Casino Partouche, père et fils, ont posé mardi après-midi la première pierre du nouvel établissement en entrée de ville.Après des années très difficiles, le groupe relance ses investissements par la réalisation de ce casino «plein air».
«Il sera petit mais vigoureux !» Voilà pour l’avertissement amical lancé à la concurrence par Patrick Partouche, hier après-midi à l’occasion de la pose de la première pierre du futur établissement ciotaden.
L’actuel président était accompagné de son père, Isidore Partouche le fondateur du groupe éponyme créé voilà plus de 40 ans. Celui-ci compte aujourd’hui une quarantaine de casinos en France, essentiellement.
Après 12 ans d’attente, l’établissement voit enfin le jour, «n’en déplaisent aux mauvais coucheurs qui l’avaient surnommé l’arlesienne» lance à la cantonade Patrick Boré, le maire de La ciotat. D’abord un premier accord de principe passé en 2004, puis la cession d’une parcelle du Domaine de la Tour pour l’édification du nouveau lieu... sauf qu’ensuite le lancement du chantier a plus que traîné en longueur. Et au maire de lister tour à tour, «les lenteurs techniques administratives», «les difficultés financières» du groupe et «l’avènement des jeux en ligne».
Tant et si bien que «j’avais été missionné pour rendre les clés de la concession» se remémore Patrick Partouche, au grand dam de Patrick Boré. Le projet initial, de «Pasino» qui comprenait?: hôtel, restaurant et salle de spectacles de plus d’un millier de places est finalement revu à la baisse, tandis que le groupe entame une restructuration de sa dette et de ses actifs, dans le cadre d’un plan de sauvegarde.
Au final, «ce projet est le plus amusant et intéressant du groupe à ce jour» estime le président, avant de lancer : «plutôt que de jouer à l’intérieur, pourquoi ne pas jouer à l’extérieur!»
La phrase d’accroche est imparable. Le casino mise à la fois sur l’effet nouveauté, un établissement autrement plus grand et plus moderne que celui du bord de mer, mais aussi et surtout d’une terrasse de plus de 1 400 m2 où les clients pourront jouer... et fumer. Et ce n’est pas un mince avantage. «Entre 2001 et 2006, le casino rapportait à la ville plus d’1,2 million d’euros» se souvient André Glinka-Hecquet, adjoint aux finances jusqu’en 2014. Alors que la taxe sur les jeux reversée à la commune était de l’ordre de 830?000 euros l’an passé.
La conjoncture économique globale a joué sur la perte du chiffre d’affaires, mais «la législation interdisant de fumer dans les lieux publics a eu un très fort impact sur les habitués» souligne l’élu. Alors forcement, entre la terrasse, sa situation en entrée de ville et le doublement des machines à sous qui passeront de 75 à 150, Arlette Salvo, l’actuelle adjointe aux finances ale sourire, «nous devrions être à 900?000 euros dès la fin de l’année 2017» pronostique-t-elle.
Patience et longueur de temps, d’ici le printemps 2017, date officielle de l’ouverture du nouvel établissement, le Casino connaîtra une dernière saison estivale aux Flots Bleus. «Nous allons devoir embauche» précise Frédéric Blardone, notamment pour la restauration. Les effectifs passeront de 44 actuellement à plus de 70. Quant au déménagement, «il se fera en une seule nuit, dès que l’établissement fermera. 75 machines seront déjà installées, et les autres suivront».
Et ce jour là, particulièrement, rien ne sera laissé au hasard.
(source : lamarseillaise.fr/S.F.)