Le casino de Besançon va-t-il changer de mains ? Des discussions sont en cours actuellement entre le propriétaire, le groupe Barrière, et le groupe Joa, troisième casinotier de France.
Rien n’est signé pour l’heure mais une chose est sûre : le casino de Besançon fait partie des établissements que son propriétaire actuel, le groupe Barrière, souhaite mettre en vente. Autre certitude : le groupe Joa, troisième opérateur de casinos en France, est sur les rangs. « Le groupe s’intéresse au casino de Besançon, confirme Laurent Lassiaz, le président du directoire de Joa. Nous menons des discussions actuellement en vue d’une acquisition. »
Bref, rien n’est fait et tout n’est encore qu’à l’état de projet, mais « si les choses vont jusqu’au bout et se soldent par un accord », la vente pourrait être effective « avant la fin de l’année ».
Le groupe Joa qui possède déjà des casinos dans le grand Est (à Luxeuil-les-Bains, Santenay près de Dijon, Gérardmer dans les Vosges et Lac du Der, dans la Marne) est, selon Laurent Lassiaz, dans « une dynamique d’opérations de croissance ». Un nouveau casino est en construction dans le Var à La Seyne-sur-Mer (ouverture prévue en décembre prochain) et d’autres projets d’acquisition sont à l’étude. Acheter l’établissement bisontin permettrait au groupe Joa de « densifier son offre dans la région ».
Réfection du site ?
Il est évidemment trop tôt pour évoquer précisément le projet du groupe pour le casino de l’avenue Droz : si la vente est conclue, le casinotier veut se donner le temps de mener des études. Mais il est d’ores et déjà question d’une « réfection totale du site ». « Ce serait la première étape : réinvestir sur les activités déjà présentes », souligne Laurent Lassiaz qui évoque le restaurant, le bar ou encore la salle d’animations. « Si on regarde ce type de casino, souligne-t-il, c’est qu’on a le projet d’investir et de développer. »
Quid du personnel en cas de rachat ? Les salariés – soit environ 90 personnes en 2012 – seraient tous repris selon le président du directoire.
Le casino bisontin se situait à la 62e place (sur 198) en 2013 en terme de produit brut des jeux (PBJ), soit 12 M€ (contre 14,5 M€ en 2010). Depuis 2009, le PBJ de l’établissement a connu une baisse de 23,5 %.
L’ensemble du secteur, il est vrai, est fragilisé depuis quelques années. Le contrôle d’identité obligatoire à l’entrée depuis 2006, la loi anti-tabac puis la crise, sans oublier le développement des jeux en ligne, ont mis à mal les établissements. « Le casino de Besançon a subi le même impact négatif que les autres, note Laurent Lassiaz. Mais il a subi un coup supplémentaire : les travaux du tram. »
Le métier évolue selon le président du directoire du groupe Joa. « Aujourd’hui dans nos nouveaux casinos, plus de 50 % de la surface est dédié à d’autres activités que les jeux. » Des activités de loisirs principalement : du dîner-spectacle au cabaret en passant par des cours (de cuisine ou de danse) et des scènes jeunes talents. Un avant-goût de ce que sera le casino de Besançon, demain ?
(source : estrepublicain.fr/Céline MAZEAU)