Quatre-vingt salariés. Pour soixante-douze équivalents temps plein. La taille d’une belle entreprise au cœur de Luxeuil. Et surtout, une activité qui pèse sur le budget communal. Le casino de Luxeuil, exploité par Joa dans le cadre d’une délégation de service public, qui court jusqu’en 2019 a apporté sur son dernier exercice comptable 1.024.237 € à la collectivité. Sans compter ce qu’il soutient dans le cadre d’opérations de sponsoring. Et notamment les 30.000 € qu’il verse pour étoffer la programmation culturelle, à l’espace Molière.
« Je suis arrivé en janvier. Je vous présente un exercice que je n’ai pas suivi » prévient Jean-Marie Grosse, à l’intention des élus. Le directeur du Joa casino défendait lundi soir devant le conseil municipal le bilan de sa prédécesseure. Quoi qu’il en soit, la tendance qu’il livre est rassurante. Le chiffre d’affaires est marqué par une légère augmentation, (+ 0,4 %) en comparaison de l’exercice précédent. Il dépasse encore légèrement les 6,5 millions d’euros. Après prélèvements fiscaux. 105 machines à sous, sept tables de jeux, mais aussi l’hôtel et le restaurant constituent ce fonds de commerce qui n’a cessé de rester attractif. Jean-Marie Grosse évoque devant les élus luxoviens les actions menées pour tenir le cap : les investissements permanents pour renouveler les offres de jeux, la mise en place d’une roulette anglaise électronique. Mais aussi « une modification du barème fiscal sur les prélèvements sur les jeux qui a permis de générer une économie de 23.241 € ».
Si le produit des jeux se tasse, les autres secteurs (hôtels et surtout restaurant) progressent. « On constate une bonne tenue de la restauration par rapport au secteur » compare le directeur du Joa de Luxeuil qui évoque aussi une stratégie de fidélisation de la clientèle via une opération carte privilège.
Il passe encore brièvement les actions menées pour l’image de marque de son groupe. Le partenariat avec l’AS nancy-Lorraine, par exemple qui va donner plus de visibilité à l’enseigne, avec la montée en Ligue 1, de l’ASnL.
Le rapport devant les élus n’est pas qu’économique. Jean-Marie Grosse évoque les obligations légales dont il doit s’affranchir. Veiller au grain face « aux abus de jeux ». Ou de repérer ce qui pourrait être du blanchiment. « Au titre du groupe, on continue de s’implanter dans l’Est. Joa a racheté le casino de Besançon. Cela reste notre concurrent, mais je pense que cela va avoir une importance » avance-t-il.
« C’est un partenariat satisfaisant » commente Gilles Franc pour l’opposition. « L’année prochaine on va commencer à préparer une nouvelle délégation de service public » prévient Frédéric Burghard. La Ville et le groupe Joa vont pouvoir se donner le temps de discuter pour l’après 2019.
(source : estrepublicai
n.fr/Olivier BOURAS)