L'exploitant français de casinos, Groupe Partouche, a réalisé un premier trimestre qu'il a jugé encourageant, avec une activité en redressement si l'on tient compte de la cession de plusieurs établissements. A La Grande-Motte, il s'allie à la chaîne de restaurants Hippopotamus.
Le groupe Partouche annonce l'ouverture début avril, d'un restaurant Hippopotamus (enseigne de Groupe Flo) dans l'enceinte de son casino de La Grande-Motte, une première.
Le partenariat avec Hippopotamus a été signé mardi, a par ailleurs indiqué Fabrice Paire, président du directoire.
"Hippopotamus est intéressant pour nous: c'est une offre rapide, de qualité, une enseigne connue et courue.... Cela peut drainer une nouvelle clientèle au sein de nos casinos", a-t-il expliqué.
Une poignée d'autres restaurants Hippopotamus pourraient ouvrir prochainement dans d'autres casinos Partouche si l'expérience de la Grande Motte est concluante: "on pourrait peut-être en avoir 5 à 10, mais pas avant 2016 a priori", a dit M. Paire.
Pour autant, il ne souhaite pas "multiplier les enseignes" de restaurants "assis" et n'envisage pas d'ouvrir ses casinos à d'autres noms de la restauration "assise". Cependant, "des réflexions sont possibles sur la restauration rapide ou les cafés".
Partouche redresse ses comptes
Le chiffre d'affaires ressort à 109,2 millions d'euros au premier trimestre de l'exercice décalé (novembre-janvier). Il est en recul de 1,8% en données publiées mais progresse de 3,1% à périmètre comparable.
Partouche, qui exploite 41 casinos en France et 5 à l'étranger, mais aussi 15 hôtels, 130 restaurants, un établissement thermal, deux golfs et trois plages, estime avoir fait "un bon début d'exercice, dans la tendance du second semestre 2014".
"Les lignes bougent. Cela fait cinq ans qu'on n'avait pas vu une croissance du Produit brut des jeux (PBJ) sur deux trimestres consécutifs", a commenté Fabrice Paire, interrogé par l'AFP.
A périmètre comparable, le PBJ (différence entre les mises des joueurs et leurs gains) a progressé au premier trimestre de 2,5% à 152,2 millions d'euros et le Produit net des jeux (après prélèvements) de 4,8% à 89,1 millions d'euros.
M. Paire reste "confiant dans l'amélioration de la rentabilité du groupe en 2015", alors que le résultat opérationnel avait progressé de 53% en 2014 à 24,9 millions d'euros.
Après six exercices déficitaires dans un environnement difficile pour les casinos depuis le début de la crise, Partouche avait fini l'année 2014 quasiment à l'équilibre: 1,6 million d'euros de perte nette part du groupe, pour 410 millions d'euros de chiffre d'affaires.
Au premier trimestre de l'exercice 2015, l'amélioration de la situation est surtout due aux casinos français, dont l'activité progresse de 3,6%.
Le développement de la roulette anglaise électronique leur a profité: "on a démarré cela il y a un peu plus de 18 mois et c'est un vrai vecteur", a estimé M. Paire.
"On a aussi une meilleure expertise qu'avant dans le choix de nos machines et le groupe cible mieux qu'avant son marketing sur le client", explique-t-il.
Le chiffre d'affaires global des 41 casinos du groupe, étrangers compris, a progressé de 4% à 104,8 millions d'euros sur le premier trimestre. Les activités mineures ont elles reculé: les hôtels ont baissé de 9,1% à 1,6 million d'euros et les autres activités du groupe, de 17,2% à 2,9 millions d'euros.
Partouche compte toujours boucler au deuxième trimestre de son exercice, soit d'ici la fin avril, les cessions de l'hôtel Garden Beach à Juan-les-Pins, des murs de l'ancien casino de La Grande Motte et de murs à Vichy.
(source : fra
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nfo.fr/Fabrice Dubault avec afp)