Des travaux de grande ampleur vont être effectués entre 2016 et 2017
Tout nouveau, tout beau. On ne parle pas du Beaujolais nouveau mais du casino de Pontaillac qui s'apprête à subir d'importants travaux d'ici le 31 octobre 2017. Une véritable transformation qui fait suite à l'adoption de la délégation de service public (DSP) au groupe Lucien-Barrière pour une période de douze ans et à l'injection du groupe de 2,7 millions d'euros en 2016 (1) pour repenser les espaces de jeux, d'animation et de restauration. « Dans l'idéal, j'aimerais que les travaux débutent dès le 1er janvier 2016 mais ceci est mon idéal. Je ne suis pas le seul décisionnaire », livre le directeur général du casino, Hervé Le Cam, enchanté par ce chantier de grande ampleur.
Des travaux également attendus par les clients, la Ville et par le personnel. « C'est très excitant pour nous », se réjouit Amandine, à l'accueil depuis 14 ans. Mais si certains se réjouissent, d'autres n'arrivent à cacher leur appréhension. « Une fois, une habituée est venue me voir, toute affolée, en me disant ‘‘mais ils vont fermer le casino pendant les travaux, comment on va faire ?'' Alors je l'ai rassurée en lui disant que le casino ne fermerait pas », raconte, tout sourire, Amandine.
Ouverture totale vers la mer
« On ne peut pas se permettre de fermer l'établissement, précise Hervé Le Cam. Cela représenterait une perte financière trop importante, On agira donc par tranche avec des travaux qui devraient s'effectuer, entre septembre et Pâques. Une période calme pour nous en terme de fréquentation. »
Par ces travaux, le casino sera entièrement donc repensé, du sol au plafond, dans le but de lui offrir une attractivité supplémentaire. Premier gros chantier : l'ouverture totale vers la mer. « Notre vue sur mer est notre principal atout », précise Hervé Le Cam avant d'ajouter : « Dès qu'on franchira la porte d'entrée, le client aura vu sur mer. Quand il jouera, il aura vu sur mer. Quand il mangera, il aura également vu sur mer. On va tout décloisonner. »
Autre volonté souhaité, faire du casino un établissement multiloisirs avec une part plus importante réservée aux animations avec la multiplication de grands rendez-vous à l'image des concerts d'Amel Bent et de Dany Brillant organisés en 2014. « Les travaux vont nous permettre d'avoir une salle dédiée à l'animation. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas avec le restaurant qui est également une salle de spectacle », souligne l'ancien directeur général du casino des sables d'Olonnes.
Nouvelles machines
Côté jeux, les transformations ne seront pas en reste avec l'arrivée de nouvelles machines. Une manière d'attirer une nouvelle clientèle. « Installée depuis un an, la roulette électronique anglaise capte une clientèle plus jeune, analyse Hervé Le Cam. En proposant de nouvelles machines, c'est une façon pour nous de garder le leadership sur la région. »
Ouverture sur la mer, nouvelles machines, mobilier, moquette, entrée, extérieur, tout sera refait. La moquette rouge à motifs va céder sa place à une moquette noire plus sobre avec un tapis rouge pour identifier les espaces de jeux. Le mobilier, « un peu western du restaurant », va être remplacé par des modèles plus neufs et plus cosy. La salle des machines à sous deviendrait la salle de spectacle. La salle de spectacle deviendrait, elle, en partie la salle de jeux. Les habitués retrouveront donc un tout autre casino à la fin des travaux. Quant à l'extérieur. Même discours. « Il faut donner envie aux gens de rentrer dans notre établissement. L'entrée est un peu vieillissante, elle manque de peps, il faut la redynamiser », précise le directeur avant de conclure : « On va faire en sorte de donner à notre casino un esprit grand hôtel avec un grain de folie. Pontaillac doit devenir le casino de demain. »
(1) Le groupe devrait dépenser 6,8 millions d'euros sur douze ans.
Un contrat « gagnant gagnant »
Troisième recette de la Ville, le casino verse chaque année 15 % de son chiffre d’affaire venant de ses produits bruts de jeux. Une recette importante pour la Ville qui vient de renégocier, en partie, le taux de prélèvement annuel. « En 2014, le casino nous a versé 1 466 603 euros, contre 2 700 648 en 2006. Il fallait faire quelque chose », livre Philippe Cau, adjoint au maire chargé des finances. Face à cette baisse significative, la Ville a convenu de rester à un taux de prélèvement annuel de 15 % mais celui-ci sera désormais fluctuant. « Si le chiffre d’affaires annuel du casino est inférieur à 13,5 millions d’euros, nous ne prélèverons plus que 12 %. Le casino nous avait proposé une barre à 14 millions mais nous avons refusé. La Ville a besoin de recettes conséquentes », éclaire l’adjoint aux finances.
Autre point important du cahier des charges, le domaine artistique. Le casino s’engage à contribuer au développement touristique et artistique de la ville en versant une participation annuelle de 247 169 euros. En contrepartie, la Ville participera, à hauteur de 74 000 euros, au financement de manifestations de qualité dans l’enceinte du casino. « Plus le casino sera attractif, plus il nous donnera de recettes, souligne Philippe Cau. C’est gagnant gagnant. »
(source : sudouest.fr/Charlotte Laroche)