L'exploitant français de casinos Groupe Partouche a annoncé mercredi la fermeture "définitive" de son site de poker en ligne, son patron jugeant sa rentabilité inaccessible "même à moyen terme".
L'exploitant français de casinos Groupe Partouche a annoncé mercredi la fermeture "définitive" de son site de poker en ligne, son patron jugeant sa rentabilité inaccessible "même à moyen terme".
"Il se trouve qu'après avoir posé un certain nombre de choses, on doit faire le constat en tant qu'opérateur de poker en ligne que l'activité n'a aucune pérennité à court et même à moyen terme", a déclaré à l'AFP Fabrice Paire, le président du directoire du groupe.
Partouche.fr cessera définitivement son activité le 17 juin, selon un message publié sur le site.
"Cela fait trois ans qu'on s'échine sur ce modèle. Le constat aujourd'hui, c'est que ce n'est pas rentable", a dit M. Paire, citant "tout un environnement" défavorable qui a conduit au retrait de Partouche, trois ans après son lancement sur le créneau.
Le groupe avait déjà mis un coup de frein sur le poker dans ses casinos en septembre, laissant le sort du jeu en ligne en suspens. "Mais il y avait malheureusement peu de chances qu'une autre décision soit prise", a reconnu M. Paire.
Plutôt que la fiscalité, "déloyalement basse" selon lui par rapport aux casinos physiques, le patron de Partouche a déploré que "le poker en ligne (ait) été donné à tout le monde", et pas seulement aux opérateurs de casinos.
En outre, des sites ont "opéré illégalement pendant des années depuis des bases étrangères" avant l'autorisation du poker en ligne en France, ce qui leur a permis de constituer une "cagnotte de guerre et d'écraser le marché".
Les grands sites comme Winamax et Pokerstar (plus de 75% du marché français selon M. Paire) sont également autorisés à avoir leur siège social ailleurs en Europe, ce qui leur permet de bénéficier d'une fiscalité sur les sociétés bien plus avantageuse, a-t-il souligné.
Enfin, le poker a été porté par "un effet de mode" qui s'est essoufflé, tandis que les "tournois sauvages" ont proliféré, selon M. Paire.
Les utilisateurs de partouche.fr sont désormais invités à transférer leurs comptes sur MyPok.fr, un site partenaire. Celui-ci utilise le logiciel mis au point par Partouche et lui verse une redevance, mais n'a "aucun lien capitalistique" avec le groupe, selon M. Paire.
Le transfert est soumis au feu vert de l'autorité des jeux en ligne, l'Arjel.
Partouche continuera également, via deux partenariats avec les groupes Bwin et WMS à tirer des revenus de ses licences de poker en ligne en Belgique, où ils ne peuvent être détenus que par les opérateurs de casinos. Mais Partouche n'opère pas ces sites.
(source : tv5.org/AFP)