La procédure de liquidation entamée le 2 septembre dernier à l’encontre de la SAS SECP, gérant l’exploitation du casino de Cauterets, avait suscité une vive émotion. Ainsi, depuis mi-septembre, le bâtiment affiche portes closes et un différend oppose Benjamin Frischer, directeur, et la commune, délégataire de service publique. En jeu, la question de la propriété commerciale et par conséquent de l’actif du bâtiment.
À ce titre, la commune a saisi en référé le tribunal administratif de pau qui a suivi la demande de la commune de récupération des biens mobiliers et immobiliers le 27 novembre. Autrement dit, le gestionnaire du casino, lié à la mairie par une délégation de service public, n’est pas propriétaire du fonds de commerce.
L’ancien exploitant se dit surpris de cette décision. En effet, selon lui, «tout ce que j’ai investi revient gracieusement à la commune et ce n’est pas normal. Par conséquent, il n’est plus possible de payer l’intégralité des fournisseurs. La décision est ainsi. Je ne l’approuve pas, mais je ne la contesterai pas». Benjamin Frisher laisse donc derrière lui plus de 300.000 € de dettes dont les deux-tiers ne seront pas recouvrés.
La décision rendue par le tribunal a tout de même un aspect positif. En effet, cela signifie simplement qu’il sera possible d’accéder rapidement aux salles de cinéma et de spectacle. À ce titre, les premières séances ouvertes au public devraient débuter dès le 13 décembre. Pour ce faire, les élus ont mis en place une régie pour permettre le fonctionnement. Quant à l’occupation du reste du bâtiment, un nouveau cahier des charges d’exploitation devra être conçu par les élus avant une éventuelle procédure de délégation de service public. Mais cette démarche est longue et avec les élections de mars prochain, il est fort à parier que la situation reste statu quo jusqu’à la mise en place de la nouvelle équipe municipale.
(source : ladepeche.fr/C.E.)