La dépendance aux jeux et à internet toucherait 5% des adultes japonais, contre 1% dans la plupart des pays du monde. C’est le résultat d’une enquête réalisée pour le ministère nippon de la Santé, alors même que le gouvernement projette d’autoriser les casinos dans la péninsule.
L’accoutumance à l’alcool apparaît comme une addiction mineure au Japon comparée à celle aux jeux et à internet. La proportion des personnes ne pouvant s’empêcher de jouer est «très élevée». Selon une étude réalisée par Susumu Higuchi, directeur d'un centre hospitalier spécialisé dans les addictions, elle concernerait 5% des adultes japonais.
En cause, selon l’enquête, le Pachinko et le Pachinslot, sortes de billards verticaux et de jack-pot, que l'on trouve à tous les coins de rues au Japon, dans des salles dédiées assourdissantes et enfumées.
Les résultats de l'enquête, publiée en partie dans la presse nippone, ont été révélés alors que le gouvernement japonais projette d'autoriser les casinos, «ce qui pourrait aggraver la situation», souligne son auteur.
Le document indique également que 4,20 millions d'adultes nippons (soit 50% de plus qu’en 2009) sont dépendants à internet. Parmi eux, 1,20 million surfent «de façon maladive», au détriment de leur temps de sommeil ou de leur vie sociale, professionnelle et familliale.
La faute aux smartphones? Avec leur arrivée sur le marché, «en cinq ans, les contenus en ligne se sont étoffés de sorte que l'on peut supposer que cela a accru le nombre d'utilisateurs dépendants», constate le chercheur Higuchi. Quelque 4,5% des hommes et 3,5% des femmes seraient dans cette situation, particulièrement dans la tranche des 20-39 ans.
(source : francetvinfo.fr/Dominique Cettour-Rose (avec AFP))