Jeux de grattage, loto, PMU, aujourd'hui les jeux d'argent et de hasard ont beaucoup de succès dans plusieurs grandes villes d'Afrique. Certains gouvernements souhaitent réguler cette industrie. C'est le cas par exemple du Kenya. Le Parlement kényan a créé un comité parlementaire de 11 membres mercredi 3 août, chargé de rendre un rapport d'ici deux semaines avec des recommandations pour réguler les jeux d'argent dans le pays. Trente ans après les premiers casinos et PMU sur le continent africain d'autres pays s'inquiètent des effets néfastes du jeu sur la société.
Les Corses Michel Tomi et Robert Feliciaggi ont importé les premiers établissements de jeu en Afrique dans les années 1990. Les premiers PMU et casinos ont été implantés au Gabon, au Cameroun et au Congo-Brazzaville. Depuis, les établissements de jeu essaiment un peu partout sur le continent.
Au Sénégal et au Gabon, on trouve surtout des salles de jeux. Tandis qu'en Zambie, au Kenya et au Ghana ce sont principalement de grands groupes.
Flairant l'opportunité offerte par ce business juteux, certains opérateurs mobiles et sites Internet ont créé des jeux de hasard et d'argent en ligne. Au Kenya notamment, les sites de paris sportifs ont beaucoup de succès.
Mais dans certains pays, l'engouement pour les jeux inquiète les autorités. En Gambie par exemple, tous les jeux d'argent sont interdits depuis mars 2015. La présidence justifie sa décision en expliquant vouloir lutter contre les effets d'addiction chez les jeunes. Et le pouvoir affirme que les jeux de hasard sont interdits par certaines religions comme l'Islam et le Christianisme.
D'autres gouvernements, ont voté de nouvelles taxes pour profiter des recettes générées par l'industrie du jeu dans leur pays. Au Burkina Faso par exemple, une partie des gains des joueurs sera reversée à l'Etat à partir du 1er septembre.
(source : rfi.fr)