Avec deux complices, ce tricheur utilisait une vieille technique pour gagner à la roulette.
Au début de cette histoire, ils sont trois, deux Français et un Espagnol. Ils aiment le jeu, et surtout l'argent. Il y a deux ans, ils repèrent un casino flambant neuf. Le Resorts World Sentosa vient d'ouvrir à Singapour. Pour les trois hommes, la tentation est grande. Ils imaginent des Chinois qui misent des fortunes, des millions de dollars brassés chaque jour... Les trois compagnons font donc le voyage. Ils viennent s'asseoir devant la roulette du casino de Singapour.
Dans Libération, Célia Lebur raconte que les trois amis veulent être sûrs de gagner. Ils trichent. Ils utilisent une vieille technique, baptisée "la poussette". Un des Français, Fabrice M., regarde la bille tourner. Au moment où elle s'arrête, il pousse ses jetons sur la case gagnante. Il agit très vite. Pendant ce temps là, ses deux complices, l'autre Français - Reynald L. - et l'Espagnol, détournent l'attention du croupier. En un instant, les trois hommes empochent 8.000 euros.
Pas de chance pour eux : un autre joueur les repère et les dénonce. Les trois complices sont envoyés en prison. Fabrice M. s'en souvient, dans Libération : "pendant deux mois, on n'a pas vu le ciel. On dormait entassés à même le sol dans une cellule de 8 mètres carrés". Les trois détenus finissent par obtenir leur libération sous caution, pour plus de 11.000 euros chacun. Mais au lieu d'attendre leur procès, ils décident de s'enfuir. Une proxénète de Singapour organise leur voyage. Ils doivent se cacher, au bord de l'eau. Puis un bateau indonésien vient les chercher len secret, en pleine nuit. Et enfin, le 26 mai 2010, un avion les emmène vers Paris. Les tricheurs pensent qu'ils sont sauvés.
Mais la justice de Singapour a de la mémoire. Elle lance un mandat d'arrêt international, et au tout début de cette année, un des Français, Reynald L. est arrêté à l'aéroport de Francfort. En Allemagne, il passe sept mois derrière les barreaux, puis il est extradé à Singapour, où il retrouve la prison. Il est condamné à neuf mois de détention.
Dans Libération, dans l'article de Célia Lebur, Fabrice M., s'inquiète pour son compagnon : il a 63 ans et il est "très malade". Le troisième homme l'Espagnol, lui, est mort. Quant à Fabrice M., il est un fugitif. Il n'ose plus prendre l'avion. Loin des rêves de fortune, il sait qu'il risque gros : à Singapour, sa cellule l'attend.
(source : fra
ncei
nfo.fr)