histoire de gros sous. Faites vos jeux ! Le futur casino de Bruxelles sera, de loin, le plus grand de Belgique. A lui seul, il générera un chiffre d'affaires plus élevé que les huit autres casinos du pays. Sont proposés 9.000 m2 de commerces, 11.000 m2 pour le casino (300 slots et 30 tables), une salle polyvalente, un hôtel de 150 chambres et 3.500 m2 de logement dans les environs immédiats.
Jackpot pour la Ville. Les Galeries Anspach (31.000 m2), délaissées par le magasin homonyme (il a fait faillite dans les années 1980), coûtaient les yeux de la tête à la Ville, propriétaire des lieux (seuls le rez et le premier sont actuellement exploités). Grâce au projet de casino, la Ville a cédé en 2003, par bail emphytéotique (99 ans), les lieux à Bernheim-Comofi (Fortis) via la filiale NGBA pour 3 millions d'euros plus une redevance annuelle de 700.000 euros. La Ville se débarrasse ainsi d'un chancre plutôt gênant : les façades Polak et Horta seront maintenues et le bâti à front de la place de la Monnaie redessiné : un concours d'architectes est prévu. Enfin, en imposant la rénovation de la Madeleine, elle fait coup double : le casinotier aura également l'obligation d'exploiter (sans doute à d'autres fins que le jeu) pendant 15 ans la salle de la rue Duquesnoy.
L'appel d'offres. C'est en novembre 2003 que la Ville a abattu ses cartes en lançant son appel d'offres. Le 22 avril 2004, elle dépouillait les candidatures. La Ville dispose de 3 à 6 mois pour faire son choix (sous réserve d'éventuels recours des candidats évincés) qui doit être entériné par la Commission des jeux.
Une manne fiscale. Les pouvoirs publics n'y sont pas indifférents. On estime que, dès la première année, l'Etat fédéral pourrait encaisser 2,5 millions d'euros de recettes fiscales (sans compter la TVA sur l'investissement). Mais c'est la Région bruxelloise qui ramassera le paquet : le produit de la taxe (régionale) sur les jeux et paris pourrait s'élever, dès les premières années, à 25 millions d'euros. Quant à la Ville, elle percevra, outre la redevance, les droits de concession.
L'emploi et la sécurisation. Bruxelles peut gagner beaucoup, grâce à cette salle de jeu. Contrairement à l'idée répandue, casino rime avec sécurité. Une sécurisation des lieux est indispensable et l'on peut parier que les quatre candidats exploitants ont fait très attention à cet aspect dans leurs offres. Un casino est en outre un pôle attractif puissant. Enfin, le casino de Bruxelles pourrait bien devenir le premier employeur privé de la Ville de Bruxelles. On estime qu'il créera entre 400 et 1.000 emplois nouveaux permanents : accueil, cadres, caissiers, croupiers, barmen, employés, restaurateurs, emplois de sécurité, etc. Le jeu en vaut la chandelle ! D'autant que le nombre d'emplois induits équivaut à celui effectivement créé.
(source : regions.be)