Le casino de Besançon a officiellement changé de main dans la nuit. Il fait désormais partie des établissements du groupe Joa, troisième casinotier de France. Des travaux de rénovation devraient être lancés rapidement.
On le savait : le groupe Barrière, propriétaire du casino de Besançon depuis plus de dix ans, menait des discussions avec le groupe Joa (L’Est républicain du 14 août). Un accord a finalement été conclu : la nuit dernière, le troisième casinotier français (derrière Barrière et Partouche) a officiellement acquis l’établissement de l’avenue Droz. « La taille du casino de Besançon, dans la moyenne supérieure des casinos français », correspond à la stratégie du groupe, explique Laurent Lassiaz, le président du directoire de Joa.
Redonner au casino « la place qu’il mérite »
L’établissement, qui occupe la « 62e place sur 200 en terme de chiffre d’affaires », était une « cible idéale ». « Cette acquisition nous permet également de densifier notre présence dans l’Est. » Joa, déjà propriétaire de casinos à Santenay près de Dijon, Luxeuil-les-Bains, Gérardmer et Lac du Der (dans la Marne) devient ainsi « le premier opérateur dans le Grand Est ».
Le nouveau propriétaire compte d’abord rénover l’établissement bisontin, une opération qui devrait commencer « en fin d’année » et se poursuivre « jusqu’au mois de mars ». L’objectif du groupe : « Donner un coup de jeune » au casino et lui faire reprendre « la place qu’il mérite dans le paysage français », c’est-à-dire le faire « revenir dans les 50 premiers casinos » et, au-delà, entamer un « cycle durable de croissance » dès l’année prochaine.
« C’est un très bel établissement », souligne Laurent Lassiaz. Un lieu bien implanté dans la ville mais qui a souffert ces dernières années, plus que d’autres. Depuis 2010, le casino a perdu « plus de 25 % de son chiffre d’affaires ». « C’est une baisse plus rapide que la moyenne nationale, note Laurent Lassiaz. Le but aujourd’hui est qu’il ait une croissance supérieure à ce qui se fait au plan national, que ce soit dans l’activité jeux et dans l’activité non-jeux. »
Un établissement de jeux mais aussi de loisirs
Dans cet établissement, comme dans les autres, Joa compte en effet appliquer sa stratégie : « Devenir la marque qui va changer le regard des gens sur le casino ». Bref, faire de ce lieu non plus seulement un établissement de jeux mais aussi un lieu de loisirs qui attire un plus large public. Principal levier dans l’immédiat à Besançon : la restauration et le bar.
Objectif affiché : augmenter l’attractivité du casino « bien au-delà des frontières bisontines », jusqu’à Dijon, Vesoul et la Suisse, un marché qui intéresse particulièrement Joa. Ce qui implique « restauration de qualité » et « animations renforcées », souligne Laurent Lassiaz.
L’effectif actuel du casino – repris dans son intégralité – devrait s’étoffer dans les mois qui viennent « pour accompagner la croissance ». De nouvelles machines devraient également arriver.
Dans l’immédiat, il a fallu faire migrer les systèmes informatiques. Une opération effectuée dans la nuit par une vingtaine de personnes, entre la fermeture à 4 h et l’ouverture ce matin à 11 h.
(source : estrepublicai
n.fr/Céli
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