Un retraité italien pris en flagrant délit de vol de jetons d'une valeur de 1.500 € au casino de Monte-Carlo, comparaissait devant le tribunal correctionnel de Monaco
« Je regrette mon geste ! La tentation de jouer est trop forte... Condamnez-moi si je le mérite ! »
En pleurs, Francesco s'est repenti jusqu'au délibéré à l'audience du tribunal correctionnel. Ce retraité de soixante-dix ans a comparu selon la procédure de flagrant délit, pour avoir volé trois jetons d'une valeur de 1.500 € au Casino de Monte-Carlo. Il a écopé de quinze jours de prison ferme.
C'est la vidéo-surveillance qui a mis la puce à l'oreille des services de sécurité ce 15 août. Par la technique de l'empalmage, ce Génois a subtilisé des jetons à un client proche à la table de jeu. Et comme il est interdit de casino, il a fait aussi usage d'une carte d'identité falsifiée.
« C'est au cours de votre interpellation, a retracé le président Jérôme Fougeras-Lavergnolle, que l'on s'est rendu compte que vous aviez gratté les trois premières lettres de votre véritable nom afin d'entrer dans l'établissement de la SBM avec un faux document. Qu'est-ce qui vous a pris ? »
Sans modifier son attitude pusillanime, le septuagénaire a désigné «le désir de voir de nouveaux jeux et la nostalgie de gagner ou de perdre. J'ai misé sur le 3. Comme personne ne faisait attention autour de moi, j'en ai profité pour subtiliser les jetons. Pour continuer à jouer. Satisfaire mon addiction... »
Curieux, le président s'est interrogé sur la provenance de cette technique. « Je n'ai ni expérience ni formation, a soutenu le prévenu. J'ai pris les jetons tout naturellement... »
Sceptique devant cette réponse, le magistrat a rappelé « la condamnation à un an de prison, à Monaco, en juin 1992, pour tentative d'escroquerie ». Et les mentions qui entachent son casier italien « pour vol, fraude, chèque... »
« Certes, Monsieur a de multiples pathologies, a déploré le procureur Aline Brousse. Mais il est en état d'être incarcéré. C'est un expert qui a volé des jetons. Or, les clients de Casino veulent jouer sans se faire dérober leur argent. Un mois de prison ferme ! »
Me José-Marie Bertozzi, pour la défense, se demandera« s'il faut tirer sur une ambulance ? Mon client est très malade. Il est à la charge de son fils. Tout cela est pathétique. Optez pour une peine assortie du sursis. Avec cette ultime mésaventure il ne remettra plus les pieds dans un casino... » Le tribunal en aura décidé autrement...
(source :
nicemati
n.com/J.-M. F.)