Les engins ont investi, lundi, le camping des Algues à larmor-plage. Et si la chance leur sourit, le casino ouvrira ses portes début 2016. La holding la Financière Ficaudière, qui injecte 17,5 M€ dans cet équipement, espère bien tirer le gros lot avec un parc de 120 machines à sous. 80 emplois sont à la clé.
Le compte à rebours a démarré lundi. Et à l'orée de l'été, les touristes ont définitivement cédé le terrain du camping des Algues aux tractopelles. La rotation des camions, chargés de préparer le terrassement, a débuté le 2 juin. L'entreprise n'est pas mince. Au total, près de 20.000 m³ de terre seront extraits du site. Hugo Corbillé ne le dit pas. Mais le début des travaux marque une première victoire car la construction d'un casino tient du parcours du combattant. Le patron de la holding la Financière Ficaudière, qui gère déjà trois établissements de jeux (Fréhel, Saint-Quay-Portrieux et Quiberon), a laissé décanter le dossier larmorien, esquivant sans difficulté les obstacles, pour lancer, enfin, les travaux. Avec le soutien plein et entier de la ville.
Une pause durant l'été
Ce premier assaut des engins sera, en fait, de courte durée. Les travaux seront suspendus dès le 11 juillet. « On ne veut pas nuire à l'activité de la station balnéaire, ni pénaliser les riverains durant l'été », expose Hugo Corbillé, soucieux de jouer la carte du consensus jusqu'au bout. Le chantier reprendra alors début septembre. Ouvrant ainsi la séquence la « plus bruyante » des travaux avec le dérochement du site. « On a concentré le planning. Cette première partie ne devra pas excéder un mois ». Le terrassement achevé, la mise hors d'eau et hors d'air du bâtiment est programmée pour avril 2015. Ce qui signifiera « la fin des nuisances sonores » et le début des aménagements intérieurs. Avec une ouverture promise début 2016. La société Cadilap, filiale de la Holding la Financière Ficaudière, en assurera la gestion.
120 à 150 machines à sous
Sur le front de mer, le bâtiment n'affichera pas ses mensurations avec ostentation, assure le promoteur du projet. Si sa hauteur de façade à l'entrée approchera les 7 mètres, l'architecture se moulera dans le paysage, en jouant du dénivelé favorable de 5 mètres et de l'extraction de 6 mètres de profondeur à l'arrière du bâtiment avec parking en sous-sol. Sur 2.100 m², 1.300 m² seront ouverts au public. L'espace réservé aux jeux (500 m²) accueillera entre 120 à 150 machines à sous et cinq à six tables (roulette anglaise, black-jack) au rez-de-chaussée ainsi qu'un bar-brasserie.
80 emplois
L'étage sera réservé au restaurant (70 couverts) d'un « bon standing ». A la clé, près de 80 emplois seront nécessaires pour assurer toutes les activités. Et là encore, promet Hugo Corbillé, « le recrutement sera local ». Avec cet équipement, « on va changer d'échelle », pronostique l'exploitant qui dispose, pour l'heure, de 75 machines à sous (600 m²) dans les locaux du bowling depuis le 13 septembre 2013.
Une mise moyenne de 40 € par jour
En huit mois d'activités, la directrice, Noëlle Le Boulicaut, annonce près de 70.000 entrées et une mise moyenne quotidienne de 40 € par joueur. « Un niveau conforme aux autres établissements bretons », selon les responsables qui tablent sur une clientèle distante du casino d'une trentaine de minutes en voiture. L'exploitant, lui, a misé beaucoup plus gros en injectant 17,5 M€ (dont 12,5 M€ pour le bâtiment). Et il connaît, par avance, la martingale pour rentabiliser son équipement (et tirer le gros lot) : 95 % de son chiffre d'affaires devront provenir des jeux. Le reste de la restauration, du bar et des animations.
(source : letelegramme.fr)