Longtemps à la baisse ou à la stagnation, les chiffres du Seven Casino d’Amnéville sont annoncés meilleurs. Une première depuis la loi sur le tabac.
La santé d’un casino peut-elle s’apparenter à un baromètre de l’état économique d’un pays, un peu à la façon du secteur des travaux publics ?
Si tel est le cas, les indicateurs sont donc au vert, s’agissant d’une possible reprise de l’activité. La famille Tranchant, à la tête de 17 casinos, dont 16 sur les 190 que compte la France, était de passage à Amnéville en fin de semaine.
Le père, Georges Tranchant, fondateur de l’entreprise familiale, et ses deux fils, Romain et Sébastien, sont venus inaugurer un espace de jeux de 300 m² supplémentaires au Seven Casino.
Le directeur général, Romain Tranchant, a dévoilé quelques chiffres clés.
On ne parle pas de chiffre d’affaires mais de produit brut des jeux pour un casino. Celui-ci sera-t-il à la hausse à la clôture du prochain exercice ?
Romain TRANCHANT : « C’est exact. Au 31 octobre prochain, nous prévoyons d’atteindre les 43 M€. Pour 2015, nous étions à 40 M€. Pour bien comprendre l’importance du dernier chiffre, il faut se rappeler ceux d’il y a entre quinze et vingt ans, au niveau national. Nous étions toujours proches des 55 M€ au plus haut.
La loi sur le tabac est passée par là, et nous avons tous perdu entre 25 et 30 % sur le produit des jeux. »
Cet espace supplémentaire permet, justement, de s’arranger avec la loi sur l’interdiction de fumer dans les lieux publics…
« Pour fumer dans un espace, il faut, soit qu’il ne soit pas couvert, soit qu’une des façades puisse s’ouvrir. C’est le cas ici. »
Le salon vitré compte 88 machines. Qui s’ajoutent aux 334 du casino ?
« Non, nous avons agencé différemment pour installer cette zone fumeurs. Avec un investissement total d’1,5 M€. Nous changeons également régulièrement les machines, à raison d’une cinquantaine par an sur l’ensemble du parc. Cela représente un coût d’1 M€. Les fabricants innovent sans cesse depuis le japon ou les États-Unis et les gens se lassent vite, alors il nous faut offrir de la nouveauté. »
En 2015, 760 000 personnes sont venues se divertir au Seven Casino d’Amnéville.
Chaque année, sa direction reverse à l’État et à la commune d’implantation environ 60 % de son produit des jeux. À Amnéville, 160 salariés travaillent pour la famille Tranchant.
(source : republicain-lorrain.fr/Saada SEBAOUI)