actuelle que la FDJ
soit privatis33;e (26%)que la FDJ soit nationalis33;e (21%)que
l’État vende une partie de ses actions mais demeure
actionnaire(18%)
-
JPMartignoni-Hutin : « Les jeux d’argent : un impôt
d33;mocratique :
l
es loteries, casinos et jeux à gratter ont mauvaise
presse. Ils permettent pourtant à l’État de se
financer. Un État bien hypocrite et qui aurait tout à
gagner à revoir sa politique en la mati32;re.*
»
(Les Échos du 30/12/2016) *
le sous-titre soulign33; est de la r33;daction des Échos
; Sous le titre figure une photo de courses de chevaux prise à
l'hippodrome de Deauville-La Touques ( Calvados )
-
Florence Weber rapporte dans son ouvrage
« Le travail d’à-côt33;, une ethnographie
des perceptions »
( Paris, École des hautes 33;tudes en sciences sociales, 2009)
que le « gout du hasard » qu’elle a constat33; en
milieu ouvrier est per31;ue comme « une force 33;galitaire
».
-
JP Martignoni : « Hommage à Fran31;ois Trucy : s33;nateur de la R33;publique des jeux » (28 avril
2015, 3 pages, 12 notes, publi33; en France sur casinos.org du 28/4
; au Canada sur jeuenligne.ca du 30/4)
-
Fran31;ois Trucy : « 1707, la Provence d33;vast33;e
» (Livres en Seynes, octobre 2018, 342 pages)
-
JP Martignoni : « La France, le pays des casinos :
LA FRANCE POSSEDE UN PATRIMOINE CASINOTIER EXCEPTIONNELR30;. QUI
POURRAIT ETRE DAVANTAGE VALORISE »
(19 pages, 43 notes, 7 annexes, d33;cembre 2016) article publi33;
sur casino l33;gal France 3/1/2017)
-
Boris Johnson : « Winston : comment un seul homme a fait
l’histoire. » (2014, traduc.Stock 2015,459 p.)
-
JP Martignoni « ARJEL, JEU & CANNABIS : l’imposture
intellectuelle de Terra Nova » (5 pages, 21 notes, octobre 2016,
publi33; sur lescasinos.org du 12/10/2016)
-
JEAN-PIERRE MARTIGNONI = « Tabac : le paquet neutreR30;et
apr32;s ? » ( 2 pages, octobre 2016) ( publi33; dans le
quotidien 33;conomique Les Echos, IDEES & DEBATS /OPINIONS, 25
octobre 2016) confer 33;galement JEAN-PIERRE MARTIGNONI « Tabac
: paquet neutreR30;et apr32;s ? les jeux d’argent neutres ?
» ( octobre 2006, 2 pages) publi33; sur lescasinos.org du
29/IO/ 2016
-
Confer notre article : « L’impôt ludique un impôt
d33;mocratique : « Les jeux de hasard & d’argent : un
impôt d33;mocratique dont l’Etat Croupier ne devrait pas
avoir honte » » ( 14 pages, 60 notes, juin 2016 ) Publi33;
sur lescasinos.org du 20 juin 2016 et notamment le chapitre : «
Livret A : un symbole de l’33;pargne populaire d33;truit
par les 33;lites qui nous gouvernent pour plumer les 33;pargnants
» (extrait) :
Pour « r33;compenser » les Fran31;ais
d’34;tre de si bons contribuables, Fran31;ois Hollande,
soutenu par Henri Emmanuelli, n’a rien trouv33; de mieux
que de châtier une deuxi32;me fois les sans dents, les gens
de peu, les petites gens, les Fran31;ais moyens, en c33;dant
au diktat du Gouverneur de la Banque de France Christian Noyer qui
avant de quitter l’institution, a proc33;d33; à
une « baisse historique du taux du Livret A » tomb33;
à 0,75 % . Du jamais vu depuis 200 ans. (R30;) les banques
ont 33;conomis33;es 400 millions d’euros dans cette
affaire mais cette d33;cision a entra38;n33; « une
d33;collecte massive du livret A, ce « symbole de
l’33;pargne populaire »
-
Les patrons de casino tirent la sonnette d’alarme « (la voix
du nord/ F. Vaillant, repris par lescasinos.org du 14 mars 2018
-
« La r33;forme du statut du PMU est à l’33;tude
« (Les Échos du 1/2/2018
-
« Les starups, l’avenir de l’exp33;rience client
pour la FDJ ? » ( Maddyness avec FDJ , le 30/IO/2018)
-
Laur32;ne Champalle : « Accros au jeu : quand rien ne va
plus » ( Le parisien aujourd’hui en France. Week-end, 29
juin 2018 page 25)
-
« Un vaporisateur nasal test33; contre la d33;pendance aux
jeux d’argent :
un pschitt dans les narines et l’envie de jouer
dispara38;t , des chercheurs finlandais ont lanc33; une
33;tude pour mesurer l’efficacit33; d’un
vaporisateur nasal contre la d33;pendance aux jeux
d’argent »
