Une vaste fraude organisée a été mise au jour au Casino de namur. Sept membres du personnel et trois des quatre administrateurs du casino ont été placés sous mandat d'arrêt. Le parquet de namur a donné des précisions sur l'affaire hier en fin de journée. Le dossier a débuté dans le courant du mois de mars. Des informations sont parvenues au parquet de namur selon lesquelles les clients du casino étaient victimes de malversations.
Mercredi dernier, une opération de police a été menée sur les lieux. Dans un premier temps, trois caissiers ont été interpellés. Ces employés ont rapidement dénoncé trois types de manœuvres pratiquées régulièrement au préjudice des clients depuis plusieurs années. Avant le passage à l'euro notamment, les étrangers étaient trompés sur le taux de change. Les joueurs étaient également abusés sur la valeur ou le nombre des jetons qui leur étaient remis en échange de leur argent. Les employés ont avoué réaliser ainsi des bénéfices de 1.000 à 2.000 euros par mois.
L'enquête a ensuite révélé une autre fraude de plus grande ampleur, au fisc celle-là. Quatre chefs de salle, c'est-à-dire les personnes responsables des tables de jeu, ont avoué avoir été soudoyés. Au moment de fermer les tables, ils fermaient les yeux sur certaines sommes d'argent gagnées par la "banque".
Cette pratique, d'usage depuis 1997, permettait de réaliser des bénéfices au noir et ainsi d'éluder l'impôt. Selon la loi cependant, le comptage des tables est effectué en présence d'un administrateur du casino et d'un agent des contributions. Le préjudice global, supposé très important, n'a pas encore pu être estimé. Les chefs de salle parlent de sommes de 500 euros environ éludées à chaque fois.
Trois des quatre administrateurs délégués, dont le directeur général, Armand Kaïda, ont également été arrêtés du pour corruption et infraction à la législation sur le fisc. Ils nient cependant ces accusations. Les membres du personnel font eux l'objet de mandats d'arrêt pour escroquerie, association de malfaiteurs et corruption passive.
Les activités quotidiennes de l'établissement namurois peuvent pour l'instant se poursuivre. Cent cinquante personnes environ y sont employées.
(source : rtl.be)