Le spécialiste des casinos, Groupe Partouche, a retenu l'attention des marchés, hier, lors de la présentation de ses résultats trimestriels. En effet, Groupe Partouche n'avait pas encore réagi à la fusion en janvier dernier des casinotiers Barrière et Accor casino. Le Groupe lucien Barrière, issu de cette fusion, lui a pourtant raflé la place de leader français. Et, le titre Partouche est, selon certains analystes, moins bien perçu en Bourse depuis le rachat de la Compagnie européenne des casinos en 2002, qui avait fait gonfler sa dette à 500 millions d'euros – deux fois et demi le montant des fonds propres.
A propos du nouveau Groupe lucien Barrière, Patrick Partouche, directeur général du groupe, a rappelé qu'il n'incluait pas la Fermière de Cannes, qui appartient à la famille Barrière et dont Groupe Partouche détient 15%. Une participation jugée stratégique par le directeur général qui estime qu'elle a «empêché» la valorisation de la Fermière. A cet égard, le casinotier «ne s'interdit aucune opération financière» : revente de sa participation de 15% ou le rachat de la Fermière de Cannes.
En outre, le groupe a tenté de rassurer les marchés en présentant un calendrier de remboursement de sa dette, qui devrait s'établir à 247,7 millions d'euros en 2006. Alain Cens, directeur financier de Partouche, ne prévoit cependant pas de recourir à une augmentation de capital ou de nouvelles cessions d'actifs. A la fin de l'exercice 2002-2003, le groupe avait déjà ramené son gearing (dettes sur fonds propres) à 97% contre 218% un an plus tôt.
Pour l'exercice en cours, Alain Cens prévoit une croissance de son résultat d'exploitation de «0,5 à 1 point» au moins. L'année a bien démarré avec une hausse du produit brut des jeux (PBJ) de 10,3% à 186,4 millions d'euros au premier trimestre 2003-2004. Selon Hubert Benhamou, président du directoire, cette progression est due à une «reprise générale de l'activité plus particulièrement marquée en janvier» ainsi qu'à la contribution du casino de Meyrin (4,2 millions d'euros de chiffre d'affaires) en Suisse, dont le groupe détient 40%. «Nous avons retrouvé une croissance du PBJ à deux chiffres, c'est encourageant pour l'avenir», a-t-il souligné.
(source : lefigaro.fr/J. V.)