Le repli de l'activité dans les casinos s'amplifie par rapport à 2011-2012.
Il est de l'ordre de 4 à 5 %. L'été a été mauvais, juillet en particulier.
A moins d'une arrière-saison exceptionnelle, l'exercice 2012-2013 des exploitants de casinos, qui sera clos le 31 octobre prochain, s'annonce, à son tour, mauvais. L'hypothèse d'un décrochage par rapport au précédent apparaît même hautement plausible.
Selon les dernières statistiques disponibles, le produit brut des jeux (PBJ) des opérateurs, qui correspond à leurs revenus réels - soit l'écart entre les mises et les gains des joueurs - est, à ce stade, en retrait de l'ordre de 4 % à 5 % par rapport à son niveau de 2011-2012, après une baisse de 1,81 % en 2011-2012 par rapport à 2010-2011 (à 2,27 milliards d'euros).
« Nous sommes sur une tendance à - 4 % », indique ainsi le syndicat professionnel Casinos de France. « L'été a été mauvais, juillet en particulier », ajoute-t-on.
Barrière, le numéro un français et l'un des membres de Casinos de France, confirme ce constat. Sa direction fait notamment état d'une chute de 19 % du PBJ en juillet pour l'ensemble Groupe Lucien Barrière (GBL) et Société Fermière du Casino Municipal de Cannes (SFCMC), les deux entités contrôlées par la famille Barrière-Desseigne. GBL, qui regroupe notamment les casinos d'Enghien, de deauville ou de La Baule, accuse, pour sa part, un repli de 6 % de son activité machines à sous pour les dix premiers mois de l'exercice, les jeux de table bénéficiant, a contrario, d'une croissance de 2,64 %.
Un contexte déprimé
Groupe Partouche, le numéro deux français, est également à la peine. L'entreprise, qui a publié mercredi soir son chiffre d'affaires pour le troisième trimestre - période de mai à juillet - a enregistré une diminution de 4,9 % au titre de ses casinos, l'évolution étant similaire en cumul pour les neuf mois de l'exercice.
Dans ce contexte déprimé, qui tient à la crise économique, à des facteurs probablement ponctuels en juillet - les opérateurs estiment avoir été pénalisés par les dates du Ramadan et le retour du grand beau temps -, Casino de France relève « un seul signe positif, en août » : la reprise de la fréquentation. Il faudra toutefois bien plus pour effacer la chute du PBJ de - 20 % sur les cinq dernières années. La relance est peut être dans de nouveaux jeux électroniques destinés à attirer les jeunes générations.
(source : lesechos.fr/Christophe Palierse)