Yeh Kuang-shih [???], le ministre des Transports et des Communications, a avancé hier la date de « 2019 au plus tôt » pour l’ouverture du premier casino de Taiwan, « si tout se passe comme prévu ». L’annonce faisait suite à l’approbation le même jour en conseil des ministres d’un projet de loi réglementant les casinos, texte qui devrait rapidement être soumis aux députés.
Selon les estimations du ministre, une fois la loi votée, il faudra entre six mois et un an pour examiner les dossiers des groupes du secteur hôtelier et touristique intéressés par l’ouverture d’un casino, et la construction des installations prendra ensuite aux alentours de cinq ans. On peut donc en déduire que le premier établissement de jeu ne devrait ouvrir ses portes qu’en 2019 au plus tôt.
Selon toute vraisemblance, c’est dans l’archipel de Matsu qu’il verra le jour, dans la mesure où une consultation populaire organisée là-bas en juillet 2012 a obtenu le soutien de la majorité des habitants. Plusieurs groupes, dont Weidner Resorts, basé aux Etats-Unis, se sont montrés intéressés par de tels investissements sur place. Conformément à la Loi de développement des îles au large adoptée en 2009, seules les îles situées au large de Taiwan pourront d’ailleurs abriter des établissements de jeu, a réitéré le ministre.
Le texte préparé par le ministère prévoit que les casinos devront obligatoirement être intégrés dans des complexes touristiques, dont ils ne pourront représenter plus de 5% en termes de surface, et que leur ouverture nécessitera une licence d’exploitation spéciale valable pour 30 ans.
Seul l’argent en liquide et les jetons seront en circulation dans ces établissements, les opérateurs de casinos n’ayant pas l’autorisation d’accepter les paiements par carte de crédit ou de débit. Les lieux ne pourront en outre pas abriter de distributeurs automatiques de billets ni de services de prêts financiers.
Sur le plan de la taxation des activités des casinos, le texte qui sera présenté aux députés prévoit une taxe de 7% sur les revenus à payer auprès d’une Agence administrative des casinos au cours des 15 premières années d’activité, puis de 8% durant les dix années suivantes, et enfin de 9% entre la 26e et la 30e année d’exploitation. Les collectivités locales pourraient de leur côté appliquer une taxe sur le jeu qui ne dépasse pas 7% des revenus de l’établissement. Par ailleurs, la société gestionnaire du casino aurait à verser une contribution de 0,5% de ses revenus au financement des programmes éducatifs, culturels et sociaux de la collectivité locale, ainsi que 0,5% de ses rentrées d’argent également à un fonds de prévention de l’addiction au jeu.
Les joueurs en revanche n’auront pas à acquitter de taxes sur leurs gains, est-il indiqué dans le projet de loi, au moins au cours des 20 premières années.
(source : taiwa
ni
nfo.
nat.gov.tw)