Cécil Malortigue, créateur et actionnaire du casino, se félicite de pouvoir donner un second souffle à l'établissement. Il vient de réussir un joli coup en attirant sur le littoral capagathois le leader des casinotiers européens, le groupe Barrière.
Cecil Malortigue, créateur en 1987 du casino de l’Île des Loisirs, établissement dont il est encore aujourd’hui un actionnaire majeur, vient de réussir un joli coup en attirant sur le littoral capagathois le leader des casinotiers européens, le groupe Barrière.
Derrière ce nom, célèbre dans le monde du jeu, des chiffres : avec 39 casinos (35 en France, 3 en Suisse, 1 en Égypte), 15 hôtels de luxe, dont 1 au Maroc, 130 restaurants et bars, 3 golfs, un parc de 7 000 machines à sous et près de 6 500 collaborateurs, le groupe est un mastodonte du secteur.
Un géant à même de relancer l’activité du casino du Cap d’Agde, en baisse régulière depuis plusieurs années, même si les 13,5 M€ de produit brut des jeux réalisés en 2013 le place dans le trio de tête des casinos régionaux.
Dans la corbeille, le casino du Cap et celui de Megève
Après avoir mûrement envisagé un changement de partenaire, Cécil Malortigue, qui possède aujourd’hui près de 3 hectares de terrains sur l’île des Loisirs, s’est rapproché du groupe Barrière. "On se connaît depuis toujours puisque nous siégeons ensemble au syndicat des casinos de France. La proposition était que Barrière reprenne le casino du Cap d’Agde et celui de Megève, que j’ai également créé."
Une première visite du directeur général de Barrière, en juillet dernier, a permis de mieux cerner les contours de cette collaboration. "Je lui ai fait visiter le golf, le centre aquatique, montré les quais rénovés, le village naturiste aussi, toutes ces réalisations qui participent à l’attractivité de la station", poursuit Cecil Malortigue, dont l’argumentaire a fait mouche, puisque le rapprochement était acté au mois d’août et signé le 7 mars dernier.
Un nouvel appel d'offres dans deux ans
Sur le papier, l’opération n’est tout de même pas dénuée de risques pour Barrière, la délégation de service public (DSP) qui lie la Ville et le Casino étant soumise à un nouvel appel d’offres d’ici deux ans.
"Nous sommes reconnus pour notre sérieux et la capacité à tisser des partenariats “gagnants-gagnants” avec les communes, estime Philippe Perrot, l’homme de confiance de Dominique Desseigne, le “big boss” du groupe. Bien sûr que le risque existe, mais c’est à nous de prouver à la commune que nous pouvons être de bons partenaires."
Quitter l'île des Loisirs devient vital pour le casino
À travers ce nouvel appel d’offres, se dessinera l’avenir du casino. Construit sur une Île des Loisirs aujourd’hui obsolète pour qui souhaite faire vivre un établissement de jeux à l’année, il est voué à quitter les lieux. Et le plus vite serait le mieux, si l’on en croit les exploitants...
Durant la campagne, Gilles d’Ettore a évoqué un projet de casino couplé à une salle de spectacle au niveau de la Bulle d’accueil, tout près du Centre-Port. "On a effectivement vu les ambitions de la commune, poursuit Philippe Perrot. Le sujet de la délocalisation du casino, nous y sommes favorables. Après, il faut bien sûr voir le projet et les conditions dans lesquelles il peut se réaliser." Une façon habile de rappeler que le groupe Barrière n’est pas prêt non plus à toutes les compromissions pour relancer l’activité...
En attendant qu’une solution pérenne soit trouvée, l’heure est maintenant à l’intégration du casino au sein de la galaxie Barrière, tant au niveau de l’accueil, que des machines à sous ou du style de décoration. "Le week-end de Pâques est déjà un enjeu majeur pour nous", prévient Philippe Perrot, pressé d’imprimer la marque du groupe.
(source : midilibre.fr/OLIVIER RAYNAUD)