En moyenne au plan national, un joueur parie 11,6 € pour un enjeu au PMU.
Comme les années passés, les Alsaciens sont plus « accros » : 12,66 € pour les Bas-Rhinois, 13,37 € pour les Haut-Rhinois malgré la forte augmentation du chômage , + 10 % en un an en Alsace. « La hausse d'un point de chômage se traduit par 3 % de baisse du chiffre d'affaires pour les paris », explique Lucien Matzinger, le président de la société des courses de Strasbourg et membre du GIE-PMU.
Les baisses les plus spectaculaires, dans le Haut-Rhin, ont affecté les deux villes championnes du jeu, Mulhouse par suite des travaux du tram-train en ville et Saint-Louis en raison de l'ouverture du casino de Bâle, juste de l'autre côté de la frontière.
C'est un parieur bas-rhinois qui tient le record des gains en 2003 avec 321 186 €. Cinq joueurs (3 dans le Bas-Rhin, 2 dans le Haut-Rhin) ont enlevé des gains supérieurs à 150 000 euros.
Vecteurs de croissance
Pour le reste, à la suite de la publication des résultats présentés hier par M. Christian Winnicki, directeur régional du nord-Est, et Laurent Loisel, directeur de la Région Alsace, les paris sur les chevaux se portent bien en Alsace avec un chiffre d'affaires de 212,9 millions d'euros en 2003 (+5 %). Seul hic : la baisse de 7,2 % des jeux directs (par téléphone, minitel, télévision interactive et désormais internet), peut-être parce que le réseau des points de vente s'étoffe (204 établissements dont 11 sont équipés de bornes automatiques). A noter que l'Alsace a la particularité de posséder des points PMU dans 30 % des bureaux de tabac contre 12 % pour la vieille France. Mais comme l'un des vecteurs de croissance du PMU, c'est le jeu direct (et notamment le course par course) qui suppose des espaces pour la retransmission télévisée et l'accueil des clients pendant plusieurs heures.
Quel type de pari privilégie-t-on en Alsace ? : le couplé-jumelé (27,2 %) devant le quinté + (25,5 %), le report simple (20,2 %), le trio (7,4 %), le tiercé (5,6 %), le quarté (5,4 %), le trio (7,4 %), le multi (4,4 %) et le 2 sur 4 (3,3). A noter qu'à partir de l'été, un septième quinté + sera organisé chaque semaine le lundi.
Autre axe de développement du PMU, les paris spOt. 77 % des enjeux (4,7 millions d'euros) concernent le quinté + spOt, 14,8 % (0,9 million) le multi spOt et 8,2 % (le 0,5 million) le 2 sur 4 spOt. « D'ailleurs, explique M. Winnicki, l'accroissement des ces paris correspond à une priorité pour attirer de nouveaux clients. D'ailleurs une signalétique totalement différente de celle du PMU est mise en place. »
(source : dna.fr)