Les Sud-Africains ont misé 256 milliards de rands (22,9 milliards d'euros) au jeu en 2011, soit l'équivalent de 8,5% du PIB de leur pays, selon un rapport du cabinet PricewaterhouseCoopers (PwC), publié mercredi.
Chaque Sud-Africain adulte a ainsi dépensé 8.000 rands (715 euros) pour jouer l'an dernier, note le cabinet, qui prédit une croissance de 36% des enjeux --à 350 milliards de rands-- d'ici 2016.
Ces mises sont particulièrement importantes au regard du revenu moyen des foyers sud-africains. La moyenne annuelle est 103.000 rands (9.200 euros) selon le recensement de 2011, mais elle cache de grandes disparités: 365.000 rands chez les Blancs, 60.000 chez les noirs, sachant qu'en outre, de nombreux foyers survivent tout juste avec l'aide sociale.
Les revenus bruts tirés du jeu (les sommes jouées moins les gains des joueurs) ont atteint 18,5 milliards de rands en 2011, un chiffre en progression de 7,4% sur l'année précédente et qui devrait encore croître de 37% d'ici 2016, selon PwC.
Les casinos se taillent la part du lion avec 88% des mises.
Les paris sportifs, qui représentent 7% des enjeux et 12% des revenus bruts, ont bénéficié en 2011 de la Coupe du monde de rugby.
Le Gauteng, la région de Johannesburg et Pretoria, représente 41% du marché du jeu pour un peu moins du quart de la population du pays, relève le cabinet.
La très conservatrice Afrique du Sud de l'apartheid interdisait le jeu, interdiction contournée par l'installation de complexes hôteliers avec des casinos dans les pays voisins, comme le Swaziland, et dans les bantoustans, ces régions autonomes attribuées aux populations noires.
L'interdiction a été levée en 1996.
(source : lesechos.fr/AFP)