Nouveau fleuron de l'hôtellerie du groupe Taittinger, le mythique Palais de la Méditerranée rouvre ses portes sur la promenade des Anglais à Nice. Une nouvelle vie pour ce temple du jeu et de l'art des années 30, qui renaît ainsi après deux ans de travaux et 120 millions d'euros d'investissements. «C'était un événement très attendu, Nice avait besoin de ce renouveau de l'hôtellerie de luxe. L'ouverture du Palais de la Méditerranée constitue un signal pour la relance de la destination», souligne Frantz Taittinger qui préside aux destinées de l'établissement (130 salariés) parallèlement à celles du Martinez. Sylvain Ercoli (ex-Byblos), le DG du palace cannois, oeuvre aussi à ses côtés aux commandes de ce nouvel hôtel de 188 chambres. Ciblant principalement la clientèle européenne, et répertorié dans la prestigieuse brochure Leading Hôtels of the World, celui-ci affiche déjà par ses réservations un taux d'occupation de 40%, et vise 65% dès cette année. «C'est exceptionnel», se félicite son président qui mise sur «un seuil de rentabilité convenable» d'ici à cinq ans.
A 54 ans, le fils de Jean Taittinger va pouvoir désormais se consacrer pleinement au «décollage» du Palais de la Méditerranée. Après vingt-cinq années vouées à la construction d'Envergure, le pôle hôtellerie économique de la Société du Louvre (Première Classe, Campanile, Kyriad...), il vient en effet d'en quitter les commandes dans le cadre d'un rapprochement opéré avec la filiale des hôtels de luxe Concorde. C'est sa soeur, Anne-Claire Taittinger, président du directoire du Groupe Taittinger et DG de la Société du Louvre qui présidera désormais ce pôle hôtelier unifié. «J'ai toujours pensé que des synergies étaient évidentes entre les deux entités», souligne ce père de cinq enfants, ancien pilote d'hélicoptère professionnel et ancien député maire d'Asnières, qui entame ainsi une nouvelle «vie» professionnelle, avec un nouveau secteur de prédilection : celui des casinos. Car, premier pas des Taittinger dans le monde du jeu, un casino ouvrira aussi au printemps au sein du Palais de la Méditerranée, dont le groupe Partouche détient 25%. Le Polonais J. Zalick, sévissant jusque-là à Juan-les-Pins, en prend la direction. «Le secteur des casinos est en plein mouvement. On peut y saisir des opportunités», lâche Frantz Taittinger.
(source : lefigaro.fr)