Paris (AFP) - L'exploitant français de casinos Groupe Partouche a annoncé lundi "avoir demandé et obtenu" l'ouverture d'une procédure de sauvegarde auprès du Tribunal de Commerce de Paris, parce qu'il ne parvient pas à s'accorder avec son pool bancaire sur l'aménagement de son crédit syndiqué.
Groupe Partouche évolue "dans un contexte difficile depuis plusieurs exercices" et a initié courant juin des négociations avec ses banques pour allonger un échéancier de remboursement du crédit syndiqué en cours et pour "reconsidérer la marge et le niveau des covenants", explique-t-il.
Mais ces discussions n'ont pas abouti, indique le groupe qui exploite 49 casinos dont 42 en France, mais aussi une quinzaine d'hôtels, des établissements thermaux, des golfs et des plages.
Etant donné "les exigences" du pool bancaire, Partouche "a choisi le cadre de la procédure de sauvegarde pour lui permettre de restructurer sa dette bancaire et poursuivre sereinement son activité", précise le communiqué. Le groupe indique n'avoir pas voulu rester "exposé aux risques précités qui entraîneraient l’exigibilité immédiate du prêt".
Partouche met en avant ses efforts de restructuration des pôles déficitaires et souligne avoir honoré jusque-là les échéances du crédit syndiqué, dont l'encours actuel est de 233,7 millions d'euros.
Le groupe cumule cinq exercices déficitaires. Il a affiché en 2012 une perte nette de 17,1 millions d'euros. Sur les neuf premiers mois de l'exercice 2013, le chiffre d'affaires a reculé de 3,5% à 328,7 millions d'euros.
Le placement sous procédure de sauvegarde permet à une entreprise de suspendre le paiement de sa dette antérieure à l'ouverture de cette procédure.
"Cette procédure n'affecte en rien la poursuite de l'exploitation des filiales opérationnelles du groupe", dit Partouche dans son communiqué, en rappelant que ce type de procédure "concerne les entreprises qui ne sont pas en cessation de paiements et a pour objectif de laisser à l'entreprise le temps de se réorganiser pour assurer le paiement de ses créanciers et sa pérennité".
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nouvelobs.com/AFP)