C'est donc la Société Française des Casinos qui s'est portée candidate à la reprise du casino de Luchon. Après plusieurs mois de rumeurs, le voile a enfin été levé sur le projet hier soir, en mairie de Luchon. «Nous commençons à avoir des éléments tangibles qui permettent une réelle perspective de réouverture pour le casino. Il nous manque encore l'accord bancaire officiel, que nous attendons sous peu. Mais tout semble aujourd'hui très bien parti» explique Louis Ferré.
«Nous prévoyons l'ouverture d'un établissement avec 50 machines à sous, une roulette électronique, un Black Jack et une restauration de base, détaille Pascal Pessiot, président de la SFC. Nous souhaitons mettre en place des animations avec des orchestres, des DJ solides, des spectacles de rue mais aussi, des spectacles dans le théâtre de l'ancien casino. La première année, nous allons investir 1 million d'euros nous aussi, puis 450 000 € la deuxième année. Notre holding se portera caution de l'emprunt engagé par la ville» Le futur casino sera installé dans la partie désaffectée des Thermes Chambert et non dans l'ancien casino historique. «J'ai deux arguments pour étayer ce choix, déclare Pascal Pessiot : «Tout d'abord, le bâtiment du casino est totalement inadapté à nos façons de travailler. Il n'est pas de plain-pied, il y a beaucoup de marches et quand bien même nous y aurions investi beaucoup d'argent, il ne correspondrait pas à un casino moderne. Aujourd'hui, aller au casino est intuitif. Les établissements ouvrent dès le matin pour accueillir les gens qui viennent jouer après avoir fait leurs courses. Le meilleur emplacement commercial est donc proche de la ville et pour couronner le tout, cette partie des Thermes est tout simplement magique. Nous allons conserver ces décors, cette âme magnifique que possède le bâtiment».
16 emplois pour commencer
«La collectivité va donc porter un emprunt de 1 million pour réaliser ces aménagements aux Thermes, avec des annuités de 62 000 €», précise Louis Ferré. «L'équilibre financier sera assuré par le versement des produits du casino, qui devraient atteindre 122 000 € par an et ce sur 18 ans, la durée de cette nouvelle délégation de service public. Cette réouverture sera très bonne pour l'image de notre ville thermale et permettra la création de 16 à 17 emplois pour commencer, avec à terme un effectif de vingt à trente personnes.»
Une délocalisation qui déconcerte beaucoup de Luchonnais. «Ce projet ne va pas se faire au détriment du développement thermal car cette partie des Thermes n'est plus utilisée depuis longtemps», insiste Louis Ferré. «C'était un bâtiment à l'abandon et il va revenir à la vie. La remise en forme, elle, se développera côté vaporarium. Et puis les opérateurs se félicitent de cette nouvelle implantation, conscients qu'elle va générer un beau flux de clientèle. Bien sûr, les bâtiments de France et l'Agence régionale de santé ont été contactés et n'ont pas émis d'opposition à ce projet». Les travaux pourraient débuter en octobre 2016.
Le chiffre : 7
ans > Sans casino. Luchon aura donc vécu sept ans sans casino, et pour le président des hôteliers et des restaurateurs, c'est bien déjà trop. Toujours du côté des chiffres, 1 million d'euros vont être investis par le repreneur, la 1re année, puis 450 000 € la deuxième année. Enfin côté équipement, les investisseurs annoncent notamment cinquante machines à sous, une roulette électronique, et un Black Jack.
(source : ladepeche.fr/Véronique Bavencove)