( lescasinos.org du 13 janvier 2018 avec lapresse.ca/agence France
presse)
-
«
Rouen : une accro au jeu met en cause son neurologue
: le proc32;s d’un Neurologue a d33;marr33; à
Rouen, une patiente l’accuse d’avoir provoqu33; son
addiction au jeu à cause d’un traitement trop fort ( au
Sifrol)
» (lescasinos.org du 10 mars 2015avec 24matins.fr :Alexandra
Fleurisson )
-
Voilà ce que dit le site vidal.fr ( VIDAL, eurekaSant33;) du
I8/IO/218 sur les effets ind33;sirables possibles du SIFROL ( nous
n’avons pas r33;sist33; à la tentation d’ajouter
en soulign33; des pr33;cisions qui sont naturellement des fake
news) « Attention : Comme les autres antiparkinsoniens
dopaminergiques, le pramipexole expose à un risque de troubles
compulsifs du comportement : jeu pathologique, d33;penses
inappropri33;es et r33;p33;t33;es,
boulimie
, augmentation importante de la libido. En cas de survenue de tels
troubles, n'h33;sitez pas à en parler rapidement à ( l’observatoire des jeux install33; à BERCY)
à votre m33;decin, sans honte ou culpabilit33;. (R30;)La
conduite automobile et l'utilisation de machines dangereuses ( par exemple les machines à sous dans les casinos) sont
d33;conseill33;es pendant le traitement. «
-
JP Martignoni-Hutin : »Jeux d’argent et solidarit33;
« (4 pages, 14 notes, d33;cembre 2017, publi33; sur : lescasinos.org du 21/12/2017)
-
JP Martignoni-Hutin : « Paris, Macao, la Tour Eiffel R30;et
Anne Hidalgo « : alors que Paris a rejet33; le projet
d’un casino parisien, Macao inaugure un gigantesque resort - The
Parisian - qui exploite les symboles de notre capitale » (7 pages,
17 notes, octobre 2016 ) publi33; sur lescasinos.org du 19/10 2016)
-
JP Martignoni-Hutin : « Le Powerball : un ph33;nom32;ne
social qui devrait donner à penser aux « politiques » (9
pages, 27 notes, mars 2016) publi33; sur : lescasinos.org du 29 mars 2016
-
Confer notre entretien avec Vincent Mongaillard journaliste au Parisien
: à propos du record mondial d33;croch33; par un
am33;ricain à la loterie Mega Millions: 1,6 milliards de
dollars ( « Milliardaire au tirage », Le Parisien
aujourd’hui en France n° 2018, 25/IO/2018)
-
« Des kilom32;tres de file d'attente pour participer à
une loterie et gagner 1 milliard de dollars » (
vid33;ostreaming d’orange 15/IO/2018
--- annexe -----
Question 33;crite N° : 8721
De M. Christophe Blanchet ( La R33;publique en Marche - Calvados )
publi33;e au JO le : 29/05/2018 (R32;R33;ponse publi33;e au JO
le : 24/07/2018 page : 6627) Minist32;re interrog33; >
Économie et finances ; T34;te d'analyse >États
g33;n33;raux des jeux d'argent et de hasard ; Analyse > États
g33;n33;raux des jeux d'argent et de hasard - Avenir des jeux -
Attractivit33;.
Texte de la question
M. Christophe Blanchet interroge M. le ministre de l'33;conomie et des
finances sur l'avenir des jeux d'argent et de hasard. Les jeux d'agent
repr33;sentent d'une part un fait social et culturel tr32;s ancien et
un impôt d33;mocratique d'autre part. Leur pratique repose sur des
principes des plus d33;mocratiques : le seul volontariat des joueurs et
l'33;galit33; des chances de ces derniers. De plus, la finalit33;
originelle des jeux d'argent est humanitaire et vise au d33;veloppement
du bien commun. En effet, le jeu est une mani32;re de r33;colter de
l'argent sans faire appel à l'imposition. C'est ainsi que les
r33;volutionnaires de 1789 ont transform33; la loterie royale en
loterie nationale et qu'au si32;cle dernier les jeux ont aid33; les
gueules cass33;es ou ont encore servi à lutter contre les
calamit33;s agricoles de 1933. Aujourd'hui, les jeux d'argent sont
partout sur le territoire et constituent un moteur de l'industrie du
loisir. Avec 200 casinos, 250 hippodromes et 25 300 bureaux de tabacs
faisant office de points de vente, la France repr33;sentent 39 % du
march33; europ33;en à elle seule. Loteries, casinos et
hippodromes font partie du patrimoine ludique national et participent au
rayonnement la France dans le monde (grands prix, ventes de yearlings).
