Le Powerball
: un phénomène social qui devrait donner à penser aux « Politiques »
Jean-Pierre G. MARTIGNONI-HUTIN
(Sociologue, Chercheur associé au Centre Max Weber, Université Lumière ( Lyon II)
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L’incroyable engouement pour la loterie américaine à 1 milliard de dollars - le powerball - a fortement défrayé la chronique en janvier dernier, le
quotidien Ouest-France évoquant même une « Amérique frénétique pour la plus grosse loterie au monde » (1) C’est justice pour ce Fait Social,
Culturel et Historique très ancien (2) constamment assimilé à une drogue par l’activisme propagandiste de la doxa du jeu pathologie maladie, le rigorisme
moralisateur d’associations anti jeu, le mercantilisme d’opportunistes exploitant le business du jeu compulsif, l’affairisme d’addictologues
éthiquement et scientifiquement peu scrupuleux recyclés dans la « maladie du jeu » maintenant qu’ils ont imposé « aux politiques » leurs ignominieuses (3) salles de shoot pour …soigner les drogués (4).
Fièvre ludique américaine qui concerne aussi le Québec et le Mexique
Cette loterie bi-hebdomadaire, organisée par une association à but non lucratif dans 44 Etats américains, a fait la Une de tous les médias français et
étrangers (5), certains indiquant même « comment participer depuis la France »(6) à la méga loterie de l’Oncle Sam. Frontière oblige, la « Belle Province »
(7) en a aussi beaucoup parlé, nos « cousins » québécois - mais également nos « amis » mexicains - étant directement concernés par cette fièvre ludique.
« La folie de la loterie américaine Powerball s'est emparée des Québécois. Ils sont nombreux à traverser la frontière américaine en Estrie afin de
tenter de mettre la main sur le billet chanceux. Depuis quelques jours, les douaniers ont remarqué une plus grande affluence de Québécois au poste
frontalier de Stanstead. Ils ne s'en cachent pas, les visiteurs de quelques heures se rendent à Derby Center, au Vermont, parce qu'ils espèrent avoir
la main chanceuse ». (8)
Gary Grief lui même, l’heureux Président du Powerball, n’avait jamais vu ça :
"Les ventes ont dépassé de loin tout ce que nous avions vu jusqu'à présent. Des millions de personnes, qui n'avaient jamais joué au Powerball, ont
acheté un ticket"(9)
Quand la foule s’assemble
Chacun a pu voir à la télévision - et peut encore regarder sur internet - les files d’attentes impressionnantes de ces milliers d’Américains venus tenter
leur chance au Powerball, principal Loto américain avec le Méga Millions. Ce n’était pas de petites queues clairsemées, des files indiennes ténues à la
queue leu leu ou en rang d’oignons, mais d’impressionnantes « marches ludiques » avec plusieurs personnes par rang. Spectaculaire.
« L'engouement est maximal et les files d'attente parfois longues pour acheter un ticket, en famille, avec des amis ou des collègues de travail. Pas
besoin d'être résident, tous ceux qui peuvent se rendre sur le sol américain ont le droit d’acheter un billet et des milliers d'acheteurs sont
spécialement venus du Canada ou du Mexique voisins pour acheter un petit bout de rêve à 2 dollars ». (10
) Uncover sociologist (11) dans ces files d’attentes pour, dans une attitude goffmanienne, observer, écouter les « interactions, conversations, échanges»
constitue un fantasme d’enquêteur que nous n’avons pu réaliser. Espérons que certains collègues Yankee ont pu le faire dans la bonne tradition de l’Ecole
de Chicago.
Les Américains manifestent rarement. Ces rassemblements ludiques sur des centaines de mètres en étaient d’autant plus remarquables. Quand il y a foule,
quand la foule s’assemble, se rassemble, quand des groupes se forment, il y a du phénomène social en construction, en devenir. Un sociologue peut
difficilement dire le contraire. Les grandes constructions humaines (religions, révolutions….) trouvent leur origine dans la foule assemblée. Que
ça plaise ou non. Car bien entendu, cela ne va pas parfois sans violence et sans destruction. Quand l’histoire s’accélère, il faut faire table rase du
passé et la foule - le peuple - ne font pas dans la dentelle. Allons enfants de la patrie, les aristocrates à la lanterne, marchons qu’un sang impur abreuve nos sillons…Ne réécrivons pas l’histoire, comme le
veut le politically correct(12) ambiant, d’un « socialisme bobo urbain bien pensant ».
