Les casinos morbihannais font le dos rond dans un contexte social morose. Mais ont des cartes à jouer : la multiplication des jeux vidéo et le développement des offres de restauration et d'animations. Faites vos jeux...
Rester positif. Malgré le contexte économique et la morosité qui affectent la clientèle des casinos français. En cette fin d'année 2013, ils affichent une baisse globale de - 5 %. Une tendance qui se vérifie en Morbihan.
Qu'en est-il des casinos du littoral qui se livrent bataille en attendant la reprise ? Quand la concurrence en matière de jeux de hasard se renforce par l'arrivée de deux nouveaux établissements : l'un à Larmor-Plage, le second à Vannes.
Un pari osé dans un contexte peu propice à l'augmentation du nombre de joueurs dans le département...
Casino Barrière à carnac
Pierre Masseran, directeur général du casino Lucien Barrière à carnac s'attendait à une année difficile. De fait, « nous enregistrons une baisse générale de - 13 %, alors que l'an passé l'activité était stable ».
Pas de panique pour autant sur le front de mer carnacois dans ce casino qui dispose de sérieux atouts pour surmonter cette baisse d'activité. « Dix nouvelles machines à sous et des jeux électroniques très en vogue et très attendus de la clientèle arrivent chez nous en décembre et s'ajoutent à notre parc de 100 machines. Une activité jeux qui représente 13, 6 millions d'euros payés en 2013 ».
Le casino Barrière et ses 50 salariés, mise aussi sur la montée en puissance des soirées à thèmes et de sa nouvelle carte de restauration basée sur les produits locaux.
Casino de Quiberon
Face à l'océan, le casino de Quiberon et son restaurant panoramique tient le cap. Pour Arnaud Mandret, son directeur, « Le résultat est à - 2 %, mais nos activités annexes, dont l'activité restaurant (+8 %) et les soirées à thèmes ont bien progressé. Cette activité représente quand même chez nous plus de 10 % du produit brut des jeux ».
Malgré tout, Quiberon investit. Dix nouvelles machines viendront s'ajouter aux 86 autres.
Casino Partouche à La Trinité
« La conjoncture est compliquée, admet Jérémy Gosselin, directeur du casino de La Trinité qui emploie 26 personnes. La crise touche d'abord au budget des loisirs. Nous en sommes les premiers témoins ».
Le casino trinitain termine néanmoins sa saison à +2 %. « Nous ne sommes pas mécontents, mais nous cherchons sans cesse des idées neuves en matière d'animations. Nous avons investi dans des tables de black jack et de roulette.On appréhendait aussi l'ouverture du casino de Larmor. Cette arrivée ne nous a pas affectés, ni en terme de fréquentation ni en recettes ».
Joacasino à Arzon
« Depuis 2008, on a perdu 25 % de notre chiffre d'affaires », se désole Christophe Le Berre, directeur du Joacasino du Crouesty.
A Arzon, pourtant, l'établissement sort peu à peu la tête de l'eau. « On a terminé l'exercice le 31 octobre dernier avec un produit brut des jeux en hausse de 4,60 %. Mais il n'y a pas de quoi se réjouir car ça fait suite à une année catastrophique où ce produit était en recul de 9 %. »
Pour essayer de capter une nouvelle clientèle, le Joacasino qui emploie trente-deux salariés a développé son offre de jeux de table, en introduisant notamment cet été la bataille, « populaire et conviviale ». Les machines à sous sont peu à peu renouvelées.
Pour redresser la barre, le casino a aussi décidé de miser sur la restauration en proposant une formule « buffet qualitatif » qui a permis au restaurant de développer sa clientèle. Reste que le Joacasino redoute la création d'un casino à Vannes. 35 % de ses habitués risquent de lui échapper...
(source : .entreprises.ouest-france.fr/Dossier : Pierre WADOUX, Lionel CABIOCH, Patrick CROGUENNEC et Françoise ROSSI)