L’autre candidat à la reprise de L’eden beach, la famille Ferrante, s’est retiré. Si le groupe Partouche n’a pas revu son offre à la hausse, c’est l’avenir de l’établissement qui est en jeu
Y aura-t-il encore un casino à Juan-les-Pins après le 31 janvier 2016 ? La question peut paraître incongrue : elle est pourtant, plus que jamais, d'actualité.
Deux casinos sont actuellement exploités sur le territoire de la commune : La Siesta (groupe Joa), sur la route du bord de mer, et l'eden beach Casino (groupe Partouche) dans la station.
Parce que la concession de l'établissement de jeux juanais arrivait à terme le 31 janvier 2015, la Ville a lancé en 2014, dans le cadre d'une délégation de service public, un appel d'offres visant à désigner le futur opérateur.
À l'époque, un seul candidat avait répondu : le groupe Partouche - actuel gestionnaire. Qui proposait de reverser à la collectivité moins d'un tiers des sommes qu'il paie chaque année depuis 1997 ! (1)
Sa proposition a été rejetée le 19 décembre 2014 par le conseil municipal qui, dans la foulée, a prorogé d'un an le terme de la concession d'exploitation - jusqu'au 31 janvier 2016 donc - et lancé un nouvel appel d'offres.
Ferrante : un petit tour… et puis s'en va
Deux candidats se sont manifestés. Le groupe Partouche, bien sûr, mais aussi la famille Ferrante, propriétaire du Cap d'Antibes-beach Hôtelet du restaurant la Maison du Pêcheur. Par la voix de Jean-François Ferrante, la société confirmait son intérêt : « Nous avons bien retiré un dossier en mairie. »
Avant de jeter l'éponge. « Oui, nous voulions un casino à Juan… mais pas à l'endroit où il se trouve actuellement ! Nous avions un autre hôtel en vue, toujours à Juan. Mais nous ne sommes pas tombés d'accord avec le propriétaire. Du coup, à nos yeux, ce projet perd tout intérêt. »
Le groupe Partouche est donc, une nouvelle fois, seul en lice. Le contenu de sa nouvelle offre reste confidentiel. « La mairie fera son choix, lance Fabrice Paire, p.-d. g. du casinotier.Elle a les cartes en main. »
Or, Jean Leonetti se veut intransigeant. Le 12 mai dernier, dans nos colonnes, il déclarait : « Si la seconde proposition du groupe Partouche est identique à la première, il n'y aura plus de casino à Juan. On ne descendra pas en dessous de 10 % ! La durée de la concession dépendra, elle, de ce pourcentage ».
Le groupe Partouche, qui a vendu l'hôtel Garden beach au groupe Chetrit LLC pour la somme de trente millions d'euros, reste propriétaire de la société d'exploitation du casino. Si, finalement, l'appel d'offres s'avère fructueux, le casinotier et ses quatre-vingts salariés à plein temps seront donc locataires de leurs anciens murs.
Le taux de prélèvement, fixé par le Code général des collectivités territoriales, est établi à 15 % maximum. Il n'y a pas de seuil minimum. Les sommes versées à la collectivité servent au développement touristique, culturel, sportif et artistique. Dans le premier appel d'offres, Partouche proposait de ramener ses contributions à hauteur de 5,5 % par an au lieu des 15 % qu'il verse depuis 1997.
(source : nicematin.com/Robert Yvon)