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Cour des comptes - La régulation des jeux d’argent et de hasard
Décret n° 2015-669 du 15 juin 2015 relatif aux prélèvements sur le produit des jeux dans les casinos
Arrêté du 15 mai 2015 modifiant les dispositions de l’arrêté du 14 mai 2007 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos
Décret no 2015-540 du 15 mai 2015 modifiant la liste des jeux autorisés dans les casinos fixée par l’article D.321-13 du code de la sécurité intérieure
Arrêté du 30 décembre 2014 modifiant les dispositions de l’arrêté du 14 mai 2007
Décret no 2014-1726 du 30 décembre 2014 modifiant la liste des jeux autorisés dans les casinos fixée par l’article D. 321-13 du code de la sécurité intérieure
Décret no 2014-1724 du 30 décembre 2014 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos
Les jeux d’argent en France - Avril 2014
Arrêté du 6 décembre 2013 modifiant les dispositions de l’arrêté du 14 mai 2007 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos
Arjel - Rapport d'activité 2012
Arjel Mars 2013
Régulation du secteur des jeux en ligne et nouvelles technologies
Arrêté du 28 février 2013 modifiant l'arrêté du 29 octobre 2010 relatif aux modalités d'encaissement, de recouvrement et de contrôle des prélèvements spécifiques aux jeux de casinos
Arrêté du 14 février 2013 modifiant les dispositions de l'arrêté du 14 mai 2007 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos
Décret no 2012-685 du 7 mai 2012 modifiant le décret no 59-1489 du 22 décembre 1959 portant réglementation des jeux dans les casinos des stations balnéaires, thermales et climatiques
Rapport d'information de M. François TRUCY, fait au nom de la commission des finances n° 17 (2011-2012) - 12 octobre 2011
Les niveaux et pratiques des jeux de hasard et d’argent en 2010
Décret no 2011-906 du 29 juillet 2011 modifiant le décret no 59-1489 du 22 décembre 1959 portant réglementation des jeux dans les casinos des stations balnéaires, thermales et climatiques
Décret no 2010-605 du 4 juin 2010 relatif à la proportion maximale des sommes versées en moyenne aux joueurs par les opérateurs agréés de paris hippiques et de paris sportifs en ligne
LOI no 2010-476 du 12 mai 2010 relative à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne
Fédération Suisse des Casinos - Rapport 2009
Arrêté du 29 juillet 2009 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos
Projet de Loi du 30 mars 2009 relatif à l’ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d’argent et de hasard en ligne
Arrêté du 24 décembre 2008 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos
Rapport Bauer - Juin 2008 - Jeux en ligne et menaces criminelles
Rapport Durieux - MARS 2008 - Rapport de la mission sur l’ouverture du marché des jeux d’argent et de hasard
Rapport d'information du 6 février 2008 - le monopole des jeux au regard des règles communautaires
Étude de législation comparée n° 180 - décembre 2007 - Les instances de contrôle du secteur des jeux
Arrêté du 14 mai 2007 relatif à la réglementation des jeux dans les casinos (JO du 17 mai 2007)
Loi n° 2007-297 du 5 mars 2007 relative à la prévention de la délinquance
Décret no 2006-1595 du 13 décembre 2006 modifiant le décret no 59-1489 du 22 décembre 1959 et relatif aux casinos
Décret n° 2006- 1386 du 15 novembre 2006
Rapport Trucy

Evolution des jeux de hasard


mots clefs : abandonner


Jeudi 26 juillet 2018 : Censure, jeu…Libération



Censure, jeu…Libération

Le quotidien Libération a consacré dernièrement un long article sur les jeux de grattage. Interrogé longuement nous n’avons pas été cités. Nous considérons que nous avons été victime d’ une censure… objective. Après avoir donné les détails de cette petite histoire qui n’est pas une « affaire d’État » nous donnerons les conditions nécessaires au débat permettant à la France d’avoir une Politique Des Jeux ambitieuse qui ne saurait être kidnappée par la doxa du jeu pathologie maladie

Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN Jr

(Sociologue, Chercheur associé au Centre Max Weber, Université Lumière (Lyon II)

Charlotte Belaich, journaliste « parisienne » à Libération, a préparé pendant plusieurs semaine un article sur les jeux de grattages paru finalement le 25 juillet 2018 dans Libé pages 14,15 : « Accros au grattage : à la FDJ, de l’huile sur le jeu » Dans ce cadre elle a souhaité en juin nous interroger comme sociologue spécialisé sur les jeux de hasard et d’argent (JHA). Malgré une hésitation à cause de l’orientation fixée à priori, qui comme souvent concernait l’addiction ( nous contestons scientifiquement depuis des années cette pathologisation du Fait social et culturel concerné les JHA) nous avons accepté.

Néanmoins nous avons précisé à cette journaliste que le sujet était sensible, que nous étions très critique sur la doxa du jeu pathologie maladie, le concept d’addiction sans substance, la politique de jeu responsable affichée par la FDJ etc… Charlotte Belaich ayant lu certains de nos articles a répondu que cela ne l’a gênait pas au contraire. Nous avons néanmoins demandé à cette journaliste que nous souhaitions que nos propos de soient pas censurés, ce qu’elle a accepté facilement… un peu étonnée, nous assurant qu’il ne saurait b être question de censure. Nous avons eu ensuite un très long entretien téléphonique avec Charlotte Belaich et différents échanges

Les ciseaux de la Censure objective du journal Libération : l'article étant trop long (…) nous avons dû couper. Vous n'êtes donc pas cité (…) dans l'article

Quelques semaines plus tard cette journaliste nous a informé de la parution de son « papier » précisant : « Ce mail pour vous prévenir que l'article a été publié dans le journal du jour. Malheureusement, l'article étant trop long et les différentes personnes interrogées se répétant parfois, nous avons dû couper. Vous n'êtes donc pas cité nommément dans l'article mais vos propos et vos critiques y figurent tout de même. Merci encore pour votre temps ».

Dans un premier temps nous avons répondu avec humour à cette journaliste la chose suivante : « Merci Madame mais c’est quand même fâcheux surtout si vous citez mes analyses critiques, je sais que mon nom est long (IO lettres) mais quand même. C’est vraiment l’unique raison le manque de place ??? dites-moi tout…. Ce que je vous ai dit sur l’addiction vous a un peu surpris non ? les médias. ( le monde , Libé..). reprennent généralement les théories de l’addiction pro domo sans regard critique, c’est une évidence pour eux le jeu est une drogue alors évidemment si un sociologue dit le contraire ça dérange »

J’ai ensuite proposé à Charlotte Belaich de rester en contact et, comme elle avait une dette envers nous, de me renvoyer l’ascenseur en septembre pour parler notamment du Loto du patrimoine et de Missions Patrimoine, le jeu de grattage à 15 euros qui sortira le 3 septembre. J’ai également précisé que j’écrivais sur d’autres « sujets » de société susceptibles de l’intéresser et de faire la « une » de Libé . Un sujet grave aux conséquences sociologiques et politiques multiples dont les médias parlent pas : la violence sordide (souvent féminicide) présente quotidiennement dans les séries policières et téléfilms sur les chaines de la TNT. Suite à un article rédigée sur ce thème. (1) envoyé aux parlementaires, deux « questions écrites » ou nous étions cités ont été déposées par une députée (Sophie Panonacle, REM Gironde, secrétaire de la Délégation aux droits des femmes) et une sénatrice( Martine Berthet , sénatrice de savoie ) et ont reçu une réponse des ministres concernées ( respectivement Marlène SCHIAPPA Secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de l' Égalité entre les femmes et les hommes.

