Marquée par un calendrier riche en événements sportifs, l'année 2012 s'est conclue finalement sur une stabilité (+1%) des mises des joueurs français, qui ont tenté leur chance aux jeux et paris en lignes, indique le rapport d'activité de l'Autorité de Régulation des Jeux en ligne ce vendredi 24 mai. Les joueurs ont dépensé 553 millions d'euros sur la toile.
La baisse du nombre d'agréments délivrés par l'Arjel aux opérateurs de jeux et paris en ligne (33 au dernier trimestre 2012) n'a pas engagé un repli de l'activité des joueurs sur internet. En 2012, 2,2 millions de comptes joueurs actifs étaient recensés. À noter que ce chiffre ne correspond pas au nombre de Français jouant en ligne, puisque ces derniers peuvent ouvrir des comptes chez des opérateurs différents. En moyenne, un joueur est titulaire de 1,4 compte (contre 1,3 il y a un an).
À ce niveau, c'est le poker qui remporte le plus de suffrages. Le jeu rassemblait au dernier trimestre 2012 694.000 comptes joueurs, contre 392.000 pour les paris sportifs et 305.000 pour les paris hippiques.
Pour autant, la situation du poker en ligne est contrastée. Les mises en "cash game" ont reculé de 5%, pour s'établir à 6,1 milliards d'euros. "Ce ralentissement, qui succède à une année 2011 dynamique, n'est pas compensé par la progression des tournois, dont les droits d'entrée atteignent 1,3 milliard d'euros, soit une croissance de 21%, en comparaison de 2011", explique l'Arjel dans son rapport d'activité.
Les Français ont misé sur l'Euro et les JO de Londres
Inévitablement, le calendrier 2012, riche en événements sportifs, a aidé les opérateurs à générer de l'activité. Les parieurs ont engagé près de 31 millions d'euros lors de l'Euro. Les mises se sont élevées à 19,2 millions d'euros pendant les Jeux olympiques de Londres.
Au total, le nombre de comptes joueurs actifs a augmenté de 9% et les mises de 19%, pour représenter 705 millions d'euros. Le football reste incontestablement le sport sur lequel les internautes émettent le plus de paris (59%). Le tennis n'obtient que la deuxième place (19%) et le basket la troisième (8%).
Mais, ces deux rendez-vous sportifs phares n'expliquent pas à eux seuls la bonne tenue des paris en ligne. "C'est ainsi que le quatrième trimestre 2012, qui n'est marqué par aucun événement sportif particulier, a enregistré la croissance la plus élevée. Ce phénomène peut s'expliquer par l'engouement des parieurs pour le football, sport très médiatisé, qui domine les paris sportifs", souligne Jean-François Vilotte, Président de l'Arjel.
Le public confirme son goût pour les paris hippiques
Les jeux et paris en ligne sont complétés par les courses hippiques. Une activité qui a trouvé ses adeptes, avec 509.000 comptes joueurs en 2012 (+1%). La tendance positive s'observe du côté des mises en hausse de 9%. Les parieurs ont consacré 1,1 milliard d'euros aux courses de chevaux. "Cette évolution du marché tient pour partie à l'enrichissement des supports et des types de paris (deux courses supports de paris complexes sont désormais ouvertes chaque jour par exemple), ainsi qu'à l'accroissement du nombre de courses étrangères ouvertes aux paris" développe le rapport.
(source : ladepeche.fr/RelaxNews/bc/ls)
Arjel - Rapport d'activité 2012