Un moteur puissant enclenché par un pactole à la symbolique forte
Mais là rassurez vous, la foule ludique du Power Ball était elle toute pacifique, seulement désireuse d’acquérir un ticket pour le paradis… terrestre. Il
faut dire que le jeu en valait la chandelle. La somme ? Impressionnante. 1,5 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros). Tous les records pulvérisés. Le
dernier datait de 2013, lorsqu'une jeune retraitée de 84 ans, Gloria C. Mackenzie, avait gagné 590,5 millions de dollars (13). Une broutille comparée au
faramineux pactole du Powerball de janvier 2016. A ce niveau de richesse on ne doit plus parler de pactole mais de trésor. Si des milliers (des millions ?)
de citoyens américains se sont mobilisés telle une ruée vers l’or, c’est uniquement pour cette somme fabuleuse. Cette mobilisation et sa médiatisation
entraînant « une réaction en chaine » spectaculaire (confer encadré ci dessous)
Certes, chacun connaît « les pouvoirs de l’argent », et pas seulement dans le domaine ludique des jeux de hasard, mais qu’une simple loterie à 2 $ déplace
les foules, cela doit donner à penser. Si une telle chose a été possible, elle peut être renouvelée. Si un tel « miracle » est positif, il doit être
renouvelé.
On a là un moteur puissant et sans doute beaucoup plus puissant qu’on l’imagine (14) Un moteur capable de déplacer les masses dans la plus grande liberté,
sans contrainte. Une adhésion volontaire, souple, permanente. Démarches individuelles et égoïstes à un premier niveau mais qui, conjuguées, font toute la
puissance de ce « collectif » ludique déclenché par un pactole à la symbolique forte : le milliard.
Powerball : un cercle ludique vertueux très rapide d’une puissance extraordinaire
« Le jeudi 7 janvier 2016, la cagnotte du Powerball qui n’était pas tombée depuis novembre 2015 atteignait 675 millions de dollars. Le buzz médiatique
aidant et alors que les files d'attentes s'allongeaient dans l’espace public facilitant la visibilité du phénomène et le bouche à oreille, celle-ci est
passée à 800 millions de dollars le vendredi 8 ; à 900 millions le samedi 9, à 1,3 milliard le dimanche 10 et à 1,5 milliard le mardi 12 janvier 2016,
déclenchant une frénésie ludique jamais vue pour un jeu de hasard dans le pays. Ironie, les gros compteurs qui affichent le montant du powerball sur
les lieux de vente (façon jackpot progressif dans les casinos) sont restés bloqués à 999 millions de $» (15)
Si une telle chose a été possible, elle peut être renouvelée. Si un tel « miracle » est positif, il doit être renouvelé
Une sorte de chaine de Ponzy (16) certes, mais une chaine de Ponzy qui ne s’arrêterait jamais, ne serait pas une filouterie opaque contrôlée par quelques
escrocs, mais un cercle vertueux susceptible d’améliorer la situation du plus grand nombre. En quelque sorte, si nous filons la métaphore nucléaire, nous
avons là un surrégénérateur qui produirait plus d’énergie qu’il n’en consomme. Et si ce moteur vertueux existe, tout est possible.
Au niveau financier on ne se gêne pas actuellement d’utiliser l’argent, afin de relancer l’économie mondiale. Par exemple en matière financière. C’est quoi
finalement un QE ( quantitative easing, assouplissement quantitative), une injection massive d’argent. On donne un nom savant pour noyer le
poisson, faire croire que l’économie est une science exacte, mais en réalité, on fait tourner la planche à billets, avec les dangers à terme que cela
représente. Idem quand on baisse les taux d’intérêt pour rendre l’argent moins cher. Les Etats, les Banques Centrales utilisent actuellement largement cet
outil, cette convention, cet artifice - l’argent - pour tenter de relancer l’activité avec les risques que cela comporte vu le caractère artificiel de
cette relance. Pourquoi ne pas utiliser ce puissant moteur collectif : l’argent du jeu ? Et là aucun risque, l’impôt ludique ne constitue pas de la monnaie
de singe comme pour le QE mais du bon argent, sonnant et trébuchant.
L’argent ne fait pas le bonheur…des pauvres mais il peut y contribuer !
