À l'extrémité du parc de la Navale, le bal des engins de chantier a repris comme s'il ne s'était jamais arrêté. Les sept mois d'interruption ne seraient presque qu'un mauvais souvenir… C'est pourtant bien ce temps qu'il a fallu à la Ville et au casinotier Joa pour obtenir, auprès du ministère de l'Intérieur, une nouvelle « autorisation d'exploitation des jeux ». Le premier feu vert ministériel ayant été attaqué par le casino Partouche de Bandol, et annulé par le tribunal administratif de Toulon. Aujourd'hui, le directeur Dylan Peyras veut aller de l'avant et faire en sorte que la montée en puissance du futur casino se déroule dans les meilleures conditions. Entretien.
Propos recueillis Par C. G.
Var-matin : Où en sont les travaux, Esplanade Marine ?
Dylan Peyras : Nous avons obtenu la nouvelle autorisation le 23 juillet. Le temps de vérifier que rien n'avait bougé sur le chantier (90 pieux soutiennent le futur casino), les travaux ont repris début septembre. Nous sommes toujours occupés sur le gros œuvre : dallage de la salle de spectacle, du parking... À partir du mois de novembre, les voiles béton commenceront à être positionnées. Le chantier prendra alors de la hauteur, et le public pourra se rendre compte plus facilement que les choses avancent.
Quand espérez-vous inaugurer le nouveau casino ?
Le bâtiment devrait être hors d'eau et hors d'air à l'été 2015, ce qui laisse entrevoir une livraison début 2016. En espérant que d'ici là, des intempéries ne viendront pas retarder les choses !
Avez-vous chiffré le coût de ces sept mois « perdus » ?
Nous n'avons pas fait de calcul précis, mais bien sûr, il y a eu une perte sèche du fait de certains coûts incompressibles (engins, grue…) Heureusement, le casino « provisoire » des Sablettes a réalisé une très belle saison estivale. Pour cette année, nous attendons des résultats proches de l'année 2013(1).
Le casino provisoire vous permet également de fidéliser une clientèle pour le futur casino…
Bien sûr, d'autant qu'il y a une forte attente au niveau de nos clients, ainsi que sur les réseaux sociaux. Dès que nous aurons un calendrier précis, nous communiquerons par des photos, des vidéos sur l'avancée du chantier. Aux Sablettes, depuis l'ouverture, nous avons fait beaucoup d'efforts pour lancer une dynamique qui nous suivra dans le nouveau casino. Cela passe par l'organisation de nombreuses manifestations comme le Tremplin des talents, l'accueil de manifestations culturelles ou encore le soutien au tissu associatif (Joa est notamment partenaire de l'US seynoise et de La seyne Var Handball, Ndlr).
Quand débutera le processus de recrutement pour le casino définitif ?
Actuellement, nous employons aux Sablettes environ 50 personnes. Il y aura deux fois plus de salariés dans le casino définitif. Nous allons lancer la campagne de recrutement pour que les nouveaux collaborateurs nous rejoignent à la rentrée 2015, ce qui nous permettra de les former dans le casino provisoire.
Êtes-vous attentifs aux autres projets d'aménagement dans le quartier (port de plaisance, cinéma) ?
Bien entendu, nous avons une attente sur ces dossiers, comme sur le développement de l'accueil des croisiéristes. Lorsqu'il y aura des cinémas, un nouvel hôtel,, cela changera le visage de tout le quartier. Tout le monde s'y retrouvera. Etant les premiers à sortir de terre, nous sommes un peu les ambassadeurs de cette mutation.
1. En 2013, le casinotier a reversé environ 800 000 euros à la ville.
(source : varmatin.com/ C. G.)