Les habitués des machines à sous n'ont pas raté l'ouverture du casino de Bourbon. Venus de Saône-et-Loire mais aussi de beaucoup plus loin, les joueurs ont pris, hier matin, d'assaut les appareils.
Dès les 10 heures du matin, une cinquantaine de personnes ont fait la queue devant les portes du Casino de Bourbon-Lancy qui mettait hier en service ses 80 machines à sous. Le temps de patienter un petit quart d'heure dû aux derniers réglages et les parieurs découvraient l'espace de jeu qui, en moins d'une heure, accueillait plus de 250 joueurs.
Pratiquement rempli, le parking comptait une bonne moitié de voitures immatriculées hors département : on constatait en effet un nombre élevé de plaques d'immatriculation Nièvre, Allier, Loire et Côte d'Or ainsi que quelques véhicules du Cher, du Rhône etc... Soit un constat renforçant les propos de M. Le Borgne, P.-D.G. de la société vikings, concessionnaire de l'établissement : « La clientèle de ce matin est essentiellement constituée d'habitués du jeu ; c'est normal car l'ouverture d'un casino attire en priorité des gens venus de l'extérieur qui se transmettent l'information par le bouche à oreille ; dans un premier temps on vient voir les nouveautés en matière de machines ». A l'inverse, peu de Bourbonniens et encore moins de curistes : « elle est révolue l'ère où le curiste passait plus de temps au casino que dans les salles de soins ». A l'intérieur, les machines crépiten les lampent clignotent, les jetons tombent dans les gobelets. Rivés à une machine qu'ils se sont rapidement appropriés, les joueurs, ne détournent leur attention que très furtivement pour apporter leurs premières impressions sur le lieu : « Vous savez le cadre je n'y fais guère attention ; ce qui compte ce sont les machines ; certaines sont au top » indique un Nivernais. Un Montcellien d'un air entendu : « C'est toujours bon d'inaugurer un parc de nouvelles machines ; le casino veut se faire de la pub et il est plus facile de gagner ». Dans la même veine un couple de Châteauroux : « On est là par hasard et lorsque l'on a vu les pancartes « casino-machines à sous » on a tout de suite compris qu'il s'agissait d'une ouverture ; c'est une occasion à ne pas manquer car souvent les appareils ne sont pas tout à fait réglés et le joueur y trouve plus facilement son compte ».
Peu de joueurs en dessous de la trentaine mais a contrario beaucoup de femmes d'un âge certain et également des retraités qui ne s'en laissent pas compter ; à l'image de Maurice, un habitué de Vichy, qui, le godet plein. de pièces, conseille un néophyte tout en abattant machinalement le levier d'un appareil : « faut pas croire ; on n'est pas là pour s'amuser ; au bout de quatre heures de jeu ont est nerveusement vidé ». Les casinotiers se déclarent quant à eux satisfaits de cette journée d'ouverture qui semble augurer une bonne fréquentation.
Les casinos Bourguignons
La région Bourgogne compte sur son territoire, outre Bourbon-Lancy, trois autres casinos exploitant des machines à sous. En tête des chiffres d'affaires 2003 (le Poduit Brut de Jeu) figure celui de Santenay-les-Bains (Côte-d'or). Appartenant au groupe Moliflor (20 établissements de jeu), il pointe avec ses 150 machines à sous la 40e place avec un PIB de 21 millions €. Les deux autres casinos sont situés dans la Nièvre ; en 57e position avec un PIB de 15 millions €, figure Pougues-les-Eaux (en périphérie de Nevers). L'établissement comptant 80 machines à sous appartient au groupe Tranchant (20 casinos). Suit en 126e position Saint-Honoré-les-Bains : propriété du leader français des casinos (le groupe Partouche en possède 40), l'établissement exploite 49 appareils et présente un PBJ égal à 5,3 millions €. Le groupe vikings casinos possède quant à lui, outre Bourbon-Lancy, 4 autres établissements de jeu : Houlgate, Castera Verduzan, Barbazan et Bourbon l'Archambault.
(source : lejsl.com)