Alors bien sur, anarchiste, vous allez me dire : l’argent, toujours l’argent. Moraliste vous pourrez m’assener la phrase qui tue : l’argent ne fait pas le bonheur. Ce à quoi nous pouvons répondre qu’il y contribue certainement… un peu, beaucoup... Plus sérieusement
interrogeons nous pour savoir si cette célèbre maxime - antinomique, un peu stupide et pas mal réactionnaire - n’a pas été inventée, suggérée, distillée
par les Riches. Sentence devenant ensuite « la morale d’objectivation du pauvre » qui la reprend à son compte pour sauver la face, face à autrui
quand il comprend qu’il a très peu de chance de devenir riche. Les Riches eux ont de l’argent, ils peuvent toujours dire - ça mange pas de pain - qu’il ne fait pas le bonheur ou pire, affirmer qu’il y aurait sociologiquement, risque d’anomie durkheimienne, voire de suicide, quand on est
riche, trop riche, « plus riche que riche » ( slogan de l’euromillion inventé par la Français des jeux (17 ). Mais n’allez pas dire ça à John Robinson et à
sa femme Lisa premier gagnant officiel du Powerball qui viennent d’empocher un chèque de 528,8 millions de dollars (484,5 millions d'euros) lors d'une
conférence de presse organisée par la loterie de Nashville Tennessee. Ils vous riraient certainement au nez.
Certes, « Accompagné de leur fille et du chien de la famille, le couple a indiqué que «ce billet génère beaucoup de stress". (18) Mais à mon avis ils vont
s’en remettre ! Le couple qui habite à Munford, petite ville de 5 000 habitants près de Memphis, a d’ailleurs déclaré «qu'il comptait continuer à
travailler. Lisa a téléphoné à sa patronne, lui disant qu'elle prenait un jour de congé vendredi. "Je serai là lundi", a-t-elle ajouté ». (19)
Certes la presse américaine rapporte quelques histoires tragiques (20) dans lesquelles la « malédiction » « aurait » frappé certains gagnants de la
loterie, par exemple celle racontée par le journaliste Joe Nocera dans le New York Times en 2012, qui narrait la déchéance, personnelle et familiale, de
Jack Whittaker, « l’heureux » gagnant de 315 millions US$ au Powerball. Moins épiphénoménique, plus représentatifs les études sociologiques réalisées sur
les winners (notamment celles du sociologue H. Roy Kaplan en 1987 portant sur 576 gagnants de la loterie) indiquent au contraire que « les
«mythes» et les «stéréotypes» de la culture populaire sur cette question sont très éloignés de la vérité. Peu de gagnants quittent leur emploi pour vivre
une vie de pacha ». Une étude plus récente de 2004, confirme que 85,5 % des Américains ayant gagné à la loterie ont continué à travailler après avoir
touché le gros lot et vivent des jours heureux(21) Une autre étude de 2009 (22) réalisée auprès de 34 987 personnes ayant remporté un maximum de 150 000
US$ à la loterie souligne que si 5 % ont fait banqueroute 5 ans après avoir touché leurs gains, 95% coulaient des jours tranquilles, confirmant d’évidence
que statistiquement si l’argent ne fait pas le bonheur, il y contribue fortement même s’il est gagné au jeu.
Les yeux bandés de Fortuna
Alors bien sûr comme pour le Loto ou l’Euromillions, les chances de gagner au Powerball étaient minces : 1 chance sur 292.201.338 exactement. Les joueurs
le savent, ils acceptent cette loi d’airain. C’est « la règle du jeu » des jeux de hasard, le principe même des jeux d’argent : pleins de petites gouttes
qui produisent des ruisseaux qui alimentent un grand fleuve. Puissance de la logique ludique. Implacable mais juste car tout le monde a sa chance. Fortuna
a les yeux bandés. Vertu démocratique de l’aléa ludique. Voilà un principe démocratique qui fait fi de la naissance, des origines, de la couleur de peau,
de la richesse, des capacités intellectuelles. Ces paramètres démocratiques du gambling sont déterminants pour comprendre le succès populaire des jeux
d’argent contemporains et pas seulement aux ETUN.
Idéologiquement on accuse souvent les jeux d’argent d’être une pratique individualiste, égotiste voire égoïste. Méfions nous des apparences. C’est tout le
contraire. C’est par la réunion des joueurs assemblés qui cotisent, que ce miracle a lieu. Nous avons là « un phénomène collectif » , constitué par
l’assemblage d’actes ludiques individuels volontaires basés sur la liberté. Phénomène social et culturel qui devrait donner à penser aux «
politiques » s’ils voyaient un peu plus loin que leur « bout de nez fiscal crochu traditionnel » basé sur la contrainte confiscatoire.
