Groupe Partouche a refusé une offre de Permira et Cinven à 18 euros par action, la jugeant insuffisante. Un refus qui place le groupe dans une situation financière délicate, alors qu'il doit prochainement racheter les 5 casinos du groupe Didot-Bottin.
Groupe Partouche dans l'impasse ? Le groupe de casinos a refusé, hier, une offre des fonds d'investissement Permira et Cinven, en négociations exclusives depuis mars dernier pour entrer à son capital, la jugeant « insuffisante ». Permira et Cinven proposaient 18 euros par action Groupe Partouche contre un cours de 16,10 euros hier soir en clôture.
L'échec des discussions laisse planer un sérieux doute sur la situation financière du groupe, lourdement endetté (la dette représentait, en fin d'année dernière, environ 100% des fonds propres), et, par conséquent, sur le développement futur de l'entreprise, à commencer par le rachat des 5 casinos du groupe Didot-Bottin.
Chez Groupe Partouche, on calme le jeu. Hubert Benhamou, le président du directoire, affirmait hier soir à La Tribune être « confiant sur l'aboutissement des discussions en cours ». Mais le quotidien juge pour sa part peu probable un relèvement de l'offre des fonds Permira et Cinven.
En attendant, Groupe Partouche a cédé, fin mai, deux hôtels non stratégiques, le Méridien Part-Dieu à Lyon et l'Hôtel du Golf à la Tour de Salvagny, dégageant au passage une plus-value de 15 millions d'euros. Une opération qui lui apporte une petite marge de manoeuvre financière, mais qui sera insuffisante pour financer les développements du groupe.
Au premier semestre, Groupe Partouche a réalisé un chiffre d'affaires de 226,2 millions d'euros, en hausse de 7%. Une performance due en grande partie au succès confirmé des machines à sous (leurs revenus ont progressé de 10% à 351,1 millions d'euros) et à la contribution du nouveau casino de Meyrin, en Suisse. Deux nouvelles ouvertures de casinos ont eu lieu au deuxième trimestre (La Trinité-sur-mer et Port-Barcarès). D'autres sont prévues au cours des prochains mois après les autorisations obtenues à Nice et au Havre. Mais ces développements demanderont logiquement des moyens financiers.
Le titre résiste finalement assez bien à l'annonce de l'échec des négociations avec Permira et Cinven, en baisse limitée de 0,62% à 16 euros. Les discussions ne semblent pas définitivement closes. On conservera le titre pour le moment.
(source : boursorama.com/Christine Cousseau)