et Mme la ministre de la culture Françoise Nyssen) publiée au JO, nous avons reçu une vingtaine de lettres de députés et sénateurs sensibilisés par cette violence fasciste omniprésente à la télévision y compris au heures de grandes écoutes . Un deuxième sujet en apparence plus léger mais qui en dit long sur l’islamisation larvée de notre société et qui concerne une censure digne du Moyen-Âge affectant une émission de télévision diffusée quotidiennement sur la chaine C8 du groupe Canal + ( 2)

Pluralisme : avec Libération seule la doxa du jeu pathologie maladie financée par la Française ses jeux a droit à la parole

Au final nous étions un peu affecté de ne pas avoir été cité mais nous avons mis rapidement notre ego dans notre poche persuadé que Charlotte Belaich avait fait un « petit » papier sur les jeux de grattage et avait donc du ( c’est courant dans la presse) faire court et couper mon nom. A la lecture de l’article quel ne fut pas mon étonnement : deux pages entières.

Nous n’étions pas cité par manque de place (sic) mais les représentants de la doxa du jeu pathologie maladie l’étaient eux très largement : une orgie de citations pour Jean-Michel Costes, directeur de l’Observatoire des jeux (ODJ, Bercy) ( cité 6 fois dont une citation mise en exergue en gros caractère rouge sous forme de sous-titre; l’ODJ ( cité deux fois) Marc Valleur ( Marmottan ( cité 4 fois) Armelle Achour Gaillard ( SOS joueurs) cité 4 fois malgré le fait qu’elle ait refusé de dire à la journaliste de Libération combien la FDJ lui versait d’argent chaque année et combien au total cette association qui vient en aide aux sujets joueurs et à leur famille avait reçu de subvention de l’opérateur public depuis 17 ans ( La FDJ finance SOS joueurs depuis 2001), Amandine Luquiens ( addictologue Hôpital Paul Brousse Paris) cité 3 fois ; une psychologue inconnue du CHU de Nantes ( qui visiblement souhaitait rester discrète) (citée une fois) La également Charlotte Belaich n’a pas pu savoir combien la FDJ versait d’argent au centre crée à Nantes par Jean Luc Vénisse en pleine expertise INSERM ..grâce à la Française Des jeux dirigée à l’époque par Christophe Blanchard Dignac.

En pleine expertise scientifique INSERM sur le jeu excessif JL Vénisse touche plusieurs millions d’euros de la Française des jeux pour créer un centre sur le jeu pathologique à Nantes, Jeanne Etiemble, (directrice de l’expertise ) offre des chocolats aux experts …. pour leur faire avaler la pilule…. de ce flagrant délit de conflit d’intérêts …

Petit retour en arrière : Nous participions, comme l’historienne Élisabeth Belmas et la sociologue Sylvie Craipeaux, à l’expertise INSERM. Qu’elle n’a pas été notre surprise d’apprendre dans la presse en pleine expertise que JL Vénisse venait de toucher plusieurs millions d’euros pour créer un centre du jeu excessif au CHU de Nantes ( somme reconduite depuis tous les trois ans) Pour la petite histoire, mais cela fait sens, quand nous avons repris notre travaux Jeanne Etiemble, (qui a coordonné en 2008 à l’Inserm le groupe d’expertise sur l’étude « « Jeux de hasard et d'argent. Contextes et addictions) nous a offert des chocolats ….sans doute pour nous faire avaler la pilule… de ce flagrant délit de conflit d’intérêt scandaleux. A l’époque par naïveté , pas peur du scandale, face à l’énormité de l’affaire ( plus c’est gros plus ça marche, ils se croient tout permis et ils se permettent tout !) mais surtout par SOUMISSION A L’AUTORITE, nous n’avons pas démissionné. Ce fut une grossière erreur le scandale était énorme.

Charlotte Belaich journaliste à Libération : « Monsieur Martignoni, Il n'y a aucune censure. Je suis libre d'intégrer les citations de mon choix.

