Ce lundi, à 2 heures du matin, quatre hommes armés ont attendu la sortie des derniers employés pour les obliger à leur remettre la recette du casino de cayeux-sur-mer.
Le casino de cayeux-sur-mer a ouvert ses portes lundi matin avec un peu de retard et accueilli les joueurs comme d’habitude. Ou presque. Quelques heures plus tôt, au moment de la fermeture, l’établissement a été la cible d’un braquage. Pas de blessé, mais quatre hommes armés ont fait main basse sur la recette. Le préjudice n’est pas encore connu précisément, il serait d’environ 40 000 €.
Armes de chasse
Ce lundi dans la nuit, le dernier client a quitté l’établissement vers 1 h 30. Peu après 2 heures, les quatre derniers employés encore présents et un membre de la direction s’apprêtent à partir. Ils sortent par la porte arrière, blindée, sous l’œil d’une caméra de surveillance. Ils se retrouvent alors face à quatre malfaiteurs encagoulés, dont trois sont porteurs d’armes de chasse. Une équipe qui avait sans doute procédé des repérages auparavant.
Les deux gardiens, le croupier, le caissier et le dirigeant sont ramenés à l’intérieur du bâtiment, obligés de remonter le dédale de couloirs qui mènent aux salles. Les braqueurs, qui apparaissent déterminés, veulent se faire ouvrir les machines à sous et les coffres. Ils usent de menaces, de violences, sans tirer un coup de feu, les employés obtempèrent. Ces derniers sont ensuite enfermés dans une cave, dont ils parviendront à se libérer pour donner l’alerte vers 3 h 15.
Pendant ce temps, le quatuor est reparti sur les chapeaux de roue à bord d’une voiture volée à l’une des victimes, une Renault Mégane. Le véhicule sera retrouvé à 15 km de là, à Mons-Boubert (Somme). Il a été incendié à la sortie de ce village, près d’un hangar agricole qui a également entièrement brûlé. Malgré le dispositif mis en place rapidement par les forces de l’ordre, les malfaiteurs ont disparu.
Les hommes de la section de recherches d’Amiens, en collaboration avec la brigade de recherches d’Abbeville, ont été saisis de l’enquête en flagrance, pour extorsion avec arme, séquestration aggravée, et destruction par incendie. Ils ont entamé leurs investigations dès lundi matin. À cette heure de la nuit, la plupart des riverains, qui dormaient, n’ont rien vu ni entendu. À l’intérieur du bâtiment, les braqueurs ont pris soin de bomber les caméras avec de la peinture, pour neutraliser le système de vidéosurveillance. Mais des techniciens de l’identité criminelle se sont rendus dans l’établissement pour recueillir un maximum d’indices. Les victimes de l’agression ont été entendues par les militaires. Les braqueurs, eux, sont toujours en fuite.
«Un site sensible»
Le casino de cayeux-sur-mer, comme les autres du littoral (Fort-Mahon, Mers-les-Bains, Le Tréport), est un « site sensible », selon les gendarmes, « au même titre qu’une banque ». Les contacts sont réguliers entre les forces de l’ordre et la direction. Et des patrouilles passent régulièrement, notamment en période estivale. Ce fut particulièrement le cas cet été, avec la présence en plus de militaires de l’opération Sentinelle.
(source : courrier-picard.fr)