Le casinotier a opté en 2006 pour une gouvernance bicéphale. Au directoire, c'est 50-50 entre famille et dirigeants externes.
Depuis dix ans, le groupe Partouche, deuxième casinotier français, a opté pour une gouvernance bicéphale avec conseil de surveillance et directoire. Une logique de performance qui ne perd pas de vue la continuité familiale, alors que le holding Partouche détient 66,45 % du capital. Patrick, fils du fondateur Isidore Partouche, préside le conseil de surveillance au sein duquel on trouve par ailleurs un certain Gaston Ghrenassia, alias le chanteur Enrico Macias. Et deux membres du directoire sur quatre sont issus de la famille. Ce n'est pas le cas de Fabrice Paire, qui préside l'instance depuis cinq ans et qui a toute la confiance de cette lignée d'entrepreneurs venue d'Algérie au milieu des années 1960.
commissaire aux comptes
Cet expert-comptable diplômé de l'université de Dauphine assurait le commissariat aux comptes de plusieurs casinos du groupe pendant les années 1990, alors qu'il était associé d'un cabinet d'audit. Recruté par Partouche au poste de directeur administratif en 2001, il en devient secrétaire général en 2005, avant d'en prendre la direction générale en 2008. Depuis son arrivée au poste de pilotage de l'entreprise, le secteur des jeux a traversé quelques perturbations : le groupe s'est placé sous la protection d'une procédure de sauvegarde, a rééchelonné sa dette et dû vendre quelques actifs. Le voilà depuis peu de retour dans le vert. De quoi relancer le développement à l'international, auquel Ari Sebag, neveu d'Isidore Partouche, s'est consacré, en plus de ses responsabilités opérationnelles des établissements du nord-ouest de la France.
Le groupe Partouche, qui a dernièrement lancé un loto sur téléphone mobile au Sénégal, ne cache pas qu'il ne vise rien moins que « la conquête du marché des jeux en Afrique de l'Ouest ». Diplômé en droit des affaires et fiscalité de l'université Paris 1, Ari Sebag a passé trois ans en cabinet d'avocats, puis s'est essayé à la production audiovisuelle - il reste d'ailleurs actif dans l'univers du spectacle - avant de rejoindre le groupe familial.
De Katy Zenou, la nièce du fondateur et cousine du président, également membre du directoire, on ne sait que ce que le rapport annuel du groupe en indique. On apprend ainsi qu'elle « a géré depuis vingt ans plusieurs casinos » et qu'elle « apporte une perception féminine de cette activité particulièrement importante, compte tenu du spectre de la clientèle du groupe ». Les clients, Jean-François Largillière, nommé au directoire en 2013 pour chapeauter les opérations, en est aussi un fin connaisseur. Diplômé de l'école hôtelière de Compiègne, il a débuté sa carrière à La Voile d'Or, à Saint-Jean-Cap-Ferrat, avant de rejoindre le groupe en 1993 pour y diriger plusieurs hôtels, dont un complexe avec casino, hôtel 4 étoiles, restaurants et golf 18 trous.
(source : lesechos.fr/ValLandrieu)