Concernant la fili32;re 33;quine, la France compte le nombre
d'33;quid33;s le plus 33;lev33; au monde et g33;n32;re
pas moins de 180 000 emplois à l'33;chelle nationale, dont 5 000
dans le Calvados. A fortiori, le tissu ludique poursuit son
expansion : il se d33;veloppe et se diversifie avec l'arriv33;e des
paris sportifs sur internet par exemple. Malgr33; l'importance
ind33;niable de ce secteur 33;conomique, la manne ludique souffre
d'une mauvaise et injuste image. L'exploitation de cette pratique
culturelle populaire par des addictologues qui m33;dicalisent cet
univers a d33;vi33; de leurs objectifs de d33;veloppement et
d'accompagnement. Ces d33;viances ont directement mis à mal tout un
monde socio-professionnel et donc l'attractivit33; des territoires
ruraux. En sept ans, les casinos ont perdu 24 % de leur volume d'affaire.
Il serait souhaitable que l'État revoie sa politique en mati32;re
de jeux d'argent et que les joueurs soient partie prenante de
l'33;laboration de cette politique. Un outil majeur pour structurer la
r33;novation de la politique des jeux r33;siderait dans
l'33;tablissement d'une nouvelle gouvernance de la fili32;re à
partir de l'institution d'33;tats g33;n33;raux des jeux. Il lui
demande ce que le Gouvernement envisage pour cette fili32;re et sa
position sur la proposition d'33;tats g33;n33;raux des jeux en
particulier.
Texte de la r33;ponse :
Les jeux d'argent, et de hasard, ne sont ni un commerce ordinaire, ni un
service ordinaire ; dans le respect du principe de subsidiarit33;, ils
font l'objet d'un encadrement strict, au regard des enjeux d'ordre public,
de s33;curit33; publique, et de protection de la sant33; et des
mineurs. En effet, conform33;ment à l'article 3 de la loi no
2010-476 du 12 mai 2010, relative à l'ouverture à la concurrence
et à la r33;gulation, du secteur des jeux d'argent et de hasard en
ligne, la politique de l'État en mati32;re de jeux d'argent, et de
hasard, a pour objectif de limiter et d'encadrer l'offre et la consommation
des jeux et d'en contrôler l'exploitation afin de pr33;venir le jeu
excessif ou pathologique et prot33;ger les mineurs, assurer
l'int33;grit33;, la fiabilit33; et la transparence des
op33;rations de jeu, pr33;venir les activit33;s frauduleuses ou
criminelles, ainsi que le blanchiment de capitaux et le financement du
terrorisme et veiller au d33;veloppement 33;quilibr33; des
diff33;rents types de jeu, afin d'33;viter toute d33;stabilisation
33;conomique des fili32;res concern33;es. Le rapport sur le suivi
de la r33;gulation des jeux d'argent et de hasard, pr33;sent33;
par les d33;put33;s Olga Givernet et R33;gis Juanico, a fait
l'objet d'un d33;bat en f33;vrier 2018, à l'occasion duquel les
rapporteurs ont pr33;sent33; leurs propositions pour am33;liorer
la r33;gulation du secteur. Enfin, l'article 51 du projet de loi,
relatif à la croissance et la transformation des entreprises, habilite
le Gouvernement à prendre, par ordonnance, diverses mesures visant
à pr33;ciser les conditions d'exercice par La Fran31;aise des
Jeux de ses activit33;s et à renforcer les pouvoirs de
contrôle de l'État sur l'ensemble du secteur des jeux d'argent et
de hasard. La pr33;paration de cette ordonnance s'appuiera sur les
conclusions d'une mission gouvernementale sur la r33;gulation de
l'ensemble du secteur des jeux d'argent et de hasard. Elle sera l'occasion
de faire le point sur les demandes du secteur, qui seront
appr33;ci33;es à la lumi32;re des objectifs de la politique
des jeux, fix33;s par la loi du 12 mai 2010.
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