L'activité a reculé d'environ 5% en 2013, ce qui n'empêche pas l'ouverture de nouveaux établissements.
La dégringolade n'en finit plus pour les casinos. Après avoir reculé de près de 5 % lors du dernier exercice, l'activité continue à se dégrader. «Depuis le début de l'année, le chiffre d'affaires de la profession recule de 4 à 5 %», affirme Georges Tranchant, président du groupe éponyme qui exploite seize casinos. Une contraction du marché qui n'empêche pas l'ouverture de nouveaux établissements. En 2013, des casinos ont vu le jour à Fort-Mahon dans la Somme, à Fréjus sur la Côte d'Azur, à Casteljaloux dans le Lot-et-Garonne… À la fin de l'année, un établissement devrait ouvrir à Vannes.
«Nous gagnons de l'argent avec de nouveaux casinos grâce à une gestion très serrée», explique Luc Le Borgne, directeur général de Viking casinos (9 établissements dont ceux de Fort-Mahon et Fréjus). À Fort-Mahon, par exemple, l'opérateur a préféré commencer petit avec seulement cinquante machines à sous, une table de black jack et 26 collaborateurs. Il a également construit un bâtiment de taille raisonnable (1200 m2) pour accueillir le casino. Et il a négocié avec la mairie pour que la redevance payée par Viking à la collectivité soit limitée à 10 %, alors qu'elle aurait pu atteindre 15 %. «Avec tous ces paramètres, les cinq premiers mois d'exploitation ont été bénéficiaires à hauteur de 174.000 euros», glisse Luc Le Borgne.
Des coûts maîtrisés
En fait, comme les casinos récents sont de taille modeste, ce sont de petits opérateurs qui se lancent dans l'aventure. Probablement parce qu'ils sont plus à l'aise que les grands groupes pour serrer les coûts. Le groupe Arevian, qui exploite sept casinos dont celui de Casteljaloux ouvert récemment, est passé maître dans cet exercice. «À l'île d'Oléron, nous allons ouvrir un casino en 2015 en investissant seulement 3,2 millions, glisse Antoine Arevian, président du groupe. C'est trois fois moins que ce qu'avait prévu de faire Groupe Emeraude retenu initialement pour mener à bien ce projet.» Forts de leur succès, ces petits opérateurs unissent leurs forces pour exploiter de plus gros casinos. Comme à Larmor où Viking, Arevian et Financière Ficaudière (3 casinos en Bretagne) ont mis ensemble 15 millions d'euros dans un établissement qui, à terme, comptera 150 machines à sous et cinq tables de jeu.
(source : lefigaro.fr/Jean-Yves Guerin)