Depuis 2010, dans les cinq casinos francophones (Dinant, namur, Spa, Chaudfontaine et Bruxelles), 240 employés ont perdu leur job, soit près d'un sur quatre. En cause : les jeux en ligne, la crise, et maintenant aussi l'interdiction du tabac.
La libéralisation des jeux était le problème numéro un. Maintenant, l'interdiction de la cigarette fait beaucoup de mal aux casinos. Le joueur doit quitter la table pour aller au fumoir. "Jouer et fumer, pour moi, ça va ensemble et depuis qu’il y a des fumoirs, je joue moins aux tables", explique une joueuse du casino de namur.
La roulette et le black jack sont des jeux qui coûtent chers au casino. Le secteur a besoin de plus de personnel. Avec la crise, les pourboires sont moins nombreux mais aussi moins importants qu’avant. Les croupiers sont payés en bonne partie par les pourboires.
Les pourboires ne couvrent plus du tout les salaires, souligne un croupier :
"Le salaire a fortement diminué surtout ces deux dernières années. Cela devient invivable et ingérable".
La direction paie à présent un salaire minimum garanti, environ 1400 euros nets par mois. Elle doit puiser l'argent dans ses gains déjà taxés à 40 %. Les casinos demandent d'urgence, un coup de main du politique.
Sébastien Leclercq est le directeur général adjoint du casino de namur :
"Les Pays-Bas ont adopté une forte diminution de la taxation. La France a préféré mettre en place un abattement fiscal sur les salaires". Pour une fois, les syndicats vont dans le sens de la direction.
A Dinant, les syndicats parlent de nouvelles pertes d'emplois, six personnes seraient concernées, ce que dément la direction.
(source : rtbf.be/Monika Wachter)