Déclencher une Politique Des Jeux vertueuse
« Incapables » de relancer la croissance et donc de mener une politique de la demande en augmentant fortement salaires et pouvoir d’achat ; «
impuissants » à créer un véritable (23) Fond Souverain puissant générateur de cash comme l’a fait la Norvège depuis longtemps(24) et de nombreux autres
pays ; « amnésiques » pour ne pas lancer un Grand Emprunt comme cela a été fait en France dans le passé et susceptible de rapporter immédiatement
des milliards s’il était mieux rémunéré que le scandaleux taux d’intérêt du livret A que Christian Noyer trouvait trop élevé avant de quitter la Banque de
France ; constitue la manne du powerball ou celle d’El Gordo, la loterie de Noël des Espagnols à…. 2 milliards d’euros (25)
Certes l’Etat Croupier national grappille déjà quelques milliards (26) en taxant fortement casinos et autres opérateurs ludiques, quand il n’exploite par
lui même gambling et e.gambling à travers l’activité monopolistique de la FDJ. Mais il le fait la honte au ventre, avec peu de transparence, dans
un conflit d’intérêt permanent et surtout en mettant en avant hypocritement et contradictoirement une politique des jeux « responsable », instrumentalisée
par la doxa du jeu pathologie. S’inspirer du phénomène Power ball pour déclencher une Politique Des Jeux vertueuse utilisant ce merveilleux « impôt
démocratique » (27) que constituent les jeux d’argent pour le profit du plus grand nombre, ce serait tout autre chose. Une ambition, un dessein. Bref une
volonté politique innovante multiple qui manque tant à la France actuellement sur ce registre des jeux d’argent comme sur tant d’autres (fiscalité, emploi,
pouvoir d’achat, santé des français, écologie, retraites, délinquance, criminalité, drogue…). A suivre.
© jpg martignoni-hutin, sociologue, université lyon 2, centre max weber(cmw) équipe TIPO, Lyon, France, avril 2016
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Notes
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« Powerball. L'Amérique frénétique pour la plus grosse loterie du monde » ( Ouest France 12 janvier 2016)
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Introduite en France par Casanova les loteries et les autres jeux de hasard et d’argent sont un fait social, économique, culturel beaucoup plus
anciens. Les archéologues ont trouvé les premiers objets liés à la pratique des jeux d’argent dans les vestiges de l’Ancienne Babylone (3000 avant
J-C), dans la Chine Ancienne (2300 avant J-C), ainsi qu’en Inde, en Egypte et à Rome. Les jeux de dé seraient les jeux les plus anciens. Des dés en
os et en ivoire ont été retrouvés dans des fouilles, ils dataient de plus de 3000 ans. ( source : Kelbet, jouez le grand jeu histoire DES JEUX
D’ARGENT ET DE HASARD : DES ORIGINES LOINTAINES…. Confer également : 1/ »A quoi joue-t-on ? pratiques et usages des jeux et des jouets à travers
les âges (1999,552 pages, Festival d’histoire de Montbrison de 1998) 2/Martignoni, J.-P. (2010) E. Belmas, Sylvie Craipeaux , « Dictionnaire
d’histoire culturelle de la France contemporaine » (Paris, Puf, 2010, article Jeu(x) » 455- 459 ) 3/Belmas E., « Jouer autrefois. Essai sur le jeu
dans la France moderne (XVIe-XVIIIe siècle » (Seyssel,ed Champ Vallon, 2006)
-
Ignominieux : qui suscite le dégout, l’horreur, la déchéance sociale, le déshonneur
-
Les électeurs, riverains et contribuables qui payent cette couteuse ( plus de 800 000 euros) et scandaleuse expérimentation apprécieront. Confer :
« Le Sénat valide les tests de salles de shoot(« lefigaro.fr 17 sept 2015) Les salles de shoot sont-elles légales ? « (France Info, 25 juin 2015)«
Une "salle de shoot" en test à Paris : bonne idée ou incitation à la drogue ? »( le nouvelobs.com, 5/2/2013) « Salle de shoot : la subvention qui
fait tiquer la droite »(Le Parisien 14 mars 2016)
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« Powerball : trois gagnants se partageront le jackpot record de 1,6 milliard de dollars »(Capital 14/1/1016) « Super jackpot au loto américain :
comment gagner 1,5 milliard de dollars ?(France Info 13/1/2016) « Trois gagnants à la loterie américaine »(Le Monde.fr 14/1/2016) « Record du monde
: la loterie américaine Powerball, toujours sans gagnant, mettra en jeu 1,3 milliard de dollars mercredi( L’obs 10/1/2016) « ETATS-UNIS. 1,5
milliard de dollars : la folie de Powerball, loterie de tous les records (Timothée Vilars, L’Obs du I3/I/2016) « Etats-Unis: record pour le jackpot
de la loterie "Powerball"(l’express du, 10/1/2016) « Powerball : qui a gagné le jackpot de 1,58 milliard de dollars ? »( Le Point 14/I/2016) « Un
Français peut-il remporter la cagnotte de 1,5 milliard de dollars du Powerball ? »(Le Monde.fr 12/1/2016)Trois gagnants se partagent le jackpot du
Powerball( La Tribune de Genève 14/I/2016)
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« Powerball: Comment participer depuis la France au gros lot record de la loterie américaine (1,5 milliard de dollars)( Par Jean-Baptiste Duval, Le Huffington Post, 26 mars 2016
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La Belle Province périphrase utilisée pour désigner le Québec en tant que province du Canada.
