Mardi 27 mai 2014 : jackpot des candidatures pour le futur casino du lac du Der
La phase de recrutement est lancée pour le futur casino de la station nautique de Giffaumont Au total, 1 500 candidatures sont déjà déposées pour 50 postes à pourvoir.
Il porte un espoir et des attentes considérables dans son périmètre d’influence. En construction sur la station nautique de Giffaumont-Champaubert, avec vue imprenable sur le lac du Der, le futur casino nourrit le rêve fabuleux d’une grande attractivité touristique, génératrice de nombreux emplois. Les candidatures affluent ; beaucoup de provenance locale. « La demande est énorme eu égard aux 50 à 60 postes à pourvoir. Globalement, le recrutement local sera privilégié », assure Laurent Jourdain, directeur régional du groupe JOA, troisième opérateur de casinos en France. « La plupart des curriculums vitae reçus indiquent un domicile dans un rayon de 40 kilomètres autour de Giffaumont. Nous travaillons de concert avec le Pôle emploi de Vitry-le-François, et celui de Saint-Dizier. »
Certains postes bien spécifiques, une petite dizaine, feront en revanche l’objet d’un pourvoi hors du contexte local. « Ce sont surtout des métiers dévolus à des experts, ou relatifs à la surveillance des jeux, qui seront attribués par mutation interne, ou recherche de compétences dans la filière. Par exemple, nous pourrions engager deux à trois croupiers issus d’école. Ils seraient formés aux valeurs du groupe JOA. Le rôle de croupier ne s’improvise pas ; il nécessite une technique avérée et une pratique réglementaire sûre. » Philippe Bois, récemment nommé directeur de l’établissement, arrive fort de treize années passées dans le domaine de la restauration et de l’assistance aérienne, suivies de deux ans dans le nettoyage industriel.
Au total, le groupe JOA a reçu plus de 1 500 candidatures. « Aujourd’hui, la phase de réception des demandes est close. Nous allons étudier les dossiers, recevoir les personnes. L’objectif est de finaliser le recrutement dès le mois de juillet », affirme Philippe Bois. « Nous recherchons des profils de serveur, barman, chef de rang, cuisinier, hôtesse d’accueil... »
Une enquête de moralité
Après une enquête de moralité (lire l’encadré), les candidats retenus recevront un agrément d’exercice. « Les demandes reçues reflètent une grande diversité d’âge, d’expérience… La difficulté se situe essentiellement sur les horaires, car notre mode de fonctionnement exige de la disponibilité », prévient Philippe Bois. « Parmi les critères de choix de nos collaborateurs, nous accordons une place prépondérante aux qualités commerciales et au sens du contact et de l’accueil. Le casino est un lieu de fête. Le personnel doit se sentir à l’aise dans cet environnement et mettre à l’aise la clientèle. Un service irréprochable, voilà l’exigence afin d’encourager aussi la venue des non-joueurs, attendus et bienvenus chez nous. »
L’exigence étant posée, les dirigeants affirment ne pas chercher forcément des personnes d’une grande expérience professionnelle ; les débutants ont leurs chances pourvu de correspondre aux attendus. C’est le gage d’un examen attentif de tous les dossiers ; ils le disent expressément : « Nous ouvrons aussi aux gens qui ne sont pas du métier. Ils acquerront le niveau par une période de formation antérieure au démarrage prévu en fin d’année. »
Les bâtiments, eux, continuent à s’ériger et prendre forme, en attendant de voir bientôt s’agiter son petit monde de futurs habitués, ou passagers d’un jour, et d’entendre bruire sous ses voûtes la mélodie caractéristique des machines à sous. Bientôt, les 1 200 mètres carrés, dédiés aux loisirs et aux jeux, oublieront l’image de la trentaine d’ouvriers à l’œuvre quotidiennement sur le chantier ; celle-ci s’estompera progressivement pour laisser place à l’afflux d’une population bien différente, espérée nombreuse et fidèle.