Le casino du Grand Café met 1,2 million d’euros sur la table pour agrandir sa surface de jeu et intégrer trente-cinq machines à sous des quatre-chemins.
Les jeux sont faits. Le casino du Grand Café accueillera trente-cinq machines à sous de l'établissement Partouche des quatre-chemins, dont la délégation de service public s'achèvera le 31 décembre et ne sera pas renouvelée.
« On va récupérer plus de la moitié du parc, explique Alain Pariset, le directeur du casino du même groupe installé près des sources, à Vichy. Les machines seront emballées le 8 décembre et installées ici, le 15. »
Des bandits manchots et
des machines de dernière technologie
Le casino agrandit sa surface d'exploitation au rez-de-chaussée pour accueillir des bandits-manchots, des machines de dernière technologie et une table de Black Jack. Le tout, sans pousser les murs. Les travaux, dont le montant s'élève à 1,2 million d'€, consistent à réaliser une opération à tiroirs.
Des bureaux ont été transférés à l'étage en août, en lieu et place du « Patio ». « Cette salle de danse était frappée d'inaccessibilité pour les personnes handicapées, précise Alain Pariset. On envisageait d'en faire une en bas, mais l'annonce de la fermeture du casino des quatre-chemins a changé nos projets. »
Le déménagement des bureaux a permis de créer une nouvelle salle dans laquelle les jeux traditionnels du Grand Café (Black Jack, roulette) ont été transférés la semaine dernière. Leur ancien espace est actuellement en travaux pour accueillir les machines du casino des quatre-chemins.
« On aura 131 machines à sous au total, indique le directeur. On a abattu un mur pour installer un nouveau bar. Il sera ouvert sur la brasserie et la salle de jeu. » Le casino ne laisse rien au hasard et fait d'une pierre deux coups en changeant également de décor. Exit les grands rideaux rouges recouvrant les murs du casino. Les joueurs ne sont plus plongés dans le noir. Ils aperçoivent le parc des Sources à travers des baies vitrées et devraient garder « une certaine confidentialité » avec la pose de voilages.
« Vichy se dote
d'un casino qui
peut tenir la route »
« La restauration du Grand Café représente 80.000 couverts par an, détaille Alain Pariset. La brasserie est très connue, le casino beaucoup moins. L'été, on accueille des clients qui ne sont pas de la région. Ils ne savent pas que le casino existe. D'où l'idée de ne plus rester enfermé et de laisser entrer la lumière. »
Le casino fourbit ses armes pour relever un défi : Parvenir à rassembler deux forces jusque-là divisées dans un contexte économique national difficile. Une crise frappe les casinos depuis l'obligation de contrôler les identités aux entrées, l'interdiction de fumer et l'apparition des jeux en ligne.
« En 2007, les casinos ont commencé à souffrir énormément, concède le directeur. En réunissant les deux établissements, Vichy se dote d'un casino qui peut tenir la route. »
(source : lamontagne.fr/Estelle Dissay)