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« La folie de la loterie Powerball s'empare des Québécois » (radio canada, 12/1 par Brigitte Marcoux)
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( cité par le Figaro du 14/1/2016 avec l’AFP) : « Trois joueurs américains se partagent une cagnotte d'1,6 milliard de dollars »
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« ETATS-UNIS. 1,5 milliard de dollars : la folie de Powerball, loterie de tous les records » (Timothée Vilars, L’obs du 13/1/2016)
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sociologue incognito
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anglicisme de politically correct ou political correctness, souvent noté PC en anglais, désigne, principalement pour la dénoncer, une
attitude véhiculée par les politiques et les médias, qui consiste à adoucir excessivement ou changer des formulations qui pourraient heurter un
public catégoriel, en particulier en matière d’histoire, d'ethnies, de cultures, de religions, de classes sociales (Wikipédia, mars 2016).
-
« Gloria MacKenzie, Powerball Winner: Top 10 Facts You Need to Know
»(Heavy.com June 5, 2013)
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Aux ETUN (323 509 329 habitants)les américains ont dépensé 70 milliards d’US$ en billets de loterie pour la seule année fiscale 2014. On imagine ce
que pourrait rapporter une telle recette si elle était mise en œuvre enInde ( 1 294 395 029 habitants) enIndonésie (258 020 895 habitants) , au Brésil (204 974 962 d’habitants)…et en Chine (1 379 166 704
habitants) pour ce parler que des pays les plus peuplés
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Source : « ETATS-UNIS. 1,5 milliard de dollars : la folie de Powerball, loterie de tous les records (Timothée Vilars, L’Obs du I3/I/2016)
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Chaine de Ponzi : montage financier frauduleux qui consiste à rémunérer les investissements des clients par les fonds procurés par les nouveaux
entrants. Si l'escroquerie n'est pas découverte avant, elle apparaît au grand jour quand les sommes procurées par les nouveaux entrants ne
suffisent plus à couvrir les rémunérations des clients. Elle tient son nom de l’escroc italien Charles Ponzi (1882-1949) qui avait mis en place une
opération basée sur ce principe à Boston dans les années 20. Carlo Pietro Giovanni Guglielmo Tebaldo Ponzi est mort ruiné après avoir passé une
bonne partie de sa vie en prison (source wikipédia, mars 2016)
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Confer : « Le marché commun du loto-métro-dodo : La France, l'Espagne et la Grande-Bretagne lancent un loto commun pour 90 millions de joueurs
potentiels. »( Marie-Dominique Arrighi et France VIOLLET , Libération du 13 février 2004 ) Confer également : « Les spots
du Loto à la télé : du culte et du cliché » (Jessica Taieb, L’express.fr 10/08/2012)
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« Powerball : les premiers gagnants du jackpot du siècle reçoivent leur chèque de 528,8 millions de dollars » (France tv info janvier 2016)
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ibid. : « Powerball : les premiers gagnants du jackpot du siècle reçoivent leur chèque de 528,8 millions de dollars » (France tv info janvier 2016)
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« 10 Lottery Winners Who Lost It All »
par Vince Veneziani, (businessinsider.com, 6 mai 2010)
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Source de ces informations sur les gros gagnants l’excellent article de Vincent Destouches : « Gagner à la loterie: pour le meilleur et pour le
pire »( 13 janvier 2016, l’Actualité Express, cyber bulletin quotidien de L’actualité)
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« The Ticket to Easy Street??The Financial Consequences of Winning the Lottery »(
2009, 23 pages) par Scott Hankins (University of Kentucky), Mark Hoekstra (University of Pittsburgh) Paige Marta Skiba (Vanderbilt University)