Face à ce qui nous est apparu comme une censure objective nous avons envoyé à Charlotte la lettre suivante (extraits) : Madame,Je viens d’acheter Libé, vous comprendrez mon INDIGNATION Deux pages entières et vous n’avez pas pu me citer (…)comme j’avais raison de vous parler de CENSURE avant que vous ne m’interrogiez longuement par téléphone (…) j’ai bossé 4 ans à l’ARJEL rue Leblanc, comme agent de l’État, salarié, sociologue, vous auriez pu en tenir compte ; sans parler de mes 255 articles, quelques livres et de mes 412 interventions médiatiques, sans oublier les colloques nationaux, internationaux, les expertises mais surtout mes multiples enquêtes de terrain dans les espaces de jeu, mes centaines entretiens avec des joueurs et des opérateurs de jeu. Avez-vous demandé à JM Costes s’il a fait des études de terrain, avez-vous demandé à Jeanne Etiemble présidente de l’Observatoire des jeux, si au moins une fois dans sa vie, elle a discuté avec un joueur. Mais pourquoi diable ne pas m’avoir cité et l’affaire était bouclée. Je vous signale que JM Costes (…) dirige l’observatoire des jeux que j’ai créé avec Marc Valleur et Christian Bucher (psychiatre) ( 3 articles écrits dans Les Échos à l’époque en témoignent). Juste avant de rejoindre l’ODJ JM Costes a été viré de l’observatoire des drogues par Etienne Appaire Président de la MILDT car il publiait des articles favorables aux salles de shoot ( dans Le Monde et…Libération comme par hasard ). Difficile de savoir s’il a été nommé à l’ODJ à cause de son réseau politique et de son activisme une chose est certaine il n’était pas du tout un spécialiste des jeux d'argent …et quand on lit ses affirmations récentes dans Libération on voit bien qu’il ne l’est pas devenu (…)

JP Martignoni : « Il y a censure car vous avez privilégié les participants de la doxa du jeu pathologie maladie ( addictologues, psychologues, psychiatre…) en éliminant ceux qui contestent cette pathologisation d’un fait social et culturel collectif »

Charlotte Belaich nous a répondu la chose suivante : « Monsieur Martignoni, Il n'y a aucune censure. Je suis libre d'intégrer les citations de mon choix. Qui plus est, je ne vois pas ce que j'aurais cherché à censurer, vous même reconnaissez que mon article est "pertinent". Il n'y avait pas lieu d'orienter quoi que ce soit. Je suis désolée mais mon choix s'explique simplement par la volonté de ne pas perdre le lecteur en citant trop d'interrogés, et ils sont déjà nombreux comme vous pouvez le voir. Vous n'êtes d'ailleurs pas la seule personne que j'ai interrogé à ne pas figurer dans l'article. Voulant travailler sérieusement, j'ai multiplié les interviews avec un résultat : j'avais trop de matière, j'ai dû faire des choix. Je suis désolée que ce soit tombé, notamment mais pas seulement, sur vous, car je suis reconnaissante du temps que vous avez pris pour me parler. Il n'y a donc aucune censure et en aucun cas je ne céderai à une forme de chantage par rapport à vos "propositions". Je peux simplement m'excuser de vous avoir demandé du temps sans pour autant vous citer. Cordialement, Charlotte Belaich

La collusion existante entre la FDJ et la doxa du jeu pathologie maladie.

Pour conclure cette affaire nous avons adressé à la journaliste un dernier commentaire en tenant compte de ses explications ( extraits) : « Bien sur vous êtes LIBRE, Je ne dis pas que vous l’avez fait sciemment ( ça je peux pas le savoir) mais objectivement Il y a censure car vous avez privilégié les participants de la doxa du jeu pathologie maladie ( addictologues, psychologues, psychiatre…) en éliminant ceux qui contestent cette pathologisation d’un fait social et culturel collectif. En outre vous citez les chiffres produits par cette doxa , tout en précisant ensuite de manière contradictoire "le conflit d’intérêt persiste et explique le doute sur la fiabilité des chiffres " Alors pourquoi citez-vous ces chiffres livrés par l’ODJ installé à BERCY !!! ou ceux cités par SOS joueurs.

Cette doxa reconnait elle-même qu’elle est en conflit d’intérêts, elle le reconnaît par son silence ( SOS joueurs ne vous a pas répondu sur l’argent qu’elle reçoit de la FDJ depuis 17 ans) mais aussi la psychologue du CHU de Nantes admet du bout des lèvres « de manière philosophique il y a un vrai problème « ( d’être financé par la FDJ) En fait le problème est déontologique et éthique et non simplement philosophique. Même Marc Valleur ( qui connaît bien cette notion de conflits d’intérêts : il y a quelques années il a reçu la légion d’honneur des mains d’Éric Woerth (…) reconnait " les études du CHU de Nantes sont correctes" « mais consciemment inconsciemment il y a des biais dans les recherches », Marc Valleur fait cependant une grossière erreur car s’il y a des « biais », les études ne sauraient être « correctes » sur le plan scientifique ! d’autant que les biais qui citent Valleur sont coton : 1 : « ne pas avoir de prise de position qui serait trop dures envers les opérateurs qui financent le CHU et notamment ne pas être trop dur envers la FDJ ; autre biais 2/ « sur ce quoi le centre du jeu excessif de Nantes met l’accent »)

JP Martignoni : « Madame Belaich journaliste à Libération : vous avez écouté la musique que vous souhaitiez entendre »

Bref c’est tout ce que je vous avais raconté est ici conforté, cela aurait dû vous mettre la puce à l’oreille, cela vous invitait à vous dire je vais (…) citer le sociologue qui m’a accordé du temps , a une certaine expérience et tient un discours critique par rapport à « cette petite musique bien huilée de la doxa du jeu pathologie maladie », doxa qui (inquiet des changements à venir : régulation + privatisation de la FDJ) profite de votre article pour en rajouter une couche en matière de mesures liberticides ( interdire les jeux de grattage , interdire cash 500 000 euros, ficher tous les joueurs, interdire la publicité sur les jeux…) (…) (c’est le retour à la prohibition et le flicage généralisé des français) Mais vous nous rassurez en nous précisant que d’après vos informations : « l’interdiction de cash n’est pas envisagé (…) le nombre de tickets gagnants pourraient être réduits « Super ! la boucle. est bouclée le conflit d’’intérêt a fonctionné à IOO %. Car bien sur cela arrange grandement la FDJ de baisser le Taux de retour aux joueurs. Vous commencez à comprendre la collusion existante entre la FDJ et la doxa du jeu pathologie maladi ? Au final Madame je ne dirai pas que vous m’avez censuré mais disons que vous avez écouté la musique que vous souhaitiez entendre ? (…) JP Martignoni

Les jeux un élément important de la culture populaire, non une pathologie.

Au-delà de cette petite polémique que nous venons de raconter mais qui n’est pas une affaire d’État ( nous sommes en pleine affaire Benalla) nous réitèrerons notre souhait que le débat nécessaire sur les jeux d’argent et la Politique des jeux de la France ne soit pas confisqué par la doxa du jeu pathologie maladie en odeur de sainteté par les médias ( c’est vendeur de parler d’addiction au jeu) C’est à la représentation nationale, profondément remaniée depuis les dernières élections, de débattre de cette politique qui – de notre point de vue de sociologue - a fait la part trop belle jusqu'à présent aux mesures liberticides et à la doxa du jeu pathologie maladie.

Cette politique ambiguë gêne les opérateurs. Les casinotiers ont perdu 24 % de leur volume d'affaire en sept ans, le PMU stagne voire recule. Seule la FDJ fort de monopole en profite (14,3 milliards en 2016 ; 15,1 en 2017 ) mais pour combien de temps ? L'opérateur historique a perdu 1,6 millions de joueurs en six ans. L’État n’assume pas de vouloir exploiter franchement la manne ludique. Il y a sous couvert de sante publique et de lutte contre le jeu des mineurs ( comme si on pouvait faire disparaître la socialisation ludique contemporaine qui assure la reproduction des joueurs, sans parler de la transmission ludique intergénérationnelle ) un fond de morale qui considère le jeu comme une passion funeste, un péché.

L'hypocrisie actuelle apparaît contre-productive, nonobstant les conflits d'intérêts entre Bercy, la FDJ, les addictologues, et l’observatoire des jeux (installé à Bercy). Conflits d’intérêts qui ont certainement été notés par la Commission Européenne. Même s’ils ne sont pas sociologues, les députés doivent prendre conscience que les jeux de hasard et d’argent (JHA) sont un élément important de la culture populaire, non une pathologie. Ils doivent comprendre que cet impôt démocratique ( 4) représente, pour de nombreux Français, une « force égalitaire » ( 5 ) que cela plaise ou non . Fait social et culturel très ancien le jeu n'est pas une maladie, c’est un loisir, une passion qui a même parfois des effets thérapeutiques grâce à l'espoir qu'il suscite, aux socialités qu'il entraîne notamment chez les seniors. Loteries, casinos, hippodromes font partie en outre du patrimoine ludique national.

La France a besoin d'une politique des jeux ambitieuse qui soit en harmonie avec la nouvelle donne politique

Le Sénat a naturellement lui aussi son mot à dire sur cette politique des jeux même si, grâce aux rapports de François Trucy qui coule une retraite paisible, Gérard Larcher a toujours été soucieux des conséquences économiques, fiscale de l’activité ludique dans les territoires, notamment en ce qui concerne la filière hippique mais également avec les 200 communes qui accueillent un établissement de jeux. Les exploitations casinotières qui associent jeux, restauration, spectacles, festivals... jouent un rôle important dans l’animation locale et les grands casinos resort associés à de l’hôtellerie haut de gamme attirent une clientèle internationale notamment pendant la période estivale. Les locataires du Palais du Luxembourg savent également que les 44 700 points de vente ludiques de proximité participent quotidiennement à la vie sociale de nos villes, quartiers et campagnes. Que serait la France sans ses Bar PMU populaires et cosmopolites ?

La filière hippique (qui « hâte le pas en Chine » suite « au geste diplomatique et d’amitié » d’Emmanuel Macron qui a offert un hongre de la garde républicaine au Président Xi Jinping) fait rayonner la France dans le monde (Grands Prix, ventes de yearlings) Mais que serait cette filière sans ses 6,5 millions de turfistes qu’une mesure liberticide voudrait identifier ?

La France a désormais besoin d'une politique des jeux ambitieuse aussi bien pour préserver son riche patrimoine ludique mais également pour rapporter des devises et faire rayonner la France à l’international. Une belle opportunité a été manquée avec l'implantation d'un casino à Paris. Certes, on ne s’attendait pas à ce que la première femme maire de Paris devienne le « Kirk Kerkorian de la capitale ». Mais la successeuse de Bertrand Delanoë aurait pu abandonner un instant sa position idéologique sur les jeux pour étudier sérieusement le dossier, Paris étant - comme l’a précisé Jean-Pierre Duport - « la seule capitale européenne à ne pas avoir de casino, avec Rome » .Un casino à Paris, l’affaire aurait fait grand bruit dans le reste du monde. Un casino made in Paris serait devenu un casino international prestigieux, peut être l’un des premiers au Monde vu l’attractivité de la capitale et la présence de « quelques » visiteurs ( chinois, asiatiques, américains, russes …... ) qui ne viennent pas les poches vides quand ils fréquentent la capitale pour le tourisme et les affaires.

Les millions de chinois qui visitent notre pays (2,2 en 2015 ) représentaient une cible particulièrement attractive pour un futur casino parisien. Ils dépensent actuellement 3500 euros mais une innovation leur permet désormais de flamber beaucoup plus en toute sécurité et sans transporter de cash. Aliplay, filiale Alibaba, a lancé il y a quelques mois une application Smartphone leur permettant de dépenser jusqu’à 30 000 euros quand ils voyagent à l’étranger .Pour un projet aussi ambitieux un rapprochement Paris/Las Vegas était dans l’ordre des choses. Un partenariat aurait pu rapidement s’engagé entre Anne Hidalgo, Carolyn Goodman (maire de Las-Vegas) et les grands groupes américains (Caesar Entertainment, MGM, Las Vegas Sands...) pour exploiter la symbolique des deux villes. Un « package ludico-festif et historico-culturel Las Vegas/Paris » étant susceptible de séduire de nombreux américains qui adorent la France et Paris et sont souvent de grands flambeurs.

La France a besoin de grands projets ludiques et festifs porteurs d’avenir. Chacun se souvient du Parc Disney qui avait de nombreux détracteurs dès sa création en 1987. 26 ans après les résultats sont là. Première destination touristiques européenne Disney Land Paris a attiré 320 millions de visiteurs depuis 1992. Il représente 6,2% des recettes touristiques, 16 OOO emplois. Bob Iger, le PDG de Disney, qui vient de déjeuner avec Emmanuel Macron a annoncé un nouveau plan d’investissement de 2 milliards d’euros qui générera un cercle vertueux de plusieurs milliers d’emplois. Si ces grands projets ludico-festifs ne se font pas en France ils se feront dans d’autres pays européens ( par exemple en Espagne)

États Généraux du gambling"

Alors que le gouvernement s'apprête à ouvrir le capital de la Française des jeux- privatisation sur laquelle les Français sont « réservés » d’après un sondage publié dernièrement dans Les Échos (6 ) - la représentation nationale doit dépasser les a priori qu’elle a parfois sur les jeux d’argent pour rebattre les cartes de ce dossier qui concerne plusieurs millions de nos concitoyens. Mais si nous invitons députés et sénateurs à mettre en place des "États Généraux du gambling". ( 7 ) ce n’est pas simplement pour que les acteurs traditionnels du champ ludique (opérateurs, autorités de tutelles, haut fonctionnaires, police des jeux, chercheurs spécialisés et pas seulement les addictologues, psychiatre, psychologues qui veulent médicaliser toutes les passions des Français…) viennent colloquer à la Maison de la Chimie, en présence d’un Ministre annoncé… qui ne viendra pas comme souvent mais sera représenté.

Si nous pensons que la France a désormais besoin d'une politique des jeux ambitieuse qui soit en harmonie de la nouvelle donne nationale ce n’est pas uniquement pour que Tyché et Fortuna dialoguent avec « Jupiter » comme dans le cas du Loto du Patrimoine voulu par le Président Macron. Chercheurs spécialisés et pas seulement les addictologues, psychiatre, psychologues qui veulent médicaliser toutes les passions des Français et notamment celle des joueurs doivent intervenir dans ce débat. La société civile également et notamment les joueurs -1° parti de France ! - qui finance totalement ce secteur. Les JHA et la Politique Des Jeux de la France ne sauraient être kinappés par quelques technocrates stationnés à Bercy ou au Ministère de la Santé ou dans d’autres instances et commissions ou par des addictologues qui cherchent des relais de croissance ou des associations qui font du chantage à l’addiction pour obtenir des subventions.

JP Martignoni, Lyon, juillet 2018

____________

Notes

1. JP Martignoni-Hutin : « ORGIE DE VIOLENCE A LA TELEVISION = UN CONSEIL SUPERIEUR DE L’AUDIOVISUEL IMPUISSANT, UNE CLASSE POLITIQUE COMPLICE PAR SON SILENCE = Une télévision sadique préfasciste qui habitue les citoyens – et notamment les enfants et les adolescents - à la violence » (17 pages, novembre 2017)

2. JP Martignoni-Hutin : TELEVISION, « VOYAGE AU BOUT DE LA CENSURE « : La chaine C8 groupe Canal + censure dans une pudibonderie d’un autre âge, une émission pour noctambules Voyage au bout de la nuit (VBN) qui conjugue littérature, charme & féminité dans une tradition pourtant bien Française ». (21 pages, 3 encadrés, 4 annexes, 2018)

3. Jeanne Etiemble,2° présidente de l’Observatoire des jeux, a coordonné en 2008 le groupe d’expertise sur l’étude « « Jeux de hasard et d'argent. Contextes et addictions »;Le 1° Président était Charles Coppolani qui est pour le moment directeur de l’ARJEL, pendant deux ans il a cumulé les deux fonctions, Président de l’Observatoire des jeux, Directeur de l’ARJEL, le conflit d’intérêt la aussi était évident mais l’AFP et les médias ne faisant pas leur travail c’est passé comme une lettre à la poste.

4. JP Martignoni-Hutin : « Les jeux d’argent : un impôt démocratique » : Les loteries, casinos et jeux à gratter ont mauvaise presse. Ils permettent pourtant à l’État de se financer. Un État bien hypocrite et qui aurait tout à gagner à revoir sa politique en la matière. ( Les Échos, 30 décembre 2016)

5. Florence Weber, » le travail d’à côté, une ethnographie des perceptions » ( Paris, École des hautes études en sciences sociales, 2009). F. Weber rapporte dans cet ouvrage que le « gout du hasard » qu’elle a constaté en milieu ouvrier est perçue comme « une force égalitaire ».

6. « Privatisation d’ADP et de la FDJ : les Français réservés « (Les Échos du 20 mars 2018, pages 1,4)

7. JP Martignoni-Hutin « Pour des États Généraux du gambling »(1) Lettre aux députés et aux sénateurs » (mars 2018, 6 pages, 6 notes, 3 annexes ) ( publié sur casinos.org 22/3/2018, casino légal France du 23/3/2018)

© jpg martignoni-hutin, sociologue, université Lumière, lyon II, centre max weber(cmw) équipe TIPO, Lyon, France, juillet 2018


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En bref


06-08-2023|

Dans la soirée de jeudi, l’une des 150 machines à sous du casino Vikings de Sanary a rendu une cliente folle de joie, quand elle a découvert le montant du jackpot qu’elle venait de remporter: 147.098 euros! De quoi repartir le cœur léger et le compte en banque bien garni. Il s’agit là du plus gros jackpot remporté dans l’établissement de jeux sanaryen depuis son ouverture, en 2018.




31-03-2023|

Ce jeudi 30 mars 2023, Pierre, 26 ans, a décroché la somme de 50 066 euros au Casino Barrière Bordeaux. Il a suffi qu'il joue 3 coups à 1 euros pour gagner le pactole.




19-01-2023|

Jackpot ! Une retraitée a gagné gros au casino de Bandol (Var) ce mercredi. Elle qui fréquente l'établissement depuis plusieurs années est pour une fois repartie avec un portefeuille plus garni qu'à son arrivée puisqu'elle a empoché 186.347,54 euros. D'après le casino de Bandol, la retraitée compte utiliser cette somme pour emmener toute sa famille faire un beau voyage.




13-01-2023|

Pour une habitante de l'agglomération de Vannes (Morbihan), ce vendredi 13 janvier a été synonyme de jour de chance. Une femme d'une quarantaine d'années a remporté le deuxième plus gros jackpot de l'histoire de l'établissement vannetais « Kasino ».




04-10-2022|

Samedi 1er octobre, un Strasbourgeois de 31 ans a décroché la somme de 186 738 euros sur une machine à sous Bonus Times à 1 €. Client habitué du casino, il avait misé, ce soir-là, la modique somme de trois euros. « En moyenne, même si tout est bien sûr aléatoire, un jackpot de l’ordre de 10 000 euros est remporté entre trois et quatre fois par semaine. Dans ce cas présent, il s’agit d’une somme exceptionnelle ! » contextualise Arnaud Levalois, directeur général du Casino Barrière Niederbronn.



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