L'exploitant français de casinos Partouche a vu son activité reculer de 7,4% au deuxième trimestre, après une baisse de 3,7% au premier, malgré les mesures anti-crise prises récemment, avec la vente de certains actifs, comme l'hôtel Hilton de Lyon, le 2 juin, ou le casino de Hauteville, dans l' Ain.
Le chiffre d'affaires du 2e trimestre (février-avril) a atteint 96,4 millions d'euros, dont 88 millions dans les casinos (-5,9%) et 5,6 millions grâce aux hôtels
(-7,9%), la division Partouche Interactive étant réduite à peau de chagrin depuis l'arrêt du poker en ligne l'an dernier.
Au premier semestre, le chiffre d'affaires de Partouche recule ainsi de 5,4% à 207,7 millions d'euros. Mais à périmètre comparable, la baisse se limite à 2,9%. Le groupe a en effet cédé plusieurs casinos et autres biens immobiliers ces derniers mois - pour un montant total de plus de 57 millions d'euros sur les 8 derniers mois.
Reste que l'activité des casinos a souffert sur les six premiers mois de l'exercice entamé en novembre. Le Produit brut des jeux (PBJ) s'établit à 303,5 millions d'euros (-2,2% à périmètre comparable), tandis que le produit net après prélèvements de l'Etat se maintient à peu près à 162 millions d'euros.
En France, le PBJ cumulé à fin avril est en baisse de 4,4% à 250,7 millions d'euros et de 4,1% une fois retraité de la cession du casino de Hauteville. Les jeux traditionnels ont perdu du souffle - en particulier au casino du Palm Beach à Cannes, épine dans le pied de Partouche - tout comme les machines à sous.
A l'étranger, le chiffre d'affaires des casinos a baissé de 9% à 49,8 millions d'euros sur le semestre. Mais retraité des cessions des casinos belges de knokke et Dinant, il progresse de 1,7 million d'euros (+3,6%) à 47,3 millions, aidé surtout par le développement des jeux en ligne via les licences belges des casinos d'Ostende et Chaudfontaine.
Les paris sportifs de la filiale CKO Betting progressent aussi, à 3,1 millions d'euros sur le semestre contre 500.000 euros un an plus tôt.
Partouche se félicite d'avoir pu "avancer de manière significative sur son programme de désinvestissement" grâce aux cessions réalisées ces derniers mois.
La plus récente, annoncée le 2 juin, est la vente des murs et du fonds d'un hôtel Hilton à Lyon pour 25 millions d'euros. La moitié du produit
net ira au remboursement de créanciers du groupe, qui a obtenu en contrepartie le réaménagement de sa dette.
(source : http://rhone-alpes.france3.fr/S.M. avec AFP)