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Le Fonds stratégique d'investissement (FSI) créé 2009 ne constitue pas véritablement un fond souverain et il n’est pas ( avec ses 20 milliards
d’euros) à la hauteur des enjeux économiques du moment
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« Norvège : le plus gros fond souverain du monde a doublé de taille en 3 ans « : Le fonds public norvégien a rapporté 7,6% l'an dernier, ce qui a
fait doubler sa valeur en trois ans. Il vaut désormais 745,1 milliards d'euros.(La tribune.fr du 13/3/2015) Confer également : Les plus grands
fonds souverains de la planète par MURYEL JACQUE ( les échos du 22/02/2011)
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«
aLe jackpot pour la loterie de Noël espagnole » par Jean-Yves Guerin Le Figaro.fr du 17/12/2012. Extrait : « Malgré la crise, la « Loteria de
Navidad », dont le tirage a lieu le 22 décembre, est toujours la plus grosse du monde. Créée en 1812 à Cadix, elle fête ses 200 ans cette année
avec près de 2,7 milliards d'euros de mises ». »20 heures jeudi dernier au cœur de Madrid. Une longue queue s'étire devant Dona Manolita, une
boutique de billets de loterie réputée sourire aux joueurs. (…)pour les 46 millions d'Espagnols, la loterie de Noël est une véritable institution.
«Presque tous les adultes y jouent. Le Gordo, comme on l'appelle ici, est inscrit dans l'ADN des Espagnols», affirme Juan Antonio Galliardo Lopez,
directeur commercial de LAE, la loterie d'État qui organise cet événement.(…)
Le succès de ce tirage exceptionnel reste inégalé. L'année dernière, il a généré des mises flirtant avec les 2,7 milliards d'euros. «Depuis le début de la
crise, nous avons perdu 100 millions de mises, mais notre régression est beaucoup moins marquée que les autres formes de jeu, casinos, machines à sous…»,
précise Jose Miguel Martinez Martinez, président de LAE. Du coup, le Gordo est la plus grosse loterie mondiale. Si la «Loteria de Navidad» connaît un tel
succès, c'est qu'elle a une longue histoire. Créée en 1812 à Cadix, elle fête ses 200 ans cette année. Mais son principe est resté immuable: c'est un jeu
où les participants gagnent collectivement. Le contraire de l'Euro Millions ou du Loto qui favorisent les réussites individuelles.
En effet, à la «Loteria de Navidad», c'est la série de dix billets qui comporte un chiffre, pas chaque ticket. Quand les joueurs ont le bon numéro, ils
sont donc plusieurs à se partager le gain. «Avec ce système, beaucoup de gens achètent un carnet de dix billets à 200 euros et le partagent entre
collègues, amis ou membres de la famille», explique Juan Castillejo, responsable de la boutique Dona Manolita. Comme dix tickets décrochent le gros lot au
lieu d'un, les gains sont moins spectaculaires qu'au Loto. Mais ils atteignent quand même 400.000 euros par gagnant. Et, cette année, 1800 personnes
empocheront cette somme ».La «Loteria de Navidad» a d'autant plus d'impact qu'elle répond à un cérémonial bien huilé.
Son tirage qui dure quatre heures a toujours lieu le 22 décembre, marquant le début des fêtes de Noël. Retransmis par tous les médias, il est assuré par
des collégiens qui chantent les numéros gagnants. Un respect des traditions qui n'empêche pas des clins d'œil à la modernité. Aujourd'hui, on peut acheter
son ticket par Internet. Les billets sont vendus dès juillet. »
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Claire Tervé journaliste pour Planet.fr ( Faire le tour de l’actualité) : « Les jeux d’argent : plus qu’une passion un rituel français ? » (12
février 2016) ; confer également « Les Français ont perdu 10 milliards au jeu en 2015 » ( Le Monde, 21 janvier 2016)
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CONFER NOTRE ARTICLE ( à paraitre ) : JP Martignoni-Hutin : « LES JEUX DE HASARD & D’ARGENT : UN IMPOT DEMOCRATIQUE DONT L’ETAT CROUPIER NE DEVRAIT PAS AVOIR HONTE » ( avril 2016)