Le promoteur du projet barcelona world s'est allié à un Chinois de Macao.
Barcelone 1 - Madrid 0 ! Ce n'est pas le score d'un énième Clasico entre le Barça et le Real, les deux clubs de foot vedettes de la Liga espagnole, mais l'expression de l'avantage pris par la capitale catalane sur la capitale de l'Espagne dans leurs projets respectifs de développer chacune un mégacomplexe de jeux et de loisirs.
Alors que Madrid se prépare à accueillir le macrocomplexe Eurovegas, la Catalogne avance à grands pas dans la concrétisation de son propre ensemble de casinos baptisé « barcelona world », qui sera édifié à côté du parc d'attractions Port Aventura, près de Tarragone. L'idée, soutenue par le gouvernement catalan, a été présentée comme une alternative à Eurovegas, après que Las Vegas Sands, le groupe du magnat du jeu américain Sheldon Adelson, a décidé en septembre dernier de monter son projet à Madrid, au détriment de Barcelone. Depuis, les deux projets se font concurrence sans que la moindre pierre ait encore été posée.
Mais, alors que Madrid n'a pas encore lancé l'appel d'offres qui devrait permettre à Eurovegas de présenter un projet définitif, BCN world prend de l'avance. Son promoteur, Veremonte, groupe d'investissement brésilien propriété de l'Espagnol Enrique Bañuelos, grande figure du boom immobilier des années 2000, a annoncé avoir obtenu l'engagement de trois investisseurs.
Parmi eux, figurent le promoteur de centres commerciaux Value Retail, qui sera chargé de l'offre commerciale du complexe, et le groupe hôtelier Melía.
Veremonte a en outre passé une alliance avec la famille chinoise Ho, qui contrôle le groupe Melco Crown, propriétaire de casinos à Macao, haut lieu du jeu en Asie, où il est en concurrence directe avec Las Vegas Sands.
Pour l'instant, 766 millions d'euros, dont la moitié sera apportée par des banques, ont été captés, d'après l'agence Efe. Cette somme ne permettra toutefois d'édifier qu'un seul des six parcs à thème compris dans le projet initial. Il comptera un casino, 1.000 chambres d'hôtel, un centre commercial et un théâtre édifiés sur 30 hectares d'un terrain propriété de la Caixa. Il devrait ouvrir ses portes en 2016.
On est encore loin de l'investissement de 4,5 milliards d'euros annoncé en septembre dernier pour la construction de la totalité du complexe, dont Veremonte promettait alors qu'il générerait, à terme, 20.000 emplois directs.
(source : lesechos.fr/Gaëlle Lucas)