trois organisations professionnelles des casinos de France ont averti lundi le Budget qu'une augmentation de la fiscalité aurait « un effet désastreux » sur le secteur, au vu de « la situation critique » de plusieurs établissements.
Représentatifs des 193 casinos que compte la France, Casinos de France, le Syndicat des casinos modernes de France et l'Association des casinos indépendants français (Acif), reçus au cabinet du ministre Jérôme Cahuzac, ont rappelé que près de 40 casinos affichaient une perte l'an dernier et que neuf étaient « sous procédure collective ».
Evoquant « la crise sans précédent subie par les casinos avec une baisse de 20% du produit brut des jeux (-30% à périmètre comparable) depuis 5 ans et l'absence de reprise malgré les investissements opérés », ils ont affirmé que « toute augmentation de la fiscalité aurait un effet désastreux sur l'ensemble des 193 casinos qui représentent 15.000 emplois directs et près de 50.000 indirects, le plus souvent dans des villes modestes ».
En matière fiscale, les trois organisations ont notamment demandé que « le barème du prélèvement progressif soit mis à jour du taux de l'inflation depuis 2009 et qu'un relèvement des tranches inférieures soit envisagé pour aider les casinos petits et moyens à surmonter la crise ».
Elles ont également réclamé que le niveau de la taxation déjà subie au titre de la CSG (9,5%) et de la CRDS (3%) par les casinos, « seules personnes morales soumises à cet impôt, ne soit pas augmenté ».
Enfin, elles ont demandé que le périmètre des jeux de casino ouverts en ligne reste « limité au seul poker », et que les pouvoirs publics mettent en place « une véritable Autorité unique de régulation des jeux » pour harmoniser les règles de fonctionnement de l'ensemble du secteur des jeux « avec le souci de veiller à une saine concurrence entre opérateurs ».
(source : cbanque.com/AFP)