À Valras (Hérault), le produit brut des jeux du casino a baissé de 20 % depuis 2008. "La faute à l’interdiction de la cigarette et la crise", juge Pascal Schmidt, directeur général.
Dans un casino, le PBJ, produit brut des jeux, est l’équivalent du chiffre d’affaires. Cette différence entre mises et gains des joueurs est en chute libre. À Valras, il a baissé de 20 % depuis 2008. "La faute à l’interdiction de la cigarette et la crise", juge Pascal Schmidt, directeur général.
"Les distractions sont plus chères qu’avant"
Cette baisse n’a jamais été récupérée. "Le problème est avant tout économique car nous sommes un lieu de loisir. Les distractions sont plus chères qu’avant." Cette année, la fréquentation a chuté, par rapport à l’an dernier, de 0,5 % : 206 000 joueurs contre 207 000 (les chiffres sont valables au 31 octobre). En terme de PBJ, la baisse est de 4 %. Les revenus annexes comme le bar ou la restauration ne rentrent pas dans le compte, ils représentent de toute façon une part infime.
Bandits manchots
Le casino de Valras a la chance d’appartenir à un groupe "à la gestion saine", Tranchant, qui a seize établissements en France. Aucun n’a été menacé de fermeture, contrairement à d’autres, indépendants ou concurrents, comme celui de Lamalou. "Malgré la crise, nous investissons" affirme haut et fort Pascal Schmidt. Trente-cinq machines ont ainsi été installées cette année, pour 1,5 M€. Ces bandits manchots évoluent, deviennent tactiles et utilisent le système Tito, “ticket in, ticket out”. À la place de pièces, tout se fait par ticket. "Grâce à cette nouvelle monétique, les collaborateurs portent moins de charges et il y a moins de bruit."
"Ce réagencement se fera par tranche, de nuit"
Aujourd’hui, 106 des 135 machines sont en Tito. Cette évolution n’a pour autant pas eu d’incidence sur les effectifs : 45 employés à l’année, près de 50 l’été. Au contraire, les avancées technologiques ont permis de "mieux s’occuper du client". Pascal Schmidt juge la qualité de l’accueil primordiale. L’investissement du casino de Valras tourne aussi vers l’aménagement intérieur. Au début d’année, après trois ou quatre mois de travaux, tout aura changé. "Ce réagencement se fera par tranche, de nuit", précise le directeur.
“Hollywood tour”
Un autre combat pour les casinos est la mise en place de nouveaux jeux. Les réglementations sont très contraignantes et l’élaboration dure souvent des années. En ce sens, la Française des Jeux est un concurrent sérieux, à l’inverse des sites de jeux et paris en lignes qui sont un "effet de mode", estime le directeur. Mardi prochain, la bataille fera son arrivée sur les tables de Valras. En juin et pour trois mois, avant de passer le relais, l’établissement aura droit à “Hollywood tour”, quatre machines sur le thème des supers héros, avec des sièges vibrants et des extraits de films.
(source : midilibre.fr/JEA
n-PHILIPPE JUA
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