BARCELONE (Espagne) - La Catalogne, région du nord-est de l'Espagne, en grandes difficultés financières, a présenté vendredi un projet de construction de six parcs de loisirs thématiques avec des casinos, pour un investissement d'environ 4,77 milliards d'euros.
Ce projet, qui n'en est qu'à l'état embryonnaire, pourrait être une alternative au casino géant Eurovegas, que le milliardaire américain Sheldon Adelson envisage de construire à Barcelone ou Madrid.
Baptisé barcelona world, le projet dévoilé vendredi pourrait créer 20.000 emplois et devenir, avec 10 millions de visiteurs par an, le plus grand parc de loisirs d'Europe, affirme le gouvernement catalan dans un communiqué.
Nous voulons nous consolider comme une grande capitale touristique au niveau mondial, ajoute Andreu Mas-Colell, son ministre de l'Economie cité dans le communiqué.
La caisse d'épargne catalane La Caixa et le groupe Veremonte, dont l'actionnaire principal est un milliardaire espagnol, Enrique Banuelos, sont avec le gouvernement régional à l'origine de ce projet et travaillent aux côtés d'investisseurs internationaux, indique le communiqué.
Imitant chacun les ambiances trouvées en Europe, aux Etats-Unis, en Chine, au Brésil, en Russie et en Inde, les six parcs de loisirs, que le gouvernement espère inaugurer en 2016, offriront 12.000 chambres.
En plus des hôtels, on y trouvera des centres commerciaux, théâtres, centres de congrès, des casinos et des zones de magasins et bureaux, précise le communiqué.
Le gouvernement catalan prévoit de le construire à côté d'un parc thématique, Port Aventura, qui reçoit 4 millions de visiteurs par an.
Cette annonce survient au lendemain de déclarations du président de la Catalogne, Artur Mas, qui laissaient entendre que sa rivale, Madrid, pourrait finalement remporter le contrat d'Eurovegas et que la candidature de Barcelone avait expirée le 31 août.
Longtemps moteur de l'économie espagnole, la Catalogne, a présenté fin août une demande d'aide de 5 milliards d'euros au gouvernement espagnol, étant incapable d'affronter seule des échéances de dette de 5,75 milliards d'euros prévues d'ici la fin de l'année.
(source : romandie.com/AFP)