Le groupe de casinos prend le contrôle d’une agence spécialisée et va devenir producteur de jeux mobiles gratuits.
Groupe Barrière, qui avait perdu gros il y a quelques années en se diversifiant dans le poker en ligne avec la Française des Jeux , semble avoir retrouvé le goût du risque. L'opérateur de casinos a décidé de miser sur une agence spécialisée dans la transformation digitale et les applications mobiles, Nolaroads, en prenant 60 % du capital.
'est une évolution notable dans sa stratégie. Après avoir repositionné son offre traditionnelle autour de ses destinations phares - Deauville, Cannes, La Baule, Enghien-les-Bains... -, tout en menant un lourd programme d'embellissement de son parc, le groupe familial d'hôtels et de casinos s'engage dans le monde du jeu numérique. Il a dévoilé jeudi sa nouvelle ambition dans la production de jeux mobiles gratuits en France et à l'international, et annoncé un premier jeu pour la fin 2018.
Afin de mener à bien cette diversification, Barrière a eu tout le loisir de faire connaissance avec sa nouvelle filiale, pour lui avoir commandé sa première application de jeu mobile relevant du monde du casino, « Barrière Pocket Casino », lancée en octobre 2016 et depuis enrichie. Cet engagement de l'opérateur de casinos dans les jeux mobiles gratuits intervient aussi peu après son arrivée dans l'e-sport avec le concours de Webedia , une filiale de Fimalac, partenaire industriel et actionnaire de la galaxie Barrière.
« Casser les frontières »
« Nous sommes dans une stratégie industrielle. Le jeu sous toutes ses formes est un métier en forte progression. Acteur dans le segment des casinos, nous avions identifié un premier relais de croissance avec l'e-sport. Aujourd'hui, nous en avons un deuxième avec les jeux mobiles », souligne la directrice marketing Casinos de Barrière, chargée du projet, Sylvie Joly. Cette dernière met également en exergue la capacité du groupe à « casser les frontières », le développement de la notoriété de la marque Barrière n'étant pas un enjeu. Si Nolaroads sera l'éditeur, la notoriété sera d'abord celle des titres des jeux.
Le groupe, qui a bâti un plan d'affaires à horizon 2020, escompte que cette nouvelle activité représente, en année pleine, le produit brut des jeux d'un « casino moyen », précise Sylvie Joly. Invoquant la concurrence, le numéro un français des casinos se refuse à quantifier son objectif, ou encore à préciser son investissement prévisionnel, ou même à indiquer l'univers de son premier jeu.
(source : lesechos.fr/cpalierse)