Le projet de création d'un macro-complexe d'attractions touristiques et de jeux d'argent à Salou et Vila-seca a été validé et officiellement présenté jeudi dernier. Le parc couvrira une surface de 30.000 mètres carrés et nécessitera un investissement de 2,5 milliards d'euros.
Après de longs mois de discutions, un parc touristique et récréatif va enfin voir le jour en Catalogne. À l'image de l'EuroVégas non abouti à Madrid, le projet initialement baptisé BCN World devait utiliser les 800 hectares adjacents au parc d'attraction Port Aventura à Tarragone pour construire un espace de jeux et de divertissements de grande envergure, incluant casinos, salles de jeux, attractions, hôtels, restaurants et centres de conventions. Le conseil touristique et récréatif de Salou et Vila-seca a annoncé officiellement le lancement du nouveau plan jeudi dernier, mais avec un certain nombre de modifications et de restrictions par rapport au plan initial controversé depuis plusieurs années.
Un espace réduit de 50%
Les politiques catalans se sont finalement mis d'accord pour que le projet touristique voit le jour à côté de Port Aventura, mais à certaines conditions. Tout d'abord, le parc devra contenir moins de casinos que prévus (deux maximum) afin de limiter le poids du jeu dans la structure, en conformité avec le modèle d'intégration urbanistique validé. Ainsi, l'espace destiné à ces activités se réduit de 50% par rapport au projet initial, et couvrira 30.000 mètres carrés au lieu des 60.000 prévus. De même, les dimensions du complexe passent de 1.000.000 à 745.000 mètres carrés, et les hauteurs des plafonds sont réduites de 25,5%.
Une opportunité pour le secteur du tourisme
Le développement de ce projet permettra d'apporter une offre complémentaire à l'offre touristique actuellement en place dans la région. L'objectif est de lutter contre la saisonnalité du tourisme et de favoriser certaines zones un peu mises de côté, en attirant les touristes à d'autres moments de l'année. Les professionnels du secteur voient bien sûr le plan touristique récréatif d'un bon œil ; selon les données de la Generalitat, le parc créera 10.000 postes de travail directs une fois ouvert. Le nouveau complexe compte sur un investissement de 2,5 milliards d'euros.
Les géants du jeu sur le projet
Pour la réalisation de ce macro-complexe touristique, la Generalitat a présélectionné plusieurs entreprises qui sont intéressées pour mener à bien le projet. Durant le mois de juillet, les entreprises pourront se positionner lors de la seconde phase du concours public pour la construction des casinos. Le géant du jeu chinois Melco, l'américain Hard Rock café et le groupe espagnol de casinos Perelada sont en course pour faire partie du futur grand complexe touristique de Catalogne. Les travaux devraient commencer en 2017 selon le calendrier prévisionnel de la région.
Recherche d'un nouveau nom
Le nom sous lequel le projet récréatif a toujours été présenté et discuté est BCN World. Une chose est sûre désormais : ce ne sera pas le nom du futur parc de jeux. En effet, la commune de Tarragone revendiquait l'utilisation d'un autre nom pour un complexe qui ne sera pas situé à Barcelone mais bien à une heure de la capitale catalane. Une idée soutenue par la mairie de Barcelone qui préfère que sa marque ne soit pas utilisée pour un espace situé sur la commune de Tarragone.
Une plateforme anti-parc se mobilise
Le projet de macro-complexe touristique n'a pas créé la polémique uniquement pour son nom. Des opposants au projet se sont rassemblés pour former la plateforme Aturem bcn World. Le groupe demande à ce que les opposants et habitants soient consultés pour la réalisation du parc. La plateforme regrette, entre autres réclamations, que 745.000 mètres carrés de terrains soient utilisés pour augmenter la bulle hôtelière dans une zone où il y a peu de terrains disponibles. L'assemblée voit également d'un mauvais œil le fait que le nouveau projet soit réalisé sur des terrains qui ont été expropriés aux locaux en 1989. Suite à l'annonce du nouveau plan urbanistique la semaine dernière par la Generalitat, Aturem bcn World a déclaré étudier de possibles recours en justice pour stopper le projet.
(source : lepetitjournal.com/Perrine LAFFON)