Après une mise en examen pour abus de biens sociaux de deux cadres du Casino 3.14, le groupe de loisirs Partouche riposte. Jeudi 26 avril, ses dirigeants ont déclaré avoir déposé plainte contre X pour "violation du secret de l'instruction" et "diffamation". Ils réclament une "réparation du préjudice subi".
En mars, le président et le directeur général du Casino 3.14 de Cannes ont été mis en examen pour abus de biens sociaux dans une affaire impliquant des dissimulations de mises de poker. Les sommes misées pendant les parties de poker auraient été 20 fois supérieures aux montants déclarés, ce qui créait de fait un système de blanchiment d'argent.
Le groupe Partouche, qui possède cet établissement, nie les faits qui lui sont reprochés et a déclaré jeudi avoir porté plainte "pour violation du secret de l'instruction et diffamation". Il réclame également une "réparation du préjudice subi".
Des caméras de M6 présentes dès la première perquisition
"Dès le début de la perquisition le 11 mars, un caméraman était présent aux côtés des enquêteurs. Les images qualifiées 'd'exclusives' par M6, qui a été le premier média à relayer des informations relatives à cette opération, n'ont pu être réalisées que sur une information émanant des services de police, et avec leur assentiment", juge le casinotier dans son communiqué.
"Quelques jours plus tard, le 19 mars, le chef du service central des courses et jeux donnait une interview sur France Bleu Azur au sujet de l'enquête", poursuit le groupe, alors que "le code de procédure pénale n'accorde qu'au seul procureur de la République le droit de s'exprimer sur une procédure en cours."
Si le groupe réclame des dommages et intérêts c'est parce que selon lui, le "battage médiatique" autour de l'affaire "a provoqué dans les 48 heures la chute du cours du titre en Bourse de plus de 20%, représentant 65 millions d'euros amputés de sa capitalisation boursière".
(source : lexpress.fr/BFMTV (avec AFP))