Après une saison 2015–2016 qui a vu son chiffre d’affaires augmenter de 43 %, l’établissement poursuit sur sa lancée.
Antoine Arevian est plutôt réticent lorsqu’il s’agit de communiquer sur les chiffres de ses activités. « Ils sont sujets à beaucoup de fantasmes », explique-t-il. Mais le président du Groupe Arevian, propriétaire du casino de Casteljaloux, a le sourire. Ces deux dernières années, son établissement a réalisé des performances plus qu’honorables. Sur la saison 2015–2016 (1), le produit brut des jeux (PBJ) – l’équivalent du chiffre d’affaires (2) – affiche une augmentation de plus de 43 %. C’est un peu moins de 5 millions d’euros. « Et pour la saison qui vient de se terminer, la hausse devrait encore être significative », affirme Antoine Arevian qui ne dispose pas encore des chiffres définitifs.
Qu’est-ce qui explique une telle santé?? Elle est d’abord à chercher dans la hausse de la fréquentation du casino, construit fin 2013, représentant un investissement de 6 millions d’euros : de l’ordre de 30 % lors de la saison 2015–2016, soit 80 000 entrées à l’année pour la partie jeux du casino. Avec le « hors jeu », c’est-à-dire la partie bar et restauration, on est « pas loin des 100 000 personnes », estime le patron du Groupe Arevian.
Il n’y a pas que le jeu…
« Nous investissons massivement – entre 250 000 et 400 000 euros par an – pour avoir une offre de jeux intéressante et du matériel dernier cri pour nos machines à sous, ou encore des blackjack et des roulettes électroniques. Les clients viennent chez nous de Gironde, de Dordogne, des Landes parce que, même si nous sommes un établissement de taille moyenne, nous avons une offre équivalente à celle du casino de Bordeaux. »
Mais cette hausse de fréquentation est également à rechercher du côté de la partie « hors jeu ». « Elle contribue à la rentabilité de l’établissement, indique Antoine Arevian. Il est très important d’être polyvalent, car cela nous rend plus attractif. Aujourd’hui, beaucoup de nos clients viennent au casino sans se rendre dans la salle de jeux. Ils viennent passer une soirée au restaurant ou au bar. On le voit notamment en juillet-août, où nous avons un pic d’activité lié à l’attractivité du lac. Nous proposons des animations, comme des concerts, ou des soirées quiz. Ce n’est pas forcément rentable, mais cela crée une ambiance sympa. » Cette année, le Groupe Arevian va retravailler les aménagements des espaces bar et restauration pour les intégrer encore mieux à l’ensemble de l’établissement qui emploie une trentaine de permanents.
Renouvellement de la clientèle
Le corollaire de la démarche, c’est l’amélioration du flux de fréquentation et une diversification de la clientèle : elle est plus classique et âgée en journée, puis se rajeunit en soirée, attirée par une ambiance festive et l’arrivée d’une offre de jeu électronique. « C’est une évolution que nous constatons depuis deux ou trois ans. Ce renouvellement de clientèle, c’est ce qui permettra aux casinos d’évoluer », prophétise Antoine Arevian.
Le président voit en l’arrivée du Center Parcs de Pindères et Beauziac une bonne nouvelle. « Plus l’offre touristique est importante, plus on pourra fidéliser les clients. »
(1) Dans ce secteur d’activités, la saison court du 1er novembre au 31 octobre.
(2) Dans le cas de Casteljaloux, 55 % en moyenne du PBJ est reversé à l’État.
(source : sudouest.fr/Jean-Christophe Wasner)