Le hasard fait parfois… mal les choses… En tout cas, en ces temps difficiles, les jeux d'argent ne constituent plus un « ascenseur social ».
Pour se sortir de cette terrible crise qui les frappe de plein fouet, les gens ne misent désormais plus beaucoup sur la chance.
Pourtant, dans cette grisaille, le Casino Barrière tire son épingle… du jeu !
Ainsi, après cinq années d'une forte déflation du produit de ses jeux (28 %), la recrudescence de l'exercice 2 011 est de bon augure.
En effet, les recettes sont en hausse. Le chiffre d'affaires de la société a grimpé de 5,20 %.
Plus 3,75% de couverts servis
Pas de quoi, toutefois, empocher le jackpot.
Parce que si l'on décortique les comptes du Casino dans son rapport d'activités, on s'aperçoit ainsi que les meilleures « mises », il les reçoit non pas sur les tables (- 1,86 %), mais grâce, d'une part, aux machines à sous (+ 5,28%) et, d'autre part, à ses activités annexes.
La restauration, en premier lieu. En légère hausse de 1,25%, certes, mais la brasserie Colombale, elle, réalise un bond de + 3,75% du nombre de couverts servis !
Voilà pour les constats...
Quant aux causes, son directeur, Jean-Luc Zizzo, avant de partir vers une autre mission, à Nice, au Casino Ruhl (lire ci-dessous) il avait récemment expliqué être « très pessimiste ».
Notamment en raison de la désaffection de la clientèle italienne à cause du programme de rigueur sur l'évasion fiscale mis en action de l'autre côté de la frontière.
« Avant, les Transalpins représentaient 40 % de notre clientèle. Depuis six mois, la proportion a baissé à 30 % », avait-il déclaré.
Les contrôles des identités à l'entrée constituent aussi un frein évident pour certains joueurs, qui préfèrent l'anonymat à la publicité pour leur tendance.
Le Casino Barrière a alors réagi. En investissant.
Le personnel a été formé pour améliorer l'accueil des clients. Le décor a, lui aussi, été modifié.
L'entrée, plus spacieuse et davantage conviviale, a été améliorée. La moquette, couleur taupe désormais, totalement changée.
Enfin, de nombreuses machines à sous vidéo ont été installées.
Et il ne faut, bien sûr, pas oublier la terrasse fumeurs, un investissement de 700 000 euros qui a freiné l'érosion, en « récupérant » les joueurs en manque de nicotine.
« Nous restons très prudents »
Toutefois, toutes ces mesures n'ont pas totalement inversé la tendance. Comme le rappelait le député-maire, Jean-Claude Guibal, lors du dernier conseil municipal : « Les sept premiers mois de l'année ont été difficiles. L'augmentation, de 1,44%, est très faible. Ce qui nous pousse à rester très prudents dans l'élaboration de notre budget primitif avec une prévision de recettes de 3,5 millions d'euros ».
Et, comme il est stipulé dans le cahier des charges de la délégation de service public, le casino contribue au développement touristique et associatif de la commune, ou à l'embellissement des jardins Biovès grâce aux recettes supplémentaires dégagées (à hauteur de 50%), la Ville, elle aussi, espère tirer « le bon numéro » !
(source : nicematin.com/J.-F